samedi 26 septembre 2009

FLHL : le début de la fin

On commence à y voir un peu plus clair dans l’affaire du FLHL, le mystérieux groupuscule qui, cet été, n’a rien de trouver de mieux que de menacer de représailles la Commission nationale des comptes de campagne et la mairie de Pont-à-Mousson si Henry Lemoine ne retrouvait pas rapidement son siège de maire. Menace réalisée à visages couverts dans le cadre d’une vidéo dans laquelle apparaissaient deux personnes, dont l’une portait une arme de guerre. Rein que cela. Rappelons pour l’histoire qu’Henry Lemoine a été invalidé pour avoir utilisé son chéquier personnel au lieu de celui de son mandataire financier lors de la dernière campagne électorale. Comme c’est absolument interdit, il a été invalidé comme le prévoit la loi en pareil cas.
Devant le bruit produit par cette annonce, les cagoulards ont vite expliqué, dans un second message électronique, que leur menace n’était pas à prendre au premier degré et, signe de bonne foi, que leur arme n’était en fait qu’un jouet pour enfant… la bonne affaire… Je vous rappelle tout de même que si demain vous vient l’idée d’aller braquer une banque ou de menacer une personne avec le pistolet en plastique que vous avez offert à votre fils pour Noël, il y a de très fortes chances, qu’une fois arrêté, vous comparaissiez devant une cour d’assises. La loi française est faite ainsi… fort heureusement d’ailleurs car sinon cela laisserait la place à toutes sortes de débordements extrêmement dangereux pour la sécurité de chacun.
Bref, après un mois de recherches intenses de la Sûreté départementale, l’auteur principal de ce qu’on nous présente maintenant comme un canular de jeunes irresponsables vient de se dénoncer. Pour l’instant, il n’y a guère de commentaires à faire : une instruction judiciaire est ouverte. Laissons aux policiers et au magistrat instructeur le temps de finir leur enquête et de rendre leurs conclusions.
Mais ce qui est vraiment surprenant dans cette affaire, ce sont les réactions des uns et des autres :
- L’opposition, dans sa grande majorité, a dénoncé ses faits, relevant avec justesse leur stupidité mais aussi leur gravité. Trois élus ont porté plainte, ce qui semble la moindre des choses : c’est d’ailleurs cette démarche qui fut à l’origine de l’ouverture de l’enquête. Bref, ils ont fait leur boulot.
- Le maire, Jacques Choquenet, et ses adjoints, quand ils ne se sont pas murés dans un étrange silence, ont dénoncé ces agissements, les considérant inadmissibles et parfaitement déplacés. Mais bizarrement, ils n’ont absolument pas accompagné la plainte des élus de l’opposition pour lui donner un poids supplémentaire. Etonnant que des élus de la République, garants des lois et pour certains de la sécurité en ville, n’aient pas montré plus de volonté à découvrir la vérité. Un adjoint s’est même amusé à se promener avec un badge du FLHL ou/et avec une cagoule. Vu le niveau, il sera aisé à ceux qui le connaissent d’en déduire l’identité.
- Enfin, le Nec Plus Ultra fut sans conteste la réaction d’Henry Lemoine : lui qui déboulait au commissariat et portait plainte dès qu’un mot de travers était prononcé lors des conseils municipaux quand il en avait la charge, a bizarrement trouvé l’affaire anodine, quasi amusante. Se déchargeant évidemment de toute responsabilité, il n’a jamais condamné les auteurs de cette mascarade. Cela peut paraître étonnant qu’un homme qui aime autant mettre en avant son sens de la responsabilité soit aussi léger face à une telle situation. C’est difficilement compréhensible.
Beaucoup se demandent pourquoi ? Il est fort probable qu’une fois l’enquête en cours terminée, nous en saurons plus…
Olivier Postal

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