Ca y est : le FLHL a un visage. Dans une interview accordée à l’Est Républicain, un certain Jonathan Lenoir explique, sans trop entrer dans les détails, ce qui l’a poussé à mettre en ligne une vidéo dans laquelle il menaçait la Commission nationale des comptes de campagne et la mairie de Pont-à-Mousson de « représailles » si Henry (avec un y cette fois) Lemoine ne retrouvait pas rapidement son siège de maire. Pour faire court, il en ressort qu’il s’est inspiré du mode de communication des nationalistes corses, qu’il a acheté un fusil mitrailleur factice (pour faire plus vrai je suppose), a mis une caméra sur un trépied, s’est filmé lui et une amie, a trafiqué sa voix grâce à un logiciel informatique et a balancé sur la Toile le message que tout le monde connaît.
Tout ça a été fait pour rigoler. Mais, au vu des précautions prises pour ne pas être reconnu lors de cette mise en scène d’un goût très discutable et de la minutie des préparatifs, on peut tout de même légitimement douter de la sincérité de ses propos. De plus, il s’agit d’un homme d’une bonne vingtaine d’années et non d’un gamin de 15 ans : à son âge, on est jugé responsable de ses actes car on est sensé comprendre leur portée et donc leur gravité. Cela ne semble malheureusement pas être son cas.
De plus, et c’est certainement le plus choquant, il dit clairement au journaliste qu’il ne regrette absolument pas ce qu’il a fait et en profite même pour faire la promotion d’un ouvrage qu’il compte sortir prochainement. Cette démarche est assez cynique, non ?
La justice, après une enquête de près d’un mois qui a mobilisé plusieurs fonctionnaires de police, a estimé il y a quelques jours qu’il ne représentait aucun danger pour la société et qu’il devrait juste se présenter devant elle pour un simple rappel à la loi.
Et lui, fort de cette relative clémence et sachant qu’il ne risque plus grand-chose, balance en clair à la presse que, si c’était à refaire, il le referait certainement. Je ne le connais pas, mais c’est vrai qu’il ne doit pas avoir une maturité exacerbée : en effet, si la justice sait parfois se montrer clémente, c’est surtout dans les cas où des aveux circonstanciés et des regrets ont été clairement formulés. Or, ses aveux ont été pour le moins tardifs et, au vu de cet article, sa bonne foi fut tout bonnement de circonstance.
Nul doute que le juge appréciera. Pour info, dans ce genre d’affaire, un magistrat peut à tout moment, notamment au vu de nouveaux éléments, revoir sa copie. Et notamment quand la sincérité de l’auteur d’un tel acte peut être remise en cause. Dans son cas, un simple rappel à la loi pourrait se transformer en un jugement bien plus sévère. Bien joué… Il n’a plus qu’à espérer que le juge chargé de son affaire ne soit pas un fidèle lecteur du quotidien régional.
Enfin… Sauf rebondissements de dernière minute, cette affaire est enfin close. Finalement, elle est à l’image de ce qui se passe en ville depuis un an et demi : beaucoup de bruit pour pas grand-chose, beaucoup de cynisme et une communication désastreuse. L’avantage pour certains, c’est que pendant qu’on parle de ça, on n’évoque pas les véritables problèmes des Mussipontains et les errances de la municipalité sur des dossiers qui sont amorcés depuis un an et plus. A croire que certains cherchent à gagner du temps. Dans quel but ? J’ai ma petite idée là-dessus…. Pas vous ????
Olivier Postal
Ce matin, on lit dans la presse régionale, qu'un individu va passer en correctionnelle pour agression à main armée avec un pistolet en... plastique, qui lance des billes en plastique.
RépondreSupprimerDans l'affaire FLHL, le protagniste "joue" avec le terrorisme, avec une arme en plastique, menace de représailles l'Etat...
Il aura un simple rappel à la loi.
Paul Giroux
Qu'est-ce que vous pouvez être drôle vous !
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