jeudi 31 décembre 2009

Bonne et heureuse année à tous

Toute l'équipe de Passerelle vous souhaite à toutes et tous une très bonne année 2010. Qu'elle vous apporte, ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers, santé, joie et prospérité.
L’an dernier, nous avions présenté aux membres du conseil municipal, et particulièrement au maire et à ses adjoints, tous nos vœux de réussite. Cette année, un brin superstitieux, on hésite un peu. En effet, quand on voit ce qu’il s’est passé en 2009, on a un peu peur de leur avoir porté la scoumoune. Mais bon, restons raisonnables. Arrêtons tout de suite ses réflexions de lectrices assidues de BIBA. Comme la gestion d’une municipalité n’a rien à voir avec l’astrologie, la numérologie ou toute autre croyance ésotérique de ce genre, c’est avec un plaisir sincère que je souhaite, au nom de tous les membres de l’association Passerelle, une bonne année 2010 à l’ensemble de nos élus.
Si 2008 fut pour eux l'année du tâtonnement, voire d'une certaine errance, 2009 fut, comme vous le savez, l’année de toutes les catastrophes. On ne reviendra pas sur le dossier de la capitainerie, sur la condamnation d’Henry Lemoine, sur l’affaire du FLHL ou encore sur les incohérences de voir des adjoints gérés des délégations qui octroient des subventions à des associations qu’ils président… Ce serait trop long.
Devant un tel bilan, nous espérons seulement (restons raisonnables) que 2010 sera une année au cours de laquelle on ne parlera plus de notre ville dans les rubriques judiciaires et qu’enfin tout soit fait pour remettre Pont-à-Mousson sur les rails de la réussite. Vu le retard accumulé, cela ne s’annonce pas très facile mais, en ce début d’année, on ne va pas partir défaitistes. De toutes les façons, pire que 2009 ça me paraît difficile.
Pour notre part, nous continuerons à être vigilants face aux mesures parfois plus que discutables prises par la municipalité, à faire preuve de sens critique quand cela sera nécessaire et à tout faire pour qu'un maximum de nos concitoyens puisse participer à la vie de leur cité. Dans ce cadre, je tiens, au nom de l'ensemble des membres de Passerelle, à remercier chaleureusement les nombreuses personnes qui nous apportent régulièrement leurs soutiens et leurs encouragements. Votre présence à nos côtés est très précieuse.
Merci à vous.
Encore une bonne et heureuse année 2010 à tous.
Olivier Postal

mardi 29 décembre 2009

Petits rappels

Les thèmes que nous abordons sur Passerelle intéressent un nombre croissant d’internautes, mussipontains pour la plupart. En effet, tous les jours, vous êtes plusieurs dizaines à venir sur notre site, à nous laisser des messages de sympathie ou à nous faire part de votre point de vue en rédigeant des messages en cliquant sur l’icone « commentaire » créé à cet effet. Je tiens à vous remercier très chaleureusement de votre soutien et de votre participation : c’est un véritable enrichissement de la vie démocratique de notre cité.
En tant que modérateur, je lis l’ensemble de vos messages et je publie tous ceux qui rentrent dans la charte de notre association. Je ne peux que remarquer que les débats actuels déchaînent quelque peu les passions. Entre nous, ce n’est guère étonnant.
Le nombre de commentaires que nous recevons chaque jour depuis deux semaines a fortement progressé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ’intervention de Paul Giroux lors du dernier conseil municipal vous fait réagir. L’article « Transgresser les lois : une règle à Pont-à-Mousson » est de très loin le plus lu depuis sa publication.
Je ne peux néanmoins publier tous vos commentaires : la forme de certains et la virulence d’autres ne me le permettent pas. Je tiens à rappeler à leurs auteurs que s’ils me laissent leur adresse e-mail à la fin de leur message, je leur enverrai en retour un projet de message reformulé qui sera publié une fois qu’il aura été validé par leurs soins. Cette pratique, extrêmement courante sur les blogs d’information, vous est offerte sur Passerelle : alors n’hésitez pas.
D’autres messages, bien que présentant beaucoup d’intérêts, nous sont envoyés anonymement. Je vous rappelle qu’après avoir rédigé votre message, il vous est demandé votre profil. Il suffit donc de cliquer sur « nom » pour inscrire votre identité et le tour est joué. Si toutefois, comme certains des lecteurs, vous souhaitez rester anonyme (cela peut se comprendre par exemple pour des professions libérales, des commerçants ou des membres du personnel municipal, etc…), cela est possible à la condition en envoyant votre commentaire par mail tout simplement.
Voilà, vu le flot d’informations qui nous arrivent ces derniers temps, il m’a semblé important de rappeler ces quelques règles.
A très bientôt à tous… sur le blog, sur notre boîte mail ou par téléphone.
Olivier Postal

lundi 28 décembre 2009

Petite mise au point

Le 24 décembre, Dominique Fetet, directrice de SNI, nous a fait parvenir un commentaire dans lequel elle nous a fait part de son « agacement » (je pense que ce qualificatif est approprié) de voir les membres de la liste « Pont-à-Mousson… Demain » mettre en cause le système mis en place par la municipalité depuis mars 2008 par lequel un certain nombre d’élus, notamment des adjoints et des conseillers délégués, initient, préparent et présentent des demandes de subventions pour le compte d’associations qu’ils dirigent. L’exemple pris par Paul Giroux lors du dernier conseil municipal était celui de SNI car il est le plus illustre par le nombre d’élus siégeant au sein du conseil d’administration de cette structure (le fait que l’adjoint et le conseiller délégué en charge des subventions sociales ne soient autres que les président et vice-président de l’association est à notre connaissance un exemple unique en Lorraine et peut-être en France).
Néanmoins, et Paul Giroux l’a clairement expliqué dans l’introduction de son intervention, le but n’est en aucun cas de nuire d’une façon ou d’une autre à telle ou telle structure, qu’il s’agisse de SNI ou d’une autre... Bien au contraire : les associations mussipontaines doivent être traitées avec le plus grand respect. Et le premier des respects, notamment de la part des élus, devrait être de ne pas les mettre en danger en les intégrant à un système visiblement illégal. Car c’est la meilleure façon de les voir se débattre tôt ou tard avec des difficultés qui pourraient les déstabiliser fortement.
Or, et je pense que cela n’aura pas échappé à Mme Fetet, aucun membre de la liste « Pont-à-Mousson… Demain » n’est adjoint ou conseiller délégué, ni membre du conseil d’administration de SNI. Par conséquent, je pense qu’elle se trompe de cible : qui est à l’origine de la mise en place de ce système douteux ? Qui par conséquent déstabilise et entache la réputation de la structure qu’elle dirige ? Personne hormis évidemment les élus qui participent activement à ce dangereux mélange des genres.
Dans son commentaire, Mme Fetet s’offusque également que l’on puisse s’en prendre à une association à caractère social. Franchement, je ne vois pas le rapport. Que dirait la directrice de SNI si demain un patron de supermarché mussipontain devenait adjoint au Commerce et qu’il préparerait des subventions touchant directement le développement de ses activités ? Que dirait la directrice de SNI si le président du Club de l’Amitié devenait adjoint à l’Animation ? Concernant cet exemple, je ne peux que lui rappeler, que quand il a été élu, l’adjoint actuel a démissionné de ses responsabilités associatives pour travailler sereinement au sein du conseil municipal et également pour ne pas mettre en danger la structure qu’il dirigeait avant d’être élu. Qui peut comprendre qu’un élu soit responsable d’une délégation qui octroie des subventions à une association qu’il dirige ? A mon avis, personne. Est-ce notre faute si le président de SNI, en accord avec le maire de l’époque Henry Lemoine, a décidé de prendre ce genre de risques ?
Mme Fetet revient également très longuement sur le montant des subventions octroyées par la Ville à SNI. Or, personne ne demande de justification à ce sujet. Ce n’est pas le montant des subventions qui est en question mais le cadre dans lequel elles ont été initiées, préparées et votées. Les jurisprudences sont extrêmement claires à ce sujet. Je ne peux d’ailleurs que lui conseiller de les relire : elle comprendra ainsi que ce n’est absolument pas l’association qui est en cause. A ma connaissance, aucune décision pénale ou administrative ne peuvent être prises à l’encontre de la structure à proprement dite… hormis le remboursement des sommes touchées dans un cadre illégal. Ce n’est évidemment pas le cas pour les élus mis en cause dans ce genre d’affaires et pour tous ceux qui ont la charge de gérer la ville.
Beaucoup se demandent pourquoi Pont-à-Mousson devrait rester une ville dans laquelle les lois sont bafouées en toute impunité ? Entre nous, qui peut accepter cela ?
Enfin, pour terminer : Mme Fetet dit dans son commentaire qu’elle ne fait pas de politique. Mais l’objet de la discussion ne consiste pas à se battre pour ou contre tel ou tel projet. L’enjeu est de faire respecter la loi : ce point me semble assez universel pour que tout le monde soit d’accord. Et c’est certainement parce que justement il ne s’agit pas d’un débat politique ou idéologique que la démarche de notre liste est accueillie très favorablement par la population et par les élus, qu’ils soient issus de la majorité ou de l’opposition. En défendant l’indéfendable, en tentant de faire de cette affaire un débat idéologique, Mme Fetet fait, contrairement à ce qu’elle dit, de la politique politicienne. Pour notre part, nous ne faisons que défendre les intérêts de la ville… et du milieu associatif local (SNI comprise). Ce qui n’est malheureusement pas le cas de tout le monde.
Olivier Postal
NB : au vu des chiffres exposés dans le commentaire, nous ne pouvons que nous réjouir de l’excellente santé financière de SNI (n’y voyez aucune ironie): ainsi, si des décisions administratives devaient être prises dans les prochaines semaines, SNI ne devrait être que très légèrement affectée et ne serait donc absolument pas en danger. C’est une bonne nouvelle.

dimanche 20 décembre 2009

ELUS DE LA LISTE « PONT-A-MOUSSON…DEMAIN »

L’année 2009 s’achève et nous nous en réjouissons tant elle fut catastrophique pour Pont-à-Mousson et ses habitants. Tout a commencé en janvier avec l’annonce de la construction de la capitainerie. Le dossier était si mal monté et le plan de financement si mal ficelé que, comme nous l’avions prédit, les dépenses ne cessent d’exploser alors même qu’aucun coup de pelleteuse n’a été donné.
Ensuite le vote du budget en mars qui, comme nous le dénoncions, n’était absolument pas adapté à la crise qui nous touche depuis 18 mois: aucune aide supplémentaire dans le domaine social, aucun plan de soutien aux entreprises et commerces locaux... Tout a été fait comme si de rien n'était. Résultat: le nombre de foyers mussipontains en pleine dérive a explosé et le tissu économique local s'est fragilisé sans pour autant que la municipalité ne puisse se mettre en position d'apporter une aide efficace. Cette défaillance, qui aurait pu être aisément évitée, est dramatique car ses conséquences pèseront sur la ville durant de longues années.
En mai, ce fut l'apothéose : coupable d'une erreur grossière lors des dernières municipales, l’ex maire se présenta devant ses juges avec son arrogance et sa suffisance habituelles. Clairement agacée, la justice décida de le destituer et en le rendant inéligible durant un an. Résultat: celui qui avait perdu son mandat de conseiller général quelques années plus tôt, perdait fin mai ses sièges de maire et de président de la Communauté des communes.
Depuis, il cherche à exister par tous les moyens en s'invitant à des réunions dans lesquelles il n'a rien à faire, en faisant le siège du quotidien régional pour continuer à apparaître dans le journal, ou en faisant les gros titres durant l'été, par l'intermédiaire d'un Front de libération qui se voulait armé, mais qui finalement, à l'image de tout ce qui s'est passé cette année, était grotesque.
La Ville ne peut pas se permettre d'assumer plus longtemps de telles choses: elle souffre et a besoin de sérieux, de volonté, de pugnacité pour sortir de l'ornière en réalisant des projets ambitieux qui correspondent aux vraies attentes de ses habitants. Le nouveau maire, semble vouloir agir dans ce sens mais se heurte depuis son entrée en fonction à un système établi depuis de nombreuses années, articulé par des adjoints qui œuvrent, non pas dans l'intérêt des Mussipontains, mais dans le seul but d'assouvir leurs ambitions personnelles et celles de l'ancien maire. C'est pitoyable.
L'ensemble de l'équipe « Pont-à-Mousson… demain» vous souhaite, à vous et à tous ceux qui vous sont chers, une bonne et heureuse année 2010. Qu'elle vous apporte bonheur et prospérité.
Paul Giroux, Elfried Epin, Jean-Luc Haas.

mercredi 16 décembre 2009

Transgresser la loi : une règle à Pont-à-Mousson

(Intervention de Paul Giroux, lors du conseil municipal du 15 décembre 2009)
Monsieur le Maire, J’aimerais intervenir pour exposer à l'assemblée une de mes récentes découvertes. Elle concerne la loi en vigueur concernant la possibilité donnée aux élus de diriger ou de faire partie du conseil d’administration d’une association. En préambule, et pour que tout soit bien clair, mon intervention n’a pas pour but de discréditer telle ou telle association. Je sais le rôle primordial de ces structures dans la vie d’une cité. De plus, mon intervention n’a pas non plus pour but de mettre en doute l’honnêteté de quelqu’un.
Néanmoins, depuis 2008, certaines choses me choquent dans l’organisation municipale.
Je m’explique et pour cela, je vais m’appuyer sur un exemple, celui qui pour moi est le plus marquant mais qui, il faut bien le dire, n’est malheureusement pas un cas isolé :
Je suppose que vous l’avez toutes et tous remarqué, à chaque fois qu'une délibération concernant SNI est étudiée au conseil, un nombre considérable d'élus, et notamment d'adjoints, se voient dans l'obligation de ne pas participer au vote.
Entre nous, c'est bien la moindre des choses puisque, pour la plupart, ils sont membres du conseil d'administration de cette association... association qui, il me semble, est l’une de celles qui perçoit le plus de subventions municipales à Pont-à-Mousson.
Ceci étant dit, Monsieur le Maire, je tiens à vous informer que cette situation va à l'encontre des lois de la République.
En effet, l'article 432-12 du code pénal est clair :
«Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.»
La loi appelle cela, au mieux de la gestion de fait, au pire de la prise illégale d'intérêt.
D’une manière générale, dans le cas d'un élu municipal, pour que le délit soit constitué deux conditions doivent être remplies :
– PREMIER POINT : l’élu doit avoir au moment de l’acte, la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement de l’affaire dans laquelle il a pris intérêt.
(La surveillance comprend des attributions telles que les missions de préparation, de proposition, de présentation de rapports ou d’avis en vue de la prise de décisions par d’autres personnes : or, quand on est adjoint d’une délégation en phase avec l’activité de l’association qu’on préside, on apparaît directement dans toutes les étapes précitées).
– DEUXIEME POINT : l’élu concerné doit avoir pris, obtenu ou conservé un intérêt dans l’opération considérée.
(La notion d’intérêt est vaste : il peut être constitué par la perception directe ou indirecte de bénéfices, ou d’avantages pécuniaires ou matériels. Mais l’intérêt peut aussi être d’ordre politique, moral ou affectif : dans le cas en question, il n’y a aucun doute sur ces trois derniers points).
Contrairement aux idées reçues ou aux contre-vérités émises jusqu’à aujourd’hui, même si le caractère non lucratif des activités d'une association et/ou l'absence d'intérêt financier personnel d'un élu au sein de cette association rendent difficile la caractérisation du délit de prise illégale d'intérêts, cela ne protège pas nécessairement les élus de ce risque, ni les collectivités du risque d'annulation de leurs décisions, en particulier dans le cas où les objectifs poursuivis par l'association ne se confondent pas totalement avec les intérêts de la majorité des habitants de la commune. Fort heureusement, les activités de solidarité mises en place par SNI ne concernent pas une majorité de Mussipontains mais uniquement ou principalement les plus fragiles.
Pour éviter ce genre de débordement, et pour éviter l’illégalité des délibérations auxquelles un conseiller est intéressé, les juristes conseillent aux élus possédant un intérêt à l’affaire :
· de sortir de la salle au moment du vote de la délibération, afin de ne pas influencer les autres conseillers, (CE QUI N’EST JAMAIS FAIT ICI)
· de ne pas prendre une part active aux réunions préparatoires à la délibération (DANS LE CAS DE SNI, ET VU L’ORGANISATION MUNICIPALE, CELA ME PARAIT DIFFICILE)
· de ne pas être rapporteur du projet qui va donner lieu à la délibération. (CE QUI N’EST PAS LE CAS ICI)
· de s’abstenir systématiquement de prendre part aux délibérations ayant une incidence sur l’affaire intéressant les élus.
Mesdames et Messieurs, chers collègues : vous n'êtes pas sans savoir que nous sommes très loin d’être dans les clous de la loi. En effet, les adjoints qui président et donc préparent la plupart des délibérations concernant SNI sont les président et vice-président de la structure. Ce qui, à la lecture de la loi précitée, est, je vous le rappelle, une faute pénalement répréhensible.
Pour information, et pour finir mes propos, je tiens à signaler que cette situation est parfaitement intolérable par nombre d'élus, qu'ils soient issus de l'opposition mais également, pour certains, de la majorité.
En ce qui nous concerne, en nous basant strictement sur les jurisprudences actuelles, sachez Monsieur le Maire que nous nous réservons le droit d'en informer les instances supérieures et bien évidemment le préfet à qui, nous pourrions demander tout simplement l'annulation de toutes les délibérations concernant cette association depuis mars 2008.
Monsieur le Maire, je sais que dans le cas d'espèce, vous avez hérité d'une organisation mise en place par votre prédécesseur.
Néanmoins, vous avez depuis près de six mois la responsabilité des affaires municipales: vous êtes donc maintenant le garant du respect de la législation française dans la cité.
Par conséquent, j'aimerais savoir, maintenant que vous êtes au courant de l’illégalité dans laquelle se trouvent un certain nombre de membres de votre équipe municipale, quelles dispositions vous comptez prendre pour recadrer les choses et redonner à ce conseil les moyens de travailler enfin dans un cadre légal.
Je tiens à votre disposition et à la presse les textes en vigueur à ce sujet.
Paul Giroux

lundi 9 novembre 2009

Un costume bien trop large

Le poste de directeur de cabinet est vacant depuis la fin du mois d’octobre, Jacques Choquenet ayant congédié David Bodot à la fin de sa période d’essai. Bien que le maire n’est fait aucune déclaration justifiant sa décision, il est néanmoins aisé de comprendre le pourquoi du comment. David Bodot, petit-cousin d’Henry Lemoine, avait été placé à ce poste par l’ancien maire dans le but de chaperonner son successeur. Une manière, assez grossière, de garder la main sur la municipalité et surtout de montrer à tout le monde son manque de confiance envers celui qui fut durant quatorze ans son adjoint. Le problème, et c’est de notoriété publique, est que les relations entre le nouveau maire et son directeur de cabinet n’étaient pas au beau fixe. C’est le moins que l’on puisse dire. Il faut dire que c’est difficile d’assumer ce genre de fonction quand on n’a pas compris pour qui on travaille. Difficile de tenir si on n’a de cesse de tenir écarter son vrai patron des événements qui rythment la vie de la ville, et de mettre en musique les coups bas de son grand oncle dans le dos de celui qu’on considère comme un simple « faire-valoir ».
Résultat des courses : le « faire-valoir », qui visiblement ne l’est pas tant que cela, en a eu marre de travailler dans de telles conditions et a décidé de trancher dans le vif. Est-ce un signe de rébellion vis-à-vis des manœuvres de son prédécesseur ? Est-ce une manière de montrer à tout le monde qui, désormais, tient la barre ? Est-ce une façon de montrer aux adjoints, leur en déplaise, qu’il avait décidé de jouer pleinement son rôle de premier magistrat jusqu’à la fin de son mandat. ? Ou est-ce tout simplement une décision qui sanctionne les insuffisances professionnelles du jeune juriste ? C’est certainement un petit peu de tout cela.
Olivier Postal
NB : Etonnant: la presse locale n’en a pas parlé… alors que dès qu’un événement quelconque touche de près ou de loin la municipalité, les journalistes se précipitent pour l’annoncer. Et là rien… Cette façon sélective de traiter l’information est de plus en plus surprenante, certains disent même « suspecte ».

vendredi 30 octobre 2009

Un taxi pour Tobrouk

Dans le compte-rendu du Comité technique paritaire* du 18 mars dernier, présidé par le maire de l’époque Henry Lemoine, un élément frappant, pour ne pas dire choquant, est inscrit dans la rubrique des questions diverses.
En effet, il est noté qu’un responsable syndical a interpellé le maire au sujet du nombre de kilomètres que peuvent effectuer les membres du personnel avec un véhicule de la Ville dans un cadre privé. A Pont-à-Mousson, comme dans toutes les villes de France, les employés municipaux peuvent ponctuellement, et avec l’autorisation des élus, emprunter un véhicule de service pour effectuer, par exemple, un transport d’objets volumineux, un déménagement, etc...
Néanmoins, pour éviter tous abus, il est clair que cette possibilité n’est ouverte qu’aux membres du personnel, qu’un nombre d’emprunts annuels maximal est fixé ainsi qu’un nombre de kilomètres maximal pour chaque emprunt. Ce dernier est fixé à Pont-à-Mousson à 200 kilomètres (aller-retour).
Or, il semble avéré qu’un élu de la majorité (il semble même qu’il s’agisse d’un adjoint au maire) a emprunté à la fin de l’année dernière ou au début de cette année le mini-bus du Centre des sports pour effectuer deux allers-retours à Paris, soit 1.400 kilomètres. Selon le responsable syndical, cette information lui aurait été communiquée par des conseillers de la majorité municipale. Cette course va donc à l’encontre du règlement. En aucun cas, un élu peut utiliser du matériel appartenant à la Ville à des fins personnelles, de surcroît en explosant les limites fixées par la municipalité, c’est-à-dire par lui-même et ses confrères. C’est logique. A noter que lors de cette réunion, Henry Lemoine, visiblement mal à l’aise, n’a fait aucune remarque, ni de surprise, ni d’indignation… Rien… . Surprenant, non ?
Dans le cas présent, l’élu en question n’a pas hésité à faire supporter à la collectivité une course « de taxi » somme toute rondelette. Parce qu’évidemment, il n’a rien payé : ni essence, ni assurance, ni amortissement… La grande classe… Un nouvel exemple qui montre les méthodes de certains élus de la majorité : je tiens simplement à leur rappeler ici le sens des mots « services publics ». Il s’agit, et c’est tout le sens de leur mission (en tous cas, cela devrait l’être), d’œuvrer avec force pour le bien de la collectivité et non le contraire en utilisant les biens de la collectivité à des fins personnelles.
Espérons que le nouveau maire, Jacques Choquenet, saura mettre de l’ordre dans la maison communale : il a vraiment beaucoup de travail dans ce domaine car elle en a grand besoin. Il est temps que cesse tous ces abus indignes d’un élu local.
Olivier Postal
*Un comité technique paritaire (CTP) est une instance de représentation et de dialogue de la fonction publique chargée de donner un avis sur les questions collectives, à la différence des commissions administratives paritaires qui examinent les questions individuelles. Un comité technique paritaire est institué auprès des communes, de leurs groupements ou de leurs établissements publics comptant plus de 50 employés. À partir de 50 agents, la création d'un CTP est obligatoire.

mercredi 28 octobre 2009

N’y-a-t-il pas une erreur d'abonné ?

Y-a-t-il eu un changement de la nature des services devant être proposés grâce au numéro vert ou y-a-t-il eu seulement une erreur dans le choix de l’adjoint en charge du service en question? Petit retour en arrière: l’idée de mettre en place un numéro vert avait pour but, à l’origine, d’offrir un service supplémentaire aux Mussipontains, axé sur le social. Un lien permanent entre eux et la Ville. Chaque habitant pouvait téléphoner à ce numéro, jour et nuit, et être sûr de trouver un interlocuteur capable de l’écouter, de régler son problème soit directement, soit en le mettant en contact avec une personne ou un service capable de lui venir en aide rapidement. Cette idée lancée par la liste de Paul GIROUX lors des municipales de mars 2008 avait été jugée intéressante puisqu'elle avait été reprise à l'époque par la liste du maire actuel.
Il y a quelques semaines, nous avions demandé par le biais de ce blog que ce service, promis lors de la campagne, soit mis en service au plus vite.
Au jour d'aujourd'hui, à la lecture de la presse locale, nous apprenons qu’il est enfin opérationnel et nous nous en réjouissons. Seulement, en lisant l'article dans le détail, nous découvrons que la philosophie de ce service a été détournée, usurpée. Ce n'est plus un service d’aide sociale dédié aux Mussipontains, mais plutôt un service dédié aux agents techniques de la ville de Pont à Mousson. En effet, celui-ci ne devra être utilisé que pour informer les services de la ville de dysfonctionnements techniques dans la cité (luminaires défectueux, trous dans la chaussée, etc ...)
Dans ce cas, pourquoi l’adjoint de ressort n’est-il pas M. PIZELLE, adjoint délégué aux travaux et à la sécurité ?
Pour tromper les Mussipontains et donner à ce service une connotation quelque peu sociale, le responsable désigné pour le gérer est finalement Eliane GAUDIOT, adjointe déléguée à l'Etat civil, au Cimetière et à la Communication avec les administrés. C’est en fait un leurre car sa délégation n’a strictement rien à voir avec les lampadaires et autres trous dans la chaussée….
En fait, le plus désolant dans cette affaire, c’est que la municipalité, en créant "une nouvelle usine à gaz", a privé les Mussipontains d’un service qui, en cette période tourmentée, aurait donné une réelle efficacité à la politique sociale proposée actuellement. Ce sont une fois de plus les habitants qui sont les grands perdants dans cette histoire. C’est purement et simplement scandaleux.
Patricia

lundi 26 octobre 2009

FLHL : de pire en pire

Ca y est : le FLHL a un visage. Dans une interview accordée à l’Est Républicain, un certain Jonathan Lenoir explique, sans trop entrer dans les détails, ce qui l’a poussé à mettre en ligne une vidéo dans laquelle il menaçait la Commission nationale des comptes de campagne et la mairie de Pont-à-Mousson de « représailles » si Henry (avec un y cette fois) Lemoine ne retrouvait pas rapidement son siège de maire. Pour faire court, il en ressort qu’il s’est inspiré du mode de communication des nationalistes corses, qu’il a acheté un fusil mitrailleur factice (pour faire plus vrai je suppose), a mis une caméra sur un trépied, s’est filmé lui et une amie, a trafiqué sa voix grâce à un logiciel informatique et a balancé sur la Toile le message que tout le monde connaît.
Tout ça a été fait pour rigoler. Mais, au vu des précautions prises pour ne pas être reconnu lors de cette mise en scène d’un goût très discutable et de la minutie des préparatifs, on peut tout de même légitimement douter de la sincérité de ses propos. De plus, il s’agit d’un homme d’une bonne vingtaine d’années et non d’un gamin de 15 ans : à son âge, on est jugé responsable de ses actes car on est sensé comprendre leur portée et donc leur gravité. Cela ne semble malheureusement pas être son cas.
De plus, et c’est certainement le plus choquant, il dit clairement au journaliste qu’il ne regrette absolument pas ce qu’il a fait et en profite même pour faire la promotion d’un ouvrage qu’il compte sortir prochainement. Cette démarche est assez cynique, non ?
La justice, après une enquête de près d’un mois qui a mobilisé plusieurs fonctionnaires de police, a estimé il y a quelques jours qu’il ne représentait aucun danger pour la société et qu’il devrait juste se présenter devant elle pour un simple rappel à la loi.
Et lui, fort de cette relative clémence et sachant qu’il ne risque plus grand-chose, balance en clair à la presse que, si c’était à refaire, il le referait certainement. Je ne le connais pas, mais c’est vrai qu’il ne doit pas avoir une maturité exacerbée : en effet, si la justice sait parfois se montrer clémente, c’est surtout dans les cas où des aveux circonstanciés et des regrets ont été clairement formulés. Or, ses aveux ont été pour le moins tardifs et, au vu de cet article, sa bonne foi fut tout bonnement de circonstance.
Nul doute que le juge appréciera. Pour info, dans ce genre d’affaire, un magistrat peut à tout moment, notamment au vu de nouveaux éléments, revoir sa copie. Et notamment quand la sincérité de l’auteur d’un tel acte peut être remise en cause. Dans son cas, un simple rappel à la loi pourrait se transformer en un jugement bien plus sévère. Bien joué… Il n’a plus qu’à espérer que le juge chargé de son affaire ne soit pas un fidèle lecteur du quotidien régional.
Enfin… Sauf rebondissements de dernière minute, cette affaire est enfin close. Finalement, elle est à l’image de ce qui se passe en ville depuis un an et demi : beaucoup de bruit pour pas grand-chose, beaucoup de cynisme et une communication désastreuse. L’avantage pour certains, c’est que pendant qu’on parle de ça, on n’évoque pas les véritables problèmes des Mussipontains et les errances de la municipalité sur des dossiers qui sont amorcés depuis un an et plus. A croire que certains cherchent à gagner du temps. Dans quel but ? J’ai ma petite idée là-dessus…. Pas vous ????
Olivier Postal

jeudi 1 octobre 2009

Le jeu des huit erreurs

Intervention complète et détaillée d’Elfried Epin, conseillère municipale d’opposition de la liste « Pont-à-Mousson… demain » lors de la réunion du 29 septembre au moment de la présentation de la délibération concernant la demande de subvention au Conseil général dans le cadre de la construction de la capitainerie.
« Mesdames, messieurs, Si vous voulez bien me permettre une comparaison un peu osée, je dirais que le projet de la capitainerie ressemble comme deux gouttes d’eau au jeu que l’on retrouve généralement en période estivale dans les hebdomadaires féminins et quotidiennement dans le journal local sous la rubrique «Temps libre» : je veux parler du jeu des 8 erreurs. En effet, si on reprend l’historique de ce dossier, le compte y est :
Première erreur : une annonce prématurée dans le journal local le 6 janvier 2009 : le maire de l’époque présente le projet sans avoir au préalable consulter les différentes commissions susceptibles d’émettre un ou des avis. (Une démarche on ne peut plus cavalière).
Deuxième erreur : confier à un architecte diplômé mais non inscrit à l’ordre des architectes la réalisation de ce projet. (Cette fois, ce n’est plus cavalier, c’est tout simplement illégal).
Troisième erreur : lancer, malgré les avertissements de l’opposition, un appel d’offre qui ne respectait pas les règles du code des marchés. (Chapeau bas).
Quatrième erreur: forcément, dans ces conditions, le projet dont le premier coup de pioche avait été annoncé haut et fort pour fin avril 2009, n’a évidemment pas eu lieu. (Pour respecter les délais, la moindre des choses est de commencer par respecter les procédures dictées par les lois françaises)
Cinquième erreur : ne pas tenir compte des remarques de l’opposition concernant le montant de l’estimation budgétaire de l’avant-projet qui est totalement sous-estimé.
Sixième erreur : avoir choisi un nouveau maître d’œuvre sans avoir consulté les différentes commissions tout en maintenant une estimation à 320.000 euros (sans les fondations). Estimation totalement irréaliste : vous finirez, comme cela a été dit lors de la réunion de la commission des travaux, à plus de 500.000 euros.
Septième erreur : ne pas renoncer à la réalisation d’un restaurant au sein de la capitainerie. Ce genre de chose devrait, notamment dans l’optique d’une municipalité gouvernée par la droite, être laissé à l’initiative privée.
Huitième erreur : (nous arrivons à une erreur aux conséquences graves pour les finances de la collectivité) en ne tenant pas compte dans l’estimation de base des fondations spéciales, de l’accès pour les personnes à mobilité réduite (obligatoire), de la terrasse, des capteurs solaires, ni de la réalisation des voies d’accès etc… l’estimation de base apparaît des plus fantaisistes. Estimation de base ne veut en aucun cas dire basique. Il faut que les Mussipontains connaissent le prix réel de ce projet. Vous, vous le minimisez et ensuite, à coup d’avenants en tous genres, vous tenterez de faire passer tranquillement les dépenses résultant d’une mauvaise approche du problème, par manque de concertation, de réflexion et d’échange avec les associations, les commerçants et les commissions municipales. Cette pilule, nous ne l’avalerons pas sans réagir.
Ce jeu des huit erreurs, nous l’avons malheureusement résolu sans problème. Je dis bien malheureusement parce que ces dernières auraient facilement pu être évitées. Malheureusement aussi parce que toutes ces bourdes vont coûter très cher aux Mussipontains alors qu’en cette période de crise, ils n’avaient vraiment pas besoin de cela.
Monsieur le maire, vous avez hérité d’un dossier extrêmement mal géré par votre prédécesseur. Comme à son habitude, il a usé de ses armes favorites:
- en faisant des effets d’annonce qui ne correspondent à rien de concret ;
- en trompant les Mussipontains en avançant des chiffres trop incomplets qui, par conséquent, ne reflètent aucunement la réalité
- en s’entêtant, malgré toutes nos remarques, à aller dans une voie dont l’issue se fera au détriment des intérêts des contribuables.
Les Mussipontains attendent de votre part plus de responsabilité, de rigueur et d’honnêteté. J’espère de tout cœur que vous arriverez à vous défaire de ces méthodes de travail passées, où la suffisance et la méconnaissance des dossiers régnaient en maîtres, pour donner enfin un nouvel élan à Pont-à-Mousson.
Je vous remercie. »
Elfried Epin

samedi 26 septembre 2009

FLHL : le début de la fin

On commence à y voir un peu plus clair dans l’affaire du FLHL, le mystérieux groupuscule qui, cet été, n’a rien de trouver de mieux que de menacer de représailles la Commission nationale des comptes de campagne et la mairie de Pont-à-Mousson si Henry Lemoine ne retrouvait pas rapidement son siège de maire. Menace réalisée à visages couverts dans le cadre d’une vidéo dans laquelle apparaissaient deux personnes, dont l’une portait une arme de guerre. Rein que cela. Rappelons pour l’histoire qu’Henry Lemoine a été invalidé pour avoir utilisé son chéquier personnel au lieu de celui de son mandataire financier lors de la dernière campagne électorale. Comme c’est absolument interdit, il a été invalidé comme le prévoit la loi en pareil cas.
Devant le bruit produit par cette annonce, les cagoulards ont vite expliqué, dans un second message électronique, que leur menace n’était pas à prendre au premier degré et, signe de bonne foi, que leur arme n’était en fait qu’un jouet pour enfant… la bonne affaire… Je vous rappelle tout de même que si demain vous vient l’idée d’aller braquer une banque ou de menacer une personne avec le pistolet en plastique que vous avez offert à votre fils pour Noël, il y a de très fortes chances, qu’une fois arrêté, vous comparaissiez devant une cour d’assises. La loi française est faite ainsi… fort heureusement d’ailleurs car sinon cela laisserait la place à toutes sortes de débordements extrêmement dangereux pour la sécurité de chacun.
Bref, après un mois de recherches intenses de la Sûreté départementale, l’auteur principal de ce qu’on nous présente maintenant comme un canular de jeunes irresponsables vient de se dénoncer. Pour l’instant, il n’y a guère de commentaires à faire : une instruction judiciaire est ouverte. Laissons aux policiers et au magistrat instructeur le temps de finir leur enquête et de rendre leurs conclusions.
Mais ce qui est vraiment surprenant dans cette affaire, ce sont les réactions des uns et des autres :
- L’opposition, dans sa grande majorité, a dénoncé ses faits, relevant avec justesse leur stupidité mais aussi leur gravité. Trois élus ont porté plainte, ce qui semble la moindre des choses : c’est d’ailleurs cette démarche qui fut à l’origine de l’ouverture de l’enquête. Bref, ils ont fait leur boulot.
- Le maire, Jacques Choquenet, et ses adjoints, quand ils ne se sont pas murés dans un étrange silence, ont dénoncé ces agissements, les considérant inadmissibles et parfaitement déplacés. Mais bizarrement, ils n’ont absolument pas accompagné la plainte des élus de l’opposition pour lui donner un poids supplémentaire. Etonnant que des élus de la République, garants des lois et pour certains de la sécurité en ville, n’aient pas montré plus de volonté à découvrir la vérité. Un adjoint s’est même amusé à se promener avec un badge du FLHL ou/et avec une cagoule. Vu le niveau, il sera aisé à ceux qui le connaissent d’en déduire l’identité.
- Enfin, le Nec Plus Ultra fut sans conteste la réaction d’Henry Lemoine : lui qui déboulait au commissariat et portait plainte dès qu’un mot de travers était prononcé lors des conseils municipaux quand il en avait la charge, a bizarrement trouvé l’affaire anodine, quasi amusante. Se déchargeant évidemment de toute responsabilité, il n’a jamais condamné les auteurs de cette mascarade. Cela peut paraître étonnant qu’un homme qui aime autant mettre en avant son sens de la responsabilité soit aussi léger face à une telle situation. C’est difficilement compréhensible.
Beaucoup se demandent pourquoi ? Il est fort probable qu’une fois l’enquête en cours terminée, nous en saurons plus…
Olivier Postal

vendredi 18 septembre 2009

La famille, il n’y a que cela de vrai

Après nous avoir joué durant un an le « Pays des Bisounours » dans lequel tout le monde vit en harmonie et partage la même ambition d’agir pour l’intérêt général, cet été, le masque est tombé : la destitution d’Henry Lemoine et l’avènement de Jacques Choquenet ont sérieusement craquelé le vernis d’une équipe municipale dont la plupart des membres, malheureusement pour les Mussipontains, ne voient dans leurs fonctions qu’un moyen efficace d’assouvir leurs propres ambitions personnelles. Résultat des courses : la mairie est devenue un vrai champ de batailles larvées où tous les coups sont permis entre ceux qui souhaitent poursuivre leurs actions le plus honnêtement possible, ceux qui n’agissent que sur ordre de leur ancien maire et ceux, peut-être les plus nombreux, qui souhaitent profiter de la situation pour accroître leurs petits pouvoirs de petit adjoint et pourquoi pas devenir calife à la place du calife.
Bref, y’a de l’ambiance : les clans existants se sont renforcés, chacun fait sa petite tambouille dans son coin et le maire est très souvent informé des choses une fois qu’elles ont eu lieu. Cela ne doit vraiment pas être facile tous les jours pour lui et pour ceux qui le soutiennent.
Sans compter qu’avant de partir, Henry Lemoine a fait un petit cadeau à son successeur en lui imposant son petit cousin comme directeur de cabinet (et oui, la famille, il n’y a que ça de vrai). Selon des sources concordantes, ce dernier travaille évidemment pour son oncle et non pour le maire. Il semble d’ailleurs, selon beaucoup, prendre énormément de plaisir à mettre en oeuvre les basses besognes et autres coups bas qui lui sont dictés par son aïeul (en ce moment, il doit être la fierté de la famille et doit être inondé de compliments en tous genres quand arrive l’heure du gigot du dimanche midi). Vu les circonstances, il me paraîtrait donc normal qu’il soit également payé par son oncle. Cela rendrait les choses plus claires et plus saines. Sans compter que cela éviterait d’utiliser une nouvelle fois l’argent des contribuables mussipontains dans le seul but de garantir à certains de petits intérêts personnels.
Concernant le nouveau directeur de cabinet, mes propos n’ont évidemment rien de personnel. Normal, je ne le connais que de réputation. Qui sait ? Il est peut-être charmant… Promis, je vous en reparlerai le jour où j’aurai la chance de le rencontrer. Pour le reste, je ne fais que dire tout haut ce qu’en mairie et en ville on dit…. tout haut également.
Olivier Postal

vendredi 11 septembre 2009

Ensemble, redonnons des couleurs à la ville

Dix-huit mois… Cela fait dix-huit mois que la nouvelle majorité est en place et est censée travailler ardemment pour le développement de Pont-à-Mousson et pour le bien-être de ses habitants. Il n’en est malheureusement rien et tout ce qui fut dénoncé par l’opposition au cours de ses derniers mois s’est révélé parfaitement exact. Derrière les effets d’annonce, rien de concret n’a été lancé : pas de travaux structurants, pas de plan efficace pour permettre aux Mussipontains et aux entreprises du secteur de traverser la crise économique actuelle, aucune idée de développement pour donner un nouveau souffle.
Or, la ville montre des symptômes d’asphyxie :
- le taux de chômage est au plus haut,
- l’économie locale au point mort,
- le sentiment d’insécurité s'accentue,
- la propreté des rues laissent songeur,
- le vieillissement de nombreuses installations sportives et culturelles devient alarmant,
- la ville reste impraticable aux heures de pointe, les problèmes de stationnement ont à peine été effleurés et il est toujours aussi difficile pour les personnes à mobilité réduite et pour les mamans et leur landau de circuler en ville.
Ainsi, comme nous pouvions le craindre, très peu de promesses de campagne ont été tenues. Pire, les dérives de gestion et abus de pouvoir en tous genre, pourtant fréquents depuis quelques années, se sont encore multipliées :
- lancement de projets sans appel d’offres,
- gestion du bulletin municipal et de la télévision locale pour le moins discutable,
- magouilles de couloirs pour favoriser et placer des proches du pouvoir en place,
- erreurs administratives grossières dont la plus médiatique fut celle des comptes de campagne de la liste de Lemoine et consorts…
Ces dérives sont malheureusement trop fréquentes. Or, l’Etat a montré, et continue de le faire, qu'il n’a aucunement l’intention d’accepter ce genre de pratiques à la morale douteuse. Ceci explique peut-être la décision du Conseil d’Etat du 29 mai dernier et la très tapageuse destitution d’Henry Lemoine qui s’en suivit. Et si comme cela ne suffisait pas, la fin de l’été fut ponctuée des frasques d’internautes, visiblement proches de l’ancien maire, qui n’ont pas hésité à se mettre en scène sur la Toile et a proféré des menaces à l’encontre de l’Etat et de la municipalité exhibant une arme à feu (factice ou réelle, rien ne permet de le dire pour le moment) pour demander que l'ex-maire retrouve immédiatement sa place de premier magistrat sous peine de « représailles ».
Comme nombre d’entre vous, nous considérons que ces méthodes sont intolérables. Comme nombre d’entre vous, nous souhaitons que Pont-à-Mousson cesse d’alimenter les pages « Faits divers » de la presse régionale et nationale et retrouve enfin la place qu’elle mérite sur l’échiquier lorrain. Comme nombre d’entre vous, nous souhaitons que la Ville soit gérée dans la transparence au bénéfice du plus grand nombre et non dans l’intérêt de quelques uns. Dans ce cadre, notre détermination reste intacte pour que cela change. Pont-à-Mousson a besoin de vous... Rejoignez-nous et ensemble, redonnons des couleurs à la ville.
Olivier Postal

mardi 8 septembre 2009

De nouvelles élections annoncées pour juin 2010

Il y a trois mois, Pont-à-Mousson s’est donc dotée d’un nouveau maire en la personne de Jacques Choquenet, ancien adjoint aux finances. Vu les personnes en lice, c’était loin d’être le plus mauvais choix car même si on n’est pas d’accord avec tous les points de sa politique, c’est un homme honnête et ouvert au dialogue. Sa droiture aurait insufflée une véritable rupture avec les méthodes de son prédécesseur. Le seul hic, c’est qu’Henry Lemoine continue de tirer les ficelles en sous mains par l’intermédiaire de sa garde rapprochée, quelques adjoints prêts à tout pour que perdure le système de copinage mis en place depuis des années et dont ils bénéficient pour certains outrageusement.
Difficile pour lui dans de pareilles circonstances de donner de la consistance à sa politique.
« Aucune importance », disent certains adjoints, « c’est un simple intérimaire » ne cachant même plus leur impatience de voir celui qu’ils considèrent depuis toujours comme un homme de paille s’effacer en juin prochain à l’occasion de nouvelles élections municipales d’ores et déjà planifiées dans le seul but qu’Henry Lemoine retrouve son siège de maire, et ceci quel qu’en soit le prix à payer pour les Mussipontains.
En ne cessant de mettre des bâtons dans les roues du nouveau maire, c’est toute la ville que ces derniers pénalisent. Ils en n’ont que faire. Ce qui montre bien, comme nous le dénonçons depuis des mois, que leur volonté n’est pas d’œuvrer pour la collectivité mais bien d’agir pour leurs propres intérêts. C’est lamentable. Il est temps que tout cela change.
Olivier Postal

lundi 7 septembre 2009

Changement d’adresse

Ça y est, c’est la rentrée. Quelques semaines de vacances, pour certains au soleil, auraient dû permettre à tous de prendre le recul nécessaire à toute démarche politique. Mais, quand je vois l’absurdité de ceux qui ont proféré des menaces sur Internet pour que la sanction de l’ancien maire soit levée, je ne peux m’empêcher de penser que certains sont encore très fatigués et je ne peux que leur conseiller de prolonger leurs vacances de quelques semaines.
On reviendra évidemment très rapidement sur cette malheureuse affaire...
Comme vous avez pu le remarquer, notre blog était en sommeil depuis le début de l’été. Des problèmes techniques récurrents nous ont empêché de communiquer avec vous comme nous l’aurions souhaité. Nous avons donc profité de ces quelques semaines estivales pour changer d’hébergeur et pour reconstruire un nouveau blog qui puisse vous permettre de retrouver le contenu de l’ancien. Ce dernier est plus performant, encore plus interactif et présente de nouvelles options d’utilisation. J’espère sincèrement qu’il vous conviendra et je compte sur vous pour nous faire part de vos remarques et vos suggestions afin d’améliorer encore ce lien électronique qui rassemble de plus en plus de Mussipontaines et Mussipontains depuis maintenant plus d’un an.
Je vous souhaite à toutes et tous une bonne rentrée et à très bientôt sur la Toile.
Olivier Postal

dimanche 5 juillet 2009

Faire autant avec moins

De nos jours, ce n’est pas facile d’être maire d’une commune de 15.000 habitants. C’est beaucoup de travail, de réunions en tous genres, de rendez-vous avec la population, de temps de réflexion, etc.… Impossible de tout gérer seul. C’est notamment pourquoi les maires s’entourent d’une équipe d’adjoints et de conseillers délégués qui, grâce à leur compétence et à leur disponibilité, permettent de mener à bien les projets menés par la Ville.
En mars 2008, Henry Lemoine, une fois élu maire, s’est doté d’une équipe importante avec pas moins de 9 adjoints et 3 conseillers délégués. Chacun étant supposé avoir un rôle précis et important, assez important pour justifier qu’une indemnité mensuelle leur soit versée. Rien d’anormal à tout cela.
Ce qui est plus surprenant, c’est que quand Jacques Choquenet a remplacé Henry Lemoine à la tête de la Ville, il s’est entouré cette fois de 8 adjoints et 3 conseillers délégués. Cherchez la logique : s’il était indispensable d’avoir autant d’adjoints avant, pourquoi n’est-ce plus le cas aujourd’hui ?
Or, même si on n'est pas d’accord avec toutes ses positions, il est indéniable que Jacques Choquenet est loin d’être un homme dénué de sens. Ainsi, s’il a décidé de travailler avec une équipe plus restreinte que celle de son prédécesseur pour poursuivre le même programme, c’est qu’il y voyait un intérêt et que cela avait pour lui un sens. Or, il ne s’est jamais exprimé sur ce point. Et pour cause, car cette décision ne peut se justifier que de deux manières :
- soit il existait des postes d’adjoints créés par des raisons strictement politiques mais parfaitement inutiles pour les Mussipontains et le nouveau maire a souhaité rompre avec les méthodes passées, basées sur un copinage stérile aux frais du contribuable.
- soit il a jugé tout simplement qu’avec ou sans Henry Lemoine, cela ne changerait pas grand-chose et qu’ils pourront s’en sortir facilement sans qu'il soit remplacé.
Chacun pourra se faire sa propre opinion.
Olivier Postal

Indemnités des élus: marche arrière… toute

Lors du dernier conseil municipal, les élus de la majorité ont crié au scandale, indignés qu’ils étaient de voir l’opposition dénoncer à tout-va que, dans le budget 2009, les indemnités des élus avaient subi une inflation de 10% par rapport à celui de 2008. Il faut bien dire qu’en cette période plus que difficile, alors que tant de Mussipontains souffrent des effets de la crise, une telle décision avait de quoi révolter.
Sentant que le malaise pouvait très vite dégénérer, Jacques Choquenet a tenu à démentir toute augmentation. Et pour illustrer ses propos, il avait même préparé ses fiches de paie de 2006, 2007 et 2008 pour bien montrer à tout le monde que cette info était erronée. Peut-être avait-il oublié qu’on parlait du budget 2009 et non de ceux des années précédentes ?
Quelques adjoints sont également montés au créneau : « C’est vrai que le budget des élus a été augmenté de 10%. Mais ce n’est parce qu’une somme supplémentaire a été prévue qu’elle sera forcément dépensée ». Si rien n’avait été prévu dans ce sens, il faudrait que ces derniers nous expliquent le but de leur démarche et la méthode employée lors de l’élaboration du budget. Parce qu’avec des contre-arguments pareils, il est possible que les Mussipontains se demandent une nouvelle fois s’ils les prennent pour des gogos.
PS : sur un certain nombre de dossiers, nous, on connaît la réponse…
Olivier Postal

jeudi 2 juillet 2009

Quel sac de crabes !!!

Dans la foulée de l’élection du nouveau maire a eu lieu au château de Charmilly l’élection du président de la Communauté des communes. Plusieurs scénarios étaient possibles :
* soit les élus communautaires optaient pour un changement total en élisant le maire socialiste de Blénod ;
* soit ils optaient pour le plus capé d’entre eux pour les affaires communautaires: Gérard Liger, maire d’Atton;
* soit ils choisissaient de mettre à la tête de l’institution le maire de la commune la plus importante et, logiquement, la mieux représentée : le nouveau maire de Pont-à-Mousson, Jacques Choquenet.
Très rapidement, Gérard Liger fut éliminé de la compétition, une nouvelle fois victime de la capacité de nuisance d’Henry Lemoine qui, en sous-main, a œuvré pour l’empêcher de prendre une place trop importante dans l’animation et la gestion du bassin de vie mussipontain. Comme d’habitude, ayant trop peur qu’il lui fasse de l’ombre, il a fait ce qu’il fallait pour l’évincer d’un poste qu’il aurait assumer vraisemblablement avec un certain talent.
Les deux autres candidats se sont donc présentés et, logiquement, c’est Jacques Choquenet qui l’a emporté. Ce qui est moins logique, c’est que sa victoire fut des plus étriquées. En analysant les résultats, il ne faut pas avoir fait Math Sup pour comprendre qu’il n’a pas fait l’unanimité dans son propre camp et donc que certains délégués mussipontains, issus de la majorité du conseil municipal de la Ville, n’ont pas voté pour lui.
C’est sympa de se sentir soutenu par ses « amis ».
Olivier Postal

lundi 29 juin 2009

Changement de ton

C’est tout ce qu’on peut dire pour le moment. Mais c’est déjà pas mal. En effet, depuis sa prise de fonction au poste de maire, Jacques Choquenet semble clairement vouloir rompre avec les méthodes de son prédécesseur. Lors du dernier conseil municipal, hormis un solide accrochage entre Jean-François Moutet et Julien Vaillant lors des débats et, paraît-t-il, entre Mme Lacour-Noiré et Jean-François Moutet ( encore lui ) lors d’une altercation en fin de séance ( en présence cette fois de très peu de témoins ), tout s’est passé dans une ambiance studieuse et plutôt courtoise.
Le nouveau maire qui dit vouloir travailler avec tout le monde ( majorité et opposition ), écoute attentivement ses interlocuteurs, semble prendre en considération leurs propos. Entre nous, cela fait longtemps que les réunions du conseil n’avaient pas été animées dans de pareilles conditions. On ne peut que s’en réjouir car c’est la manière la plus intelligente de gérer une collectivité.
Si le changement semble net au niveau de la forme, espérons maintenant qu’il en sera de même concernant le fond. Que quand il s’agira de débattre de projets structurants pour la ville, tout le monde pourra s’exprimer et apporter sa pierre à l’édifice sans se heurter à un mur de suffisance et de railleries aussi stupides qu’inutiles.
Olivier Postal

mercredi 17 juin 2009

La boulette

Jacques Choquenet n’aura pas attendu longtemps pour commettre sa première boulette. Rien de grave rassurez-vous… A peine élu maire, il a dirigé l’élection de ses adjoints. Une seule liste se présentait, celle menée par Laurence Ferrero qui reprenait sans surprise les adjoints déjà élus en mars. L’élection terminée, le nouveau maire a annoncé les résultats et donc le nom des élus… et a oublié, cela ne s’invente pas, Jean-François Moutet, celui que beaucoup appellent l’ « Eric Besson mussipontain » car, comme le ministre, il n’a hésité à lâcher sa famille politique d’origine pour un poste d’adjoint dans l’équipe adverse.
Cet oubli est évidemment apparu à toute l’assistance comme un acte manqué, ce qui a créé un trouble certain dans la majorité au moment de l’annonce. Jean-François Moutet a dû croire un moment qu’il était une nouvelle victime des magouilles de couloir, si fréquentes en mairie ces dernières années. Il a été vite rassuré… Mais nous, on s’est bien marré.
Olivier Postal

vendredi 12 juin 2009

Comme à la fête foraine

Mercredi, lors du conseil municipal extraordinaire, organisé à l’occasion de l’élection du nouveau maire, il s’est passé quelque chose d’insolite. Une fois que Jacques Choquenet fut élu, ce dernier a pris la parole pour faire l’éloge publique de son prédécesseur pour le travail qu’il a réalisé lors des quatorze ans passés aux manettes de la Ville.
Mais, à peine avait-il fini d’énoncer son petit discours que Jean-Claude Vagner s’est levé en applaudissant à tout rompre, invitant à la fois ses colistiers à le suivre dans sa démarche et Henry Lemoine, caché dans le couloir depuis le début du conseil, à entrer pour recevoir une ovation qu’il avait dû personnellement préparer depuis quelques jours avec les membres de sa garde rapprochée.
C’était très amusant de le voir crier des « bravos » à tout-va pour motiver ses colistiers, pour certains quelque peu médusés et mal à l’aise devant cette démarche visiblement calculée. C’était amusant de voir celui qui, il y a peu encore, n’avait pas de mots assez durs envers l’ex-maire et qui, aux dires de beaucoup est à l’origine de sa défaite lors des dernières élections cantonales, s’agiter, rougi par sa soudaine promotion en Monsieur Loyal (alors que tout le monde sait bien que ce n’est pas sa plus grande qualité), animant il est vrai ce que beaucoup ont ressenti comme un cirque.
C’était également amusant de voir MM. Moutet, Bragard et Cavazzana, adversaires assumés de l’ex-maire jusqu’en mars 2008, pas très à l’aise tout de même dans ce qui semblait être pour eux une corvée de Pom-Pom Girls. Il ont dû se plier à cette indispensable démonstration de fidélité au clan. Mais applaudir l’ex-maire pour l’ensemble de sa carrière, cela sonnait vraiment faux quand on sait que durant 13 ans, ils ont œuvré et communiqué avec virulence, M. Moutet en tête, contre sa politique et ses méthodes.
Ce qui m’a fait beaucoup moins rire, c’est que les élus mussipontains, censés représenter l’ensemble de la population, choisissent la salle du conseil, au cœur de la maison commune, pour ovationner un homme condamné quelque jours auparavant par le Conseil d’Etat, la plus haute administration judiciaire de droit public. Faire cela dans cet endroit (on se serait crû au pique-nique annuel de Réfléchir et Agir), c’est à la fois se laver les mains des décisions de justice de la République et faire preuve d’un manque de respect incroyable envers la population dont il sont les représentants. Bref, c’est tout simplement indigne de leurs fonctions.
Il serait bon qu’à l’avenir Henry Lemoine et ses très proches s’abstiennent de mettre sur pieds de telles mascarades. Il en va de la crédibilité de la nouvelle assemblée.
Olivier Postal

jeudi 11 juin 2009

J’espère...

(propos tenus par Paul Giroux lors du dernier conseil communal
au cours duquel Jacques Choquenet a été élu maire)
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Depuis plus d’un an, l’opposition dénonçait, parfois avec une certaine virulence, les méthodes de l’ex-maire et surtout les largesses qu’il prenait avec la loi (ex : le dossier de la capitainerie ou encore la gestion de la tribune libre dans le bulletin municipal). Nous ne pouvons que constater, dans l’affaire de ses comptes de campagne, qu’en fait, il avait été tout autant imprudent, pour ne pas dire léger, avec le Code électoral qu’avec le reste et ceci dès le début de la campagne.
Alors que dire de cette décision de justice ? Depuis quelques jours, bon nombre de décisions de ce genre tombent : les maires d’Aix-en-Provence et de Corbeil-Essonnes viennent également d’être invalidés et sont également inéligibles durant un an. Si on ose une comparaison avec le cas de Pont-à-Mousson, vu les faits que l’on reproche à ces deux élus, la peine paraît sévère pour Henry Lemoine (j’en conviens).
Néanmoins, si le Conseil d’Etat a tranché ainsi, ce n’est certainement pas par hasard… C’est qu’il y avait assez d’éléments à lui reprocher pour l’éloigner, pour un temps du moins, d’un poste à responsabilité. Je suis donc assez surpris de ses déclarations dans la presse ces derniers jours. Certains de ses commentaires mettent même ouvertement en cause l’impartialité du Conseil d’Etat. J’en prends note mais je ne peux m’empêcher de trouver cette attitude indigne d’un élu de la République. Selon moi, la décision du Conseil d’Etat est sans équivoque et doit être respectée: il n’y a donc pas d’autre commentaire à faire.
Pour être complet, personnellement, comme les membres de la liste Pont-à-Mousson… demain, je ne me réjouis aucunement d’une telle décision : tout d’abord parce qu’elle entache durablement l’image de marque de notre cité dans toute la Lorraine et bien sûr parce qu’elle pourrait créer un trouble non négligeable dans la gestion des dossiers municipaux en cours. Bref, toute cette affaire est plus que regrettable.
Puisqu’il faut toujours chercher le positif d’une situation, j’espère que cette décision servira de leçon à tout le monde. J’espère que les choses vont changer … que la gestion de la Ville sera plus saine, qu’elle sera plus au service de la collectivité et moins axée sur les mamailles de couloir…
J’espère également que la suffisance laissera enfin la place au respect des règles et des engagements pris, la place au respect des membres du conseil municipal et du personnel de la Ville, par conséquent, la place au respect des Mussipontaines et des Mussipontains.
D’ailleurs, j’ai une pensée pour les membres du personnel municipal : cette décision de justice a chamboulé forcément les esprits. Je peux le comprendre. Leur travail au service de la population demande de la stabilité et ce n’est pas en changeant de maire (et d’équipe municipale) tous les ans qu’ils pourront jouir du calme qu’il leur est nécessaire pour mener à bien leurs missions. Une de vos responsabilités, en tant qu’élus de la majorité, est de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions possibles : surtout, ne l’oubliez pas.
Je tiens également à m’adresser à vous, élus de la majorité. Je connais personnellement la plupart d’entre vous, je suis même ami, ou l’ai été, avec certains (ils se reconnaîtront) et je tenais à m’adresser particulièrement à vous en vous disant que vous avez des qualités humaines et professionnelles que je n’ai jamais remises en cause malgré nos différences d’opinion.
Je pense depuis longtemps maintenant que c’est vous qui êtes la véritable force d’Henry Lemoine et certainement pas le contraire, certainement pas le contraire… J’espère que cette nouvelle donne vous permettra de vous en rendre compte en personne.
Mais, au vu des déclarations de ce dernier concernant ses intentions présentes et futures, je doute, je doute très fort, qu’il vous en laisse vraiment la possibilité. C’est dommage, c’est vraiment dommage.
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite également à vous élus de la majorité de pouvoir travailler dans des conditions plus sereines. Les dossiers de la Ville ne pourront en sortir que grandis.
Je vous remercie.

mercredi 3 juin 2009

« On entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé »

(proverbe italien)
L’élection d’Henry Lemoine a été annulée par le Conseil d’Etat. On le pressentait depuis quelques semaines tant la décision avait vraiment du mal à tomber. Démis de ses fonctions de maire et de président de la Communauté des communes, il est également inéligible durant un an. C’est lourd certes, mais les archives du Conseil d’Etat regorgent de jugements similaires. En effet, la jurisprudence dans ce type d’affaires ne plaidait guère en sa faveur. Et, au vu des commentaires des magistrats, il ressort très nettement qu’au-delà de la grossièreté de son erreur, c’est avant tout sa mauvaise foi qui l’a fait chuter. De part sa longue expérience en politique, il ne pouvait ignorer qu’il était en dehors des clous. En le niant ouvertement et en minimisant les faits, il n’a fait qu’aggraver son cas auprès des juges qui n’aiment guère qu’on les prenne pour des imbéciles (attitude dont il est plus que familier).
Que peut-on dire devant une telle décision ? Bizarrement, malgré que nous ne cessions depuis plus d’an de dénoncer les dérives en tous genres d’un responsable politique qui n’avait de responsable que le nom, nous accueillons cette décision plutôt froidement. Ce n’est une victoire pour personne. En effet, au-delà de la claque qu’a pris sa réputation auprès du grand public, l’image de notre Ville a été salie et, ça, nous ne pouvons pas nous en réjouir. Bien au contraire.
Que peut-on attendre d’une telle décision ? Que les choses changent peut-être… que la gestion de la Ville soit plus saine, qu’elle soit plus au service de la collectivité et moins à celui de la carrière politique d’une poignée d’élus, que la suffisance laisse enfin la place au respect des règles et des engagements pris, la place au respect des membres du conseil municipal et du personnel de la Ville et, par conséquent, la place au respect des Mussipontaines et des Mussipontains.
On aurait pu attendre également qu’Henry Lemoine réagisse dignement, qu’il émette des regrets (des excuses, c’était certainement bien trop lui demander) auprès de la population pour avoir mis la Ville dans une situation des plus inconfortables. Qu’il fasse pour une fois passer sa carrière politique derrière les intérêts de la Ville. Et bien, si on ne sait pas pour le moment comment la Ville et la Com’Com vont se réorganiser, on sait déjà une chose : la décision du Conseil d’Etat n’aura servi aucunement de leçon à Henry Lemoine. Ses réactions dans la presse locale furent tout simplement hallucinantes : sans émettre le moindre remord, il a joué la victime, a mis ouvertement en doute l’impartialité des juges en insistant sur le fait que d’autres seraient passés à travers du filet (qui ??? où ???)… Et il a tout simplement annoncé, à mots à peine voilés, que dès que sa peine sera purgée, il s’arrangera pour que soient organisées des élections anticipées afin qu’il puisse tenter de récupérer son siège. Il a tenu ces propos avant même de réunir les membres de sa liste pour les informer qu’il était « condamné », avant même de leur demander leur avis ou leur accord sur une éventuelle démission collective début juin 2010. Si ça, ce n’est pas prendre ses colistiers pour des béni-oui-oui, il faudra m’expliquer ce que c’est.
Olivier Postal

jeudi 28 mai 2009

Le maire lâche FAZER

L’assemblée générale de l’association FAZER a eu lieu il y a quelques jours et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne s’est pas très bien passé. Après avoir présenté, notamment au maire et à l’adjoint en charge des quartiers, son bilan moral et financier, le président a évoqué clairement les problèmes financiers que rencontre depuis quelque temps sa structure. Lui qui semblait attendre beaucoup de cette réunion et évidemment des élus (surtout du maire avec qui il travaille en étroite collaboration depuis plus de dix ans), s’est vu tout simplement envoyer aux pommes. Pourtant les deux hommes se sont rencontrés quelques jours avant cette AG pour clarifier certains points. Mais le maire a bloqué sur le fait que tous les postes du bureau de l’association soient visiblement assumés par la même personne (c’est effectivement spécial) et sur un «manque de clarté» concernant les projets de la structure pour l’(es) année(s) à venir.
Devant ce blocage, le ton est assez vite monté, un dialogue de sourds s’est instauré et les élus ont décidé de quitter la salle après que le président de FAZER ait traité le maire de «menteur» (décidément, cela devient une habitude ces derniers temps). Les principaux financeurs de l’association n’étant plus là, la réunion s’est terminée tant bien que mal. Depuis, les négociations ont-elles repris?? sous quelle forme?? Aucune idée: je suppose qu’on le saura très bientôt.
Sans vouloir juger les positions de l’une ou l’autre des deux parties, il n’en reste pas moins que le maire semble lâcher FAZER en reprochant maintenant à son président des choses qu’il a toléré durant des années. C’est surprenant.
Dans le contexte actuel, cela donne méchamment l’impression que FAZER est une nouvelle victime de l’ouverture orchestrée par le maire lors des dernières élections municipales. En effet, il est de notoriété publique que le président de FAZER (François Staebler) et celui de SNI (Jean-François Moutet, qui est également adjoint au maire), deux structures «concurrentes» qui travaillent auprès des jeunes dans les quartiers mussipontains, n’entretiennent pas d’excellents rapports (c’est le moins que l’on puisse dire). Ce sont deux tempéraments très différents qui ont une conception diamétralement opposée de leurs missions. N’y voyez pas un jugement de valeur: c’est simplement un fait.
A une époque… récente, le maire n’hésitait pas à user (et même parfois à abuser) de son «ami» Staebler pour mettre des bâtons dans les roues à son ennemi politique numéro 1 d’alors, qui n’était autre que Jean-François Moutet. Mais les choses ont bien changé: et il semble bien que le jeu des alliances politiques, aussi contre-nature soient-elles, ait été fatal à FAZER et à son président, malheureusement au moment où ils sont les plus fragiles. Henry Lemoine a utilisé cette structure durant des années parce qu’elle s’inscrivait dans son schéma politique personnel et qu’elle pouvait lui rendre beaucoup de services. Il la jette aujourd’hui parce qu’elle devient quelque peu encombrante et ne peut plus lui servir à grand chose.
C’est beau l’amitié.
Olivier Postal

lundi 18 mai 2009

« Délibéré prolongé »

Voici les dernières nouvelles de l’affaire des comptes de campagne d’Henry Lemoine qui ont été examinés de près fin avril par le Conseil d’Etat. Alors qu’en règle générale les dossiers de ce type, jugés par la plus haute instance juridique des affaires publiques, sont mis en «délibéré simple», le cas du maire de Pont-à-Mousson semble poser quelques problèmes car il vient d’être mis «en délibéré prolongé». C’est à dire qu’actuellement, contrairement aux dires de l’intéressé, son dossier est loin d’être limpide. Ses erreurs de mars 2008 continuent à le poursuivre et, devant ce dossier « délicat », les juges du Conseil d’Etat ont préféré se donner du temps supplémentaire avant de rendre leur décision. Il faudra donc attendre encore quelques semaines pour y voir plus clair.
«Mettre une affaire en délibéré prolongé n’est pas une procédure très courante. Cela ne vient pas d’un problème de fonctionnement du Conseil d’Etat. Cela est dû exclusivement à la teneur du dossier», nous a expliqué le greffe parisien ce matin. Bref, c’est du sérieux.
Mais bon, personne ne peut plus en douter. Rappelons-nous : après avoir été mis en cause par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, il a été dans un premier temps blanchi par le Tribunal administratif de Nancy. Et c’est le Conseil d’Etat en personne qui a décidé de faire appel de cette décision. Ainsi, ce n’est pas l’un de ses concitoyens, ni même l’un de ses opposants politiques, qui le pousse dans ses derniers retranchements. C’est l’Etat qui lui demande des comptes, ni plus ni moins. Vu le nombre d’affaires gérées par le Conseil d’Etat, si ce dernier a décidé de le poursuivre, ce n’est certainement pas pour s’amuser ou pour s’encombrer de procédures inutiles. Et la mise en «délibéré prolongé» tend une nouvelle fois à montrer que son dossier est lourd et complexe… peut-être bien plus qu’il n’y paraît.
Olivier Postal

mardi 12 mai 2009

Il y a un moment pour tout

Depuis un bon mois, le blog de Passerelle s’est mis en sommeil. Il ne s’agissait pas d’une décision réfléchie, ni même planifiée. Cela s’est imposé tout naturellement. Plus comme une nécessité que comme une évidence. Durant cette période, vous avez été nombreux à continuer à nous envoyer des mails, à prendre des nouvelles, et surtout à nous encourager à poursuivre nos actions. Depuis plus d’un an maintenant, l’équipe de Paul Giroux, et ceci malgré le manque de moyens dont jouit l’opposition, a su mettre en perspective les incohérences et les insuffisances de nombreuses propositions de la majorité, a su dénoncer des méthodes de travail souvent plus que discutables, s’est impliquée dans de nombreux dossiers en empêchant que certains d’entre eux, dans leur version originale, ne mènent la ville droit dans le mur (exemple : la capitainerie). Depuis plus d’un an également, pour certains élus de la majorité, la seule réponse est au mieux la suffisance et le mépris, au pire les attaques personnelles à répétition. Avec d’autres, ceux qui savent faire la part des choses (il y en a, je vous rassure), il est possible de parler calmement, et parfois même fermement, des dossiers qui fâchent. Avec eux, le débat est ouvert en permanence et les désaccords n’altèrent en rien la qualité de nos relations. Et souvent, ces discussions aboutissent à des consensus qui, s’ils étaient appliqués au sein de l’assemblée municipale, apporteraient un réel plus aux Mussipontains. Il faut dire que certaines décisions prises par le maire et certains de ses colistiers, la plupart de temps dans le plus grand secret, ne sont pas toujours très bien ressenties par l’ensemble des membres de la majorité. Certains l’avouent parfois, en off (en tous cas pour le moment).
Après un débat d’orientation dans lequel le maire nous a annoncé, droit dans ses bottes, que son budget était adapté à la crise alors que rien de plus n’avait été fait pour les plus fragiles, ni pour les entreprises locales… alors que, dans le même temps, il augmentait les émulations des élus de 10% (les siennes et celles de ses adjoints), nous avons eu, je l’avoue, un sérieux coup au moral : comment des choses comme celles-là pouvaient être mises au vote et accepter alors que des milliers de Mussipontains vivent actuellement dans l’incertitude du lendemain ?
En fait, et il faut le savoir, la plupart des élus de la majorité (sauf le maire et les adjoints évidemment) n’étaient pas au courant de ce changement budgétaire et sont, pour certains, très mal à l’aise face à cela. Néanmoins, le budget a été voté : certaines choses devront, un jour ou l’autre, être assumées… Et nous nous efforcerons, croyez-le bien, à faire ce qu’il faut pour qu’elles le soient.
Notre silence ne doit pas être mal compris : nous ne rendons pas les armes. En fait, la politique, c’est comme tout : de temps en temps, il faut savoir prendre un peu de recul pour appréhender les choses plus à froid, peut-être avec un peu moins de passion. C’est certainement pourquoi il nous a semblé utile de nous poser quelque temps… Pour nous ressourcer auprès de nos familles, de nos enfants… Histoire de nous assurer que, nous, nous n’avions pas perdu le sens des réalités… de l’essentiel. Histoire peut-être aussi de nous rendre vraiment compte que notre travail d’opposants était, du fait de la pauvreté et du cynisme de la politique municipale, important pour la ville et ses habitants…
En nous présentant en mars 2008, nous avions l’ambition de changer la donne, de vous redonner la main, en menant à bien des projets proches de vos préoccupations, en toute transparence, loin des mamailles de couloirs qui ne favorisent que quelques personnes (clients) au détriment de la population toute entière… des méthodes qui sont la base du fonctionnement de la municipalité depuis trop d’années.
Rassurez-vous, sur tous ces points, notre détermination est intacte et peut-être même encore renforcée: ce mois de recul fut donc très bénéfique. A très bientôt donc sur ce blog ou dans les rues de la cité pour vivre ensemble notre Ville, pour continuer à vous représenter au sein du conseil municipal avec ouverture d’esprit et clairvoyance et à nous battre pour que vos idées soient entendues.
PS (histoire de lever tout malentendu) : des bruits courent actuellement en ville sur la santé de Paul Giroux. Certains s’amusent même à lancer des rumeurs plus ou moins alarmistes à ce sujet. Ils feraient mieux de s’abstenir : une simple hernie aura bien du mal à venir à bout d’une santé comme la sienne. En clair, il est en pleine forme. Qu’on se le dise…
Olivier Postal

vendredi 27 mars 2009

Nouveau scandale

Décidément, les élus de la majorité municipale ne manquent ni de toupet, ni d’humour.
Lors du débat d’orientation budgétaire et lors du vote du budget, ils nous ont annoncé que leur budget est résolument orienté pour combattre la crise et pour donner du pouvoir d’achat aux Mussipontains: voici ce qui a été présenté à ce sujet (en gras, ce sont des commentaires).
- pas d'augmentation des impôts et des taxes (il ne manquerait plus que cela), baisse du prix de l'eau (2 euros par an pour un consommateur moyen : une baisse qui va dès cette année être compensée par une hausse du traitement de l’eau) et du tarif de la cantine pour l'ensemble de l'année (combien ??? quelques centimes par repas moyen) ce qui donne en masse un pouvoir d'achat supplémentaire à nos concitoyens.
Effectivement : ces mesures apporteront 2 à 3 euros par mois de pouvoir d’achat selon la structure familiale des contribuables mussipontains.
Dans le même temps, il faut savoir que les élus se sont octroyé une augmentation de 10% de leurs indemnités...
Bref, c’est effectivement un budget de crise mais pas pour tout le monde. Cela apparaît même scandaleux de pavoiser avec des mesures aussi ridicules pour les Mussipontains et si "particulières" pour les élus.
"Est-ce le prix de de l'ouverture?" a demandé Julien Vaillant lors du conseil municipal de mardi. Pas de réponse du maire.

mardi 17 mars 2009

Nouveau tour de passe-passe

Lors du débat d’orientation budgétaire (DOB), dans son introduction, le maire nous a expliqué que Pont-à-Mousson, comme l’ensemble du pays, traversait un moment difficile et que son projet du budget pour l’année à venir répondait parfaitement à l’appel du gouvernement qui, à de nombreuses reprises, a demandé aux collectivités locales de soutenir son plan de relance en axant leur budget sur deux axes principaux : mettre en place des aides à la personne (exceptionnelles) adaptées à la nouvelle donne économique et sociale pour permettre à leurs administrés de traverser la crise le moins mal possible et lancer des actions favorisant l’investissement, public ou privé, afin de soutenir les entreprises locales et donc l’emploi.
De nombreuses collectivités locales ont évidemment pris la mesure du bourbier dans lequel elles étaient plongées et du rôle important qu’elles devaient jouer pour maintenir un maximum d’emplois sur leur territoire et pour soutenir leurs concitoyens dans leur vie de tous les jours. Et comme à chaque fois que nous traversons une période difficile, des initiatives originales et ambitieuses ont été présentées lors des nombreux DOB qui ont jalonné le calendrier des instances publiques en ce mois de mars : aides à la personne renforcée (petits revenus, familles nombreuses, personnes âgées, chômeurs, étudiants, etc.), primes exceptionnelles pour le chauffage ou le transport pour amortir les baisses de pouvoir d’achat, lancement de vastes plans (compléments aux aides étatiques ou régionales existantes) permettant aux propriétaires de rénover leur logement, de mieux les isoler… et dont la conséquence directe est le maintien de l’activité économique dans leur commune.
Donc, après son introduction qui ne laisse aucun doute sur sa connaissance de l’ampleur des dégâts, on pouvait s’attendre à ce que le maire nous présente un projet de budget qui sorte des sentiers battus et qu’il prenne à bras le corps les « nouveaux » problèmes quotidiens de la population et des entreprises mussipontaines.
Et bien non, les Mussipontains ne pourront compter que sur eux pour traverser sans encombre 2009 et certainement 2010 … la mairie est aux abonnés absents : aucune aide particulière n’a été annoncée. Tout est fait comme d’habitude, comme au cours des dernières années… de croissance. Rien de plus pour les familles, rien pour ne serait-ce que doper même symboliquement le pouvoir d’achat des habitants. Rien pour favoriser l’investissement privé…
Et il en est de même pour les entreprises du secteur qui emploient pourtant de nombreux Mussipontains: elles pourront répondre aux appels d’offres des communes voisines mais peuvent se brosser pour trouver du travail à Pont-à-Mousson : seuls 250.000 euros sont prévus pour les travaux de voirie (pour info, la troisième tranche des travaux du boulevard Ney, du bout du boulevard jusqu’au rond-point de la gendarmerie a coûté à elle seule plus de 400.000 euros), aucun travaux ne sont prévus pour le Centre des sports alors que de nombreuses associations se plaignent de la vétusté des installations, seuls 140.000 euros sont prévus pour les treize écoles de la commune…
Normalement, à situation extraordinaire, on met en place des mesures extraordinaires… Et bien, pas à Pont-à-Mousson. Le maire dit que son budget soutient le plan de relance car il accepte des garanties d’emprunt pour que des structures parapubliques puissent créer quelques logements par ci par là ou en rénover quelques entrées d’immeubles … Il le faisait avant la crise… Alors où sont les changements attendus par les Mussipontains ????
En communiquant comme il le fait, il leurre une nouvelle fois la population en tentant de lui faire croire des choses qui n’existent pas sur le terrain. C’est bien beau de jouer au Gérard Majax local en faisant des tours de passe-passe, en vendant de l’illusion, mais ce n’est pas avec du vent, en cette période de crise unique dans l’histoire, qu’il va venir en aide aux Mussipontains.
Que lui ne le comprenne pas ou ne le souhaite pas, ce n’est guère étonnant car il est loin de tout cela. Mais que son équipe (enfin certains membres de celle-ci) valide une telle politique en vivant eux-mêmes ces difficultés au quotidien ou en ayant le nez dessus, ça c’est bien plus étonnant.
Olivier Postal

lundi 9 mars 2009

« Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires »

Tribune libre d’Elfried EPIN, conseillère municipale d’opposition « Pont à Mousson demain », en réponse à l’article intitulé Immobilier : l’inquiétude des pros paru dans L’Est Républicain le 7 mars.
Cet article avait pour but de faire un éclaircissement de la nouvelle loi de fiscale dite Scellier et, dans ce cadre, du classement de la ville de Pont-à-Mousson en zone C.
Voici ce que l’on peut lire à propos de l’habitat à Pont-à-Mousson selon l’étude commanditée par la ville dans le cadre de l’élaboration du futur Plan local d’urbanisme, concernant les logements vacants :
«La vacance a globalement progressé de près de 40% sur l’ensemble de la Communauté de Communes depuis 1982. Le nombre de logements vacants, en 1999, était de 736 sur le territoire étudié (soit 7,2 % du nombre total d’habitations).
Entre 1990 et 1999 la vacance des logements a augmenté dans la plupart des communes.
La Ville de Pont à Mousson, avec une part de logements inoccupés représentant 8,3% de l’ensemble du parc d’habitations, a vu son taux de vacance fortement progresser ( + 23 % entre 1990 et 1999: 414 en 1990, 510 en 1999. Ainsi, les résultats de l’étude est clairs : la ville de Pont-à-Mousson concentre près de 70% des logements vacants de l’ensemble de la Communauté des communes.
La résorption de la vacance est donc faible : une politique active pour remettre sur le marché les logements inoccupés doit être absolument entreprise. L’importance du parc vacant recensé démontre d’une manière statistique ce que chaque Mussipontain voit chaque jour en se promenant en ville : le bâti ancien, notamment en centre-ville, est quelque peu malmené. Pourtant, la ville jouit d’un patrimoine architectural remarquable qui, malheureusement, est trop souvent abandonné ou très mal mis en valeur. Et ce qui était vrai en 1999 l’est encore en 2009 : d’une part, le nombre de pancartes «A louer» est très important et, d’autre part, le nombre de bâtiments à l’abandon ne cesse de croître (sans parler des logements qui ne répondent à aucune norme sanitaire ou de sécurité).
Devant ce constat malheureux, et dans certains cas alarmant, il est largement temps de bouger. L’équipe municipale, et Monsieur le Maire en tête, devrait tenir compte des conclusions peu flatteuses de ce rapport pour enfin mener ou favoriser des travaux de réhabilitation du bâti ancien au centre-ville. La loi Scellier, aussi bonne soit-elle, n’est qu’une incitation supplémentaire pour les propriétaires mais, si on veut qu’elle soit réellement efficace, elle doit absolument être soutenue par une politique municipale adaptée aux réalités et aux enjeux pour notre cité. Ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Le maire, au lieu de se démener pour créer des nouveaux lotissements aux quatre coins de la ville, sauvegardant ainsi quelques intérêts particuliers (promoteurs, agents immobiliers et notaires en tête), devrait changer rapidement son fusil d’épaule et doter enfin la ville d’une réelle politique d’urbanisme capable de répondre à la problématique actuelle et de préparer l’avenir (hormis le problème esthétique et les dangers encourus par certains de nos concitoyens, si on n’agit pas rapidement, dans quelques années, de nombreux bâtiments du centre-ville seront bons pour la destruction).
Il est vrai qu’il existe une demande pour la construction neuve, très souvent une population de primo accédants à la propriété qui, dans le cadre de la loi Scellier, se moque que la ville soit classée en zone A ou B et C , car ils ne sont pas concernée par cette loi qui ne leur apporte aucun avantage.
Ainsi, et pour conclure, avant d’appeler à la concrétisation de nouveaux projets, il serait tout de même plus raisonnable de s’intéresser au bâti existant et de faire ce qu’il faut pour que les programmes de nouvelles constructions comme celui de la place de Trey, laissé à l’abandon en plein milieu des travaux, puissent enfin aboutir plutôt que de créer de nouvelles verrues en centre-ville.
Des rumeurs laissent entendre que ces maisons individuelles seraient vouées à la destruction. Tout le monde le sait : « Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires ».
Mais dans l’intérêt de qui ??? En tous cas, pas de celui des Mussipontains.
Elfried Epin