jeudi 22 janvier 2009

Comme un boomerang

Dans un article paru le mercredi 21 janvier dans les colonnes de L’Est Républicain, Henry Lemoine s’étonnait que Gérard Cherpion, député des Vosges, puisse se présenter aux primaires de l’UMP pour les futures élections régionales en Lorraine, décidant ainsi d’offrir aux militants une autre alternative que celle portée par Laurent Hénart et qui fut mise en place cet été. Sans porter de jugement, ni positif, ni négatif, sur ce revirement de situation, ce qui est amusant, c’est la réaction d’Henry Lemoine qui, rappellons-le, en échange de son soutien, devrait avoir une place éligible sur la liste de l’adjoint au maire de Nancy… enfin, si ses problèmes judiciaires se règlent d’ici-là.
En effet, dans l’article, il s’étonne (qu’est-ce qu’il peut s’étonner ces derniers temps) de ce revirement de situation et conclut ses propos par une phrase magique : « Il n’est pas bon de jouer avec l’unité car nous n’avons des chances de gagner que si nous sommes unis ».
On ne peut que lui donner raison. Mais encore une fois, il joue au donneur de leçon, leçon qu’il ne s’applique évidemment pas à lui-même. Rappelez-vous (lire articles précédents), lors des élections du délégué UMP de la 6e circonscription, il n’avait pas hésité, pour barrer la route à Stéphane Pizelle (qui est néanmoins son adjoint aux Travaux mais qui a le double défaut d’être ambitieux et radical valoisien), à demander à Laurence Ferrero (adjointe aux Ecoles) de se présenter également et avait toléré que Jean-Claude Vagner (adjoint aux Sports) en fasse de même. Une belle leçon d’unité non ?
Bref, pour être clair : quand quelqu’un prend une décision qui pourrait aller à l’encontre de ses intérêts personnels, Henry Lemoine crie au scandale et à la haute trahison. Mais quand c’est lui qui met des bâtons dans les roues à quelqu’un qui pourrait finir, grâce à son talent et son travail, par pouvoir (même sans le vouloir) lui faire un peu d’ombre, il ne se gêne pas et met en place les stratagèmes les plus tordus pour le dézinguer.
Remarquez, il ne le fait jamais directement: il envoie toujours ses sbires faire le sale boulot et lui récolte ensuite seul les lauriers en apparaissant aux yeux de tous blanc comme neige. Quel courage ! Lui appelle ça être fin stratège.
En fait, et vous l’avez bien compris, on faisait de la politique de cette façon il y a 20 ans. Mais Henry Lemoine n’a pas évolué. Il commence juste à comprendre qu’en politique les coups tordus finissent toujours par revenir comme un boomerang à la tête de celui qui les a envoyés. Et, dans sa carrière, il en a envoyé un paquet.
Olivier Postal

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