dimanche 11 janvier 2009

Les points sur les I

L’article de l’Est Républicain du 8 janvier retraçant le déroulement de la cérémonie des vœux de la municipalité est bizarrement tourné : à en croire le journaliste, le maire a voulu remettre les pendules de l’opposition à l’heure. Henry Lemoine a rappelé que 2008 fut une année électorale :
« Les Mussipontains ont renouvelé leur confiance à la liste que j’ai eue le plaisir de mener, dès le premier tour, avec une très nette avance » (avance toute relative, car elle a été élue seulement par 1/4 des inscrits ce qui est, à nos yeux, très très peu). Et le journaliste de ponctuer cette déclaration d’autosatisfaction habituelle par : « Et toc ! Dans la salle, l’opposition ne peut qu’encaisser la piqûre de rappel ».
Qu’est-ce que cela veut dire ? J’en sais trop rien. Tout le monde sait qui est le maire : cela fait dix mois qu’il se gausse d’avoir été réélu… comme si c’était une fin en soi, comme si son but ultime avait été atteint. Pour moi, être élu n’est pas une finalité mais justement un commencement. La confiance de la population est si chère, pour ceux qui croient aux principes démocratiques, qu’elle donne aux élus plus de devoirs que de droits. Ce qui demande du courage et de l’engagement, des qualités qui coexistent mal avec la suffisance. L’équipe municipale devrait peut-être se le rappeler plus régulièrement.
Et si nous savons qui est le maire, nous savons également que nous faisons partie de l’opposition. Dans ce cadre, nous avons su nous structurer, nous travaillons d’arrache-pied pour garantir aux habitants la possibilité de s’exprimer librement (ce qui, avec les principes démocratiques du maire, n’est pas toujours chose aisée), nous veillons à ce que les promesses de campagne soit respectée (ce qui est loin d’être le cas) et il est vrai aussi que nous dénonçons haut et fort, quand cela s’avère nécessaire, les dérives de l’équipe en place.
Ainsi, j’imagine que quand le journaliste conclut son article par « cette cérémonie avait une petite odeur de Noël après l’heure et des points sur les I de début d’année », il ne pense pas une seconde aux I de l’opposition. En effet, on peut difficilement nous reprocher de ne pas faire notre travail avec sérieux et pugnacité et donc de ne pas jouer pleinement le rôle pour lequel nous avons été, nous aussi, élus.
Donc, à défaut, j’imagine qu’il s’agit des I de quelqu’un d’autre, peut-être de certains membres de la majorité qui, depuis dix mois, n’ont guère montré d’entrain dans leurs nouvelles fonctions.
Paul Giroux

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