mercredi 28 janvier 2009

Qui sème le vent…

Dans un article paru dans L’Est Républicain le 25 janvier dernier, l’opposition, au sens large du terme, est montée au créneau concernant le projet de la capitainerie. Selon Alain Rossignol (PS) et Elfried Epin (Liste « Pont-à-Mousson… Demain »), « en vertu de la législation en vigueur, le maire serait dans l’impossibilité, en l’état actuel, de confier à l’architecte fonctionnaire la mission de maîtrise d’œuvre. Car, pour un tel projet, le maire doit se résoudre à procéder à un appel à candidatures afin de choisir une équipe capable et autorisée par la loi à réaliser une telle opération ». Ce qui ne semble pas être le cas.
Prié par le journaliste d’apporter quelques explications, Henry Lemoine a une nouvelle fois fait preuve d’une mauvaise foi hallucinante :
1. Il précise que le « projet, au stade où il en est à ce jour, doit être étudié par les commissions Tourisme et Travaux ». Rappelons tout de même que lors de la présentation du projet à la presse, il avait annoncé qu’il avait déjà été discuté en commissions : ce qui était totalement faux.
2. Henry Lemoine souligne également qu’il fait entièrement confiance à ses collaborateurs « pour savoir ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire ». Comme si lui n’était pas responsable des décisions prises par son administration. Cette phrase qui se veut pleine de soutien notamment pour le directeur général des services et le directeur des services techniques veut dire en fait qu’il se lave les mains des éventuelles erreurs commises dans ce dossier. En clair, si tout se passe bien, ce sera grâce à lui et si tout foire, ce sera de l’unique responsabilité du personnel communal. Quel sens de la solidarité !
Comme dit l’adage, « c’est dans l’adversité qu’on reconnaît ses vrais amis ». Le personnel communal appréciera.
3. Il poursuit en estimant qu’il est victime d’un mauvais procès d’intention, regrettant que le dossier « émanant de la mairie soit déformé et donne lieu à des propos haineux, à mon égard et à celui de mes proches, et qu’avant toute action, on nous menace de nous mener au tribunal ». Ça, c’est ce qu’on appelle une phrase magique.
Il présente le projet à la presse avant de le présenter en commission. Il semble que le dossier soit monté en dépit des lois en vigueur. Et il s’étonne que l’opposition réagisse. C’est le monde à l’envers : il reproche à l’opposition de faire son boulot. Alors que rien de tout cela n’arriverait si lui faisait le sien convenablement.
Il parle de propos haineux à son égard et à celui de ses proches. Or, à ma connaissance, l’opposition dénonce haut et fort les erreurs du maire, sa suffisance et sa mauvaise foi, mais elle n’a jamais attaqué l’homme, ni ses proches. Par contre, ceux qui le connaissent le savent bien : lui excelle en la matière et adore s’attaquer à la vie privée de ceux qui le dérangent. Alors, il a beau s’en plaindre et tenter d’inverser les rôles, personne n’est dupe.
Les membres de l’opposition ne se rabaisseront jamais à son niveau en menant des attaques personnelles ou privées. Par contre, une chose est sûre : ils ne lui feront guère de cadeaux s’il ne respecte pas les lois ou s’il fait des choses qui ne vont pas dans le sens des intérêts des Mussipontaines et des Mussipontains. Et concernant la menace d’actions judiciaires : rappelons qu’Henry Lemoine n’a besoin de personne pour être convoqué à la barre d’un tribunal. Ses erreurs durant la campagne l’ont mené dans un premier temps devant le Tribunal administratif et l’ont renvoyé devant le Conseil d’Etat. Et s’il risque bien la destitution et un an d’inéligibilité, il ne peut sans prendre qu’à lui-même.
4. Dernier point : selon lui, « l’opposition n’a qu’un seul but : ralentir l’action de la municipalité pour pouvoir affirmer dans cinq ans qu’elle n’a rien fait ». Or, si depuis 10 mois, aucun projet structurant n’a vu le jour (rappelons que la troisième tranche des travaux du boulevard Ney avait été préparée bien avant mars 2008), il est trop facile et totalement erroné de dire que la responsabilité en revient à l’opposition. Pour s’en convaincre, il suffit de se poser les bonnes questions : Qui est maire à Pont-à-Mousson ? Qui a donc le pouvoir de mener des actions ? En répondant à ces simples questions, il est facile de savoir qui, à Pont-à-Mousson, ne respecte pas ses promesses de campagne ? Qui ne respecte pas les lois en vigueur et met le personnel communal en difficulté ? Et, en fin de compte, qui ne respecte pas ses électeurs ?
Si l’opposition fait son boulot et dénonce avec force les insuffisances du maire concernant la qualité de son travail et sa suffisance concernant ses méthodes, si la population se languit de voir les choses enfin bouger, il semblerait également que certains élus de la majorité en aient déjà ras-le-bol de cette situation, ne se cachent guère pour exprimer leur mécontentement et espèrent même secrètement qu’Henry Lemoine soit destitué.
Dans ces conditions, pas étonnant que le journaliste, qui connaît bien la situation en mairie, conclut son article par : « Pour le maire, c’est clair, son troisième mandat n’est pas un long fleuve tranquille ».
Olivier Postal

dimanche 25 janvier 2009

Tribune libre : tout ça pour ça

D’ores et déjà, nous pouvons affirmer que le premier coup de pioche concernant la réalisation de la capitainerie ne pourra pas être donné fin avril 2009 contrairement à la déclaration de Monsieur le Maire faite dans la presse à ce sujet (article du 6 janvier 2009). En effet pour avoir bafoué la législation en vigueur (il ne faudrait pas que cela devienne une habitude), le maire est dans l’impossibilité, en l’état actuel du dossier de confier à l’architecte fonctionnaire la mission complète de maîtrise d’œuvre. Il se doit de renoncer à ce projet à moins de recruter dans la foulée un ingénieur béton, un ingénieur fluide… formant un bureau d’études venant prêter main forte au service technique et à son directeur.
Donc, plus raisonnablement, pour voir un jour l’édification de la capitainerie, le maire devra se résoudre à faire ce qu’il aurait du faire dès le début: procéder rapidement à un appel à candidature afin de choisir l’équipe de conception capable et autorisée par le législateur à réaliser une telle opération. Pour le premier coup de pioche, il faudra attendre l’année 2010.
Nous appelons à ce que cette consultation se concrétise le plus rapidement possible et nous pourrons enfin peut- être espérer être associés au programme et permettre aux différentes commissions élargies à toutes les autres compétences concernées de s’exprimer.
Elfried Epin

jeudi 22 janvier 2009

Comme un boomerang

Dans un article paru le mercredi 21 janvier dans les colonnes de L’Est Républicain, Henry Lemoine s’étonnait que Gérard Cherpion, député des Vosges, puisse se présenter aux primaires de l’UMP pour les futures élections régionales en Lorraine, décidant ainsi d’offrir aux militants une autre alternative que celle portée par Laurent Hénart et qui fut mise en place cet été. Sans porter de jugement, ni positif, ni négatif, sur ce revirement de situation, ce qui est amusant, c’est la réaction d’Henry Lemoine qui, rappellons-le, en échange de son soutien, devrait avoir une place éligible sur la liste de l’adjoint au maire de Nancy… enfin, si ses problèmes judiciaires se règlent d’ici-là.
En effet, dans l’article, il s’étonne (qu’est-ce qu’il peut s’étonner ces derniers temps) de ce revirement de situation et conclut ses propos par une phrase magique : « Il n’est pas bon de jouer avec l’unité car nous n’avons des chances de gagner que si nous sommes unis ».
On ne peut que lui donner raison. Mais encore une fois, il joue au donneur de leçon, leçon qu’il ne s’applique évidemment pas à lui-même. Rappelez-vous (lire articles précédents), lors des élections du délégué UMP de la 6e circonscription, il n’avait pas hésité, pour barrer la route à Stéphane Pizelle (qui est néanmoins son adjoint aux Travaux mais qui a le double défaut d’être ambitieux et radical valoisien), à demander à Laurence Ferrero (adjointe aux Ecoles) de se présenter également et avait toléré que Jean-Claude Vagner (adjoint aux Sports) en fasse de même. Une belle leçon d’unité non ?
Bref, pour être clair : quand quelqu’un prend une décision qui pourrait aller à l’encontre de ses intérêts personnels, Henry Lemoine crie au scandale et à la haute trahison. Mais quand c’est lui qui met des bâtons dans les roues à quelqu’un qui pourrait finir, grâce à son talent et son travail, par pouvoir (même sans le vouloir) lui faire un peu d’ombre, il ne se gêne pas et met en place les stratagèmes les plus tordus pour le dézinguer.
Remarquez, il ne le fait jamais directement: il envoie toujours ses sbires faire le sale boulot et lui récolte ensuite seul les lauriers en apparaissant aux yeux de tous blanc comme neige. Quel courage ! Lui appelle ça être fin stratège.
En fait, et vous l’avez bien compris, on faisait de la politique de cette façon il y a 20 ans. Mais Henry Lemoine n’a pas évolué. Il commence juste à comprendre qu’en politique les coups tordus finissent toujours par revenir comme un boomerang à la tête de celui qui les a envoyés. Et, dans sa carrière, il en a envoyé un paquet.
Olivier Postal

mardi 20 janvier 2009

Comptes de campagne : Henry Lemoine à nouveau poursuivi

On croyait l’affaire des comptes de campagne d’Henry Lemoine enterrée. Que nenni !! Le 12 janvier dernier, la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP), a fait appel de la décision du Tribunal administratif (TA) de Nancy. Les juges avaient décidé, le 9 décembre, malgré les charges qui pesaient contre lui, de cesser les poursuites et donc de valider les comptes de campagne de la liste « Pont-à-Mousson, notre ville, notre passion » pour les élections municipales de mars dernier. Mais cette décision ne semble pas être du goût de la CNCCFP, donc de l’Etat. Résultat : l’affaire a été renvoyée devant le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française. Jugement attendu dans quelques mois. Il risque à nouveau d’être destitué et un an d’inéligibilité.
Petit rappel des faits
Comme vous le savez tous maintenant, Henry Lemoine a dû aller s’expliquer le 25 novembre dernier devant les juges du Tribunal administratif de Nancy après que la Commission nationale des comptes de campagne ait purement et simplement rejeté ceux de la liste « Pont-à-Mousson, notre ville, notre passion » pour les municipales de mars dernier (voir articles du mois de novembre et décembre). A la fin de l’année 2008, cette sombre affaire faisait les choux gras de la presse régionale : il faut dire qu’il est extrêmement rare qu’un maire, qui plus est d’une commune de plus de 15.000 habitants, se fasse épingler pour des erreurs aussi grossières : un chèque émis en nom propre, hors délai, pour une somme représentant quelque 8,26% du total de ses dépenses. Bref, un déni total de toutes les lois de la République en la matière.
Bien que les juges aient sérieusement mis en doute sa bonne foi et l’ont sévèrement rabroué lors de l’audience du 25 novembre, le tribunal a néanmoins décidé le 9 décembre de cesser les poursuites. Fort de cette décision, Henry Lemoine a évidemment tenté de minimiser l’affaire, parlant « d’un problème de forme », de « détails administratifs », expliquant même en fin d’année à plusieurs personnes que l’Etat avait finalement reconnu son erreur.
Il a même été jusqu’à répondre aux élus de « Pont-à-Mousson…. Demain » qui l’apostrophaient à ce sujet dans le bulletin municipal, que la population mussipontaine méritait mieux « que la polémique stérile ». Mais qui est à l’origine de cette polémique ? Qui est poursuivi par la justice ? Qui est la risée des élus lorrains ? Considère-t-il peut-être que d’être poursuivi en justice par l’Etat, c’est de la polémique stérile? De plus, il a fait ces remarques dans la page réservée à l’opposition : une nouvelle erreur grossière qui va une nouvelle fois à l’encontre de la loi. Mais ça… c’est une autre affaire.
Quoi qu’il en soit, sur ce dernier point, je suis tout à fait d’accord avec le maire : les Mussipontains et les Mussipontaines méritent bien mieux. Ils méritent des élus courageux qui respectent la loi et l’ensemble de leurs concitoyens, des élus qui, par leurs actions et leurs décisions, ne sont pas à l’origine de polémiques, et surtout des élus qui ne passent pas un temps inouï à essayer de sauver leur tête devant tous les tribunaux de France et de Navarre.
Olivier Postal

jeudi 15 janvier 2009

Ecouter c’est bien, entendre c’est mieux

Le nombre de diabétiques a considérablement augmenté ces dernières années dans le secteur mussipontain, au point qu’il existe actuellement un réel problème pour la collecte des déchets d'activités de soins à risques infectieux, qu’on appelle dans le jargon médical DASRI : aiguilles des stylos à insuline ou encore aiguilles des stylos dits glucomètre pour les malades en automédication.
Comme la collecte de ces déchets n’est absolument pas pris en compte, certains diabétiques contournent le problème en ne se servant pas des conteneurs spécifiques de couleur jaune et utilisent, pour éliminer les DASRI, de simples bouteilles de lait ou d’eau vides qui, une fois pleines, sont jetées à la poubelle comme des déchets communs. Or, et il ne faut pas avoir fait Sciences PO pour s’en rendre compte, les déchets médicaux sont loin d’être des déchets communs. En effet, les risques pour les personnes et pour l’environnement sont réels et demandent un traitement très particulier.
Alertée du problème, la réponse donnée par la mairie est simple : « Les personnes concernées peuvent prendre contact avec une entreprise privée spécialisée dans la fourniture des cartons ou bidons de récupération et leur élimination »… Bref, qu’ils se débrouillent. Evidemment, le coût (100 à 200 euros par an et par malade), la complexité de ce genre de procédure et la méconnaissance du problème n’incitent guère les malades à changer leurs mauvaises habitudes.
Lorsque vous consultez le site de la Communauté de communes qui a la charge le ramassage des ordures ménagères (notre maire en est le président), vous vous apercevez que l'élimination des DASRI n'est pas prise en compte.
Or, dans le Code général des collectivités territoriales, l’article R. 2224-27 stipule que « le maire porte à la connaissance des administrés les conditions dans lesquelles, il doit être procédé à l'élimination des déchets des ménages qui ne peuvent être éliminés dans les conditions ordinaires sans créer de risques pour les personnes ou l'environnement. »Ce qui est évidemment le cas des DASRI.
Pour l’instant, les bouteilles de lait et d’eau se remplissent d’aiguilles et continuent à envahir nos poubelles, à mettre en danger la population ou à polluer gravement notre environnement.
Alors, c’est bien beau de participer à des campagnes de sensibilisation sur le diabète (voir le dernier bulletin municipal, page 5), mais quel est l’intérêt si, en aval, on ne se donne pas les moyens d’apporter une aide concrète à tous ceux qui sont confrontés à la maladie et à la lourdeur des soins.
Il serait tant que cela change et que les malades soient enfin entendus : il y a urgence.
Daniel Masson

mardi 13 janvier 2009

A tous les membres de l'association, sympathisants et membres de la liste "Pont-à-Mousson... demain"

La prochaine réunion des membres de l’association Passerelle aura lieu le 23 janvier à 20 heures, au foyer de la Maison des sociétés, avenue des Etats-Unis à Pont-à-Mousson.
Ordre du jour :
  • Bilan des actions lancées depuis la création de l’association
  • Mise en œuvre d’une opération de tractage
  • Perspectives et projets à lancer lors des six prochains mois
  • Divers
Le traditionnel pot de l’amitié clôturera la rencontre, ce qui nous permettra de fêter la nouvelle année tous ensemble. Merci de confirmer votre présence au plus tard pour le 21 janvier au 06 86 66 65 58 ou infopasserelle@gmail.com
Olivier Postal

lundi 12 janvier 2009

Lettre ouverte à Monsieur le Maire de Pont-à-Mousson

Objet : Tribune libre dans le bulletin municipal de décembre 2008.
Monsieur le Maire,
Dans la page d’expression réservée à l’opposition municipale du bulletin municipal n° 27 de décembre 2008, nous dénoncions vos pratiques lors de la campagne électorale de mars dernier et votre mauvaise foi en donnant un nouvel exemple, à savoir votre volte-face concernant le parking souterrain que vous prévoyiez d’implanter, dans la longue liste de vos promesses de campagne, soit sous la place Duroc, soit sous la place Saint Antoine. Nous savions que ce projet phare de votre programme était de la poudre aux yeux et qu’il ne verrait évidemment pas le jour. Nous l’avions dénoncé en mars dernier et, comme cela est notre droit, nous l’avons répété dans l’espace qui nous est réservé dans le bulletin municipal, ainsi que vos déboires avec la justice concernant vos comptes de campagne.
En vous octroyant le droit de nous répondre dans un espace intitulé « expression réservée à l’opposition municipale (loi n° 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité) », vous vous êtes essuyé les pieds sur les textes législatifs.
En effet, l’article 9 de cette loi, qui est clair, a inséré un nouvel article L. 2121-27-1 dans le code général des collectivités territoriales (CGCT). Dans les communes de 3 500 habitants et plus un espace est réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale. C'est-à-dire que l’espace est réservé non à tous les conseillers ou à tous les groupes, mais aux seuls conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale. Comme l’a souligné M. Daniel Hoeffel, rapporteur de la commission des lois du Sénat sur ce texte (rapport n° 156 (2001-2002), p. 46 à 48). Il résulte bien de la loi et de la jurisprudence que seuls les élus n’appartenant pas à la majorité municipale sont concernés par les dispositions de l’article L. 2121-27-1 leur réservant dans le bulletin de la commune un espace d’expression (Rép. Min. n° 88581, JO AN, 24 octobre 2006.
Vous qui vous targuez d’être un bon gestionnaire et un bon juriste, vous devriez le savoir. Quoi qu’il en soit, nous souhaitons que ce point soit éclairci rapidement. Evidemment, en fonction de la nature de votre réponse (ou de votre non réponse), nous nous réservons le droit de vous poursuivre en justice. Tous les Mussipontains doivent être respectés, même ceux qui ne croient pas en la pertinence de vos choix politiques. Nous ferons ce qu’il faut pour que vous le compreniez enfin.
Dans l’attente d’une réponse rapide de votre part, dix jours, et en espérant qu’il ne s’agisse en fait que d’une maladresse, maladresse qui ne devra plus se reproduire, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations.
Pour la liste « Pont-à-Mousson… demain »
Paul Giroux

dimanche 11 janvier 2009

Les points sur les I

L’article de l’Est Républicain du 8 janvier retraçant le déroulement de la cérémonie des vœux de la municipalité est bizarrement tourné : à en croire le journaliste, le maire a voulu remettre les pendules de l’opposition à l’heure. Henry Lemoine a rappelé que 2008 fut une année électorale :
« Les Mussipontains ont renouvelé leur confiance à la liste que j’ai eue le plaisir de mener, dès le premier tour, avec une très nette avance » (avance toute relative, car elle a été élue seulement par 1/4 des inscrits ce qui est, à nos yeux, très très peu). Et le journaliste de ponctuer cette déclaration d’autosatisfaction habituelle par : « Et toc ! Dans la salle, l’opposition ne peut qu’encaisser la piqûre de rappel ».
Qu’est-ce que cela veut dire ? J’en sais trop rien. Tout le monde sait qui est le maire : cela fait dix mois qu’il se gausse d’avoir été réélu… comme si c’était une fin en soi, comme si son but ultime avait été atteint. Pour moi, être élu n’est pas une finalité mais justement un commencement. La confiance de la population est si chère, pour ceux qui croient aux principes démocratiques, qu’elle donne aux élus plus de devoirs que de droits. Ce qui demande du courage et de l’engagement, des qualités qui coexistent mal avec la suffisance. L’équipe municipale devrait peut-être se le rappeler plus régulièrement.
Et si nous savons qui est le maire, nous savons également que nous faisons partie de l’opposition. Dans ce cadre, nous avons su nous structurer, nous travaillons d’arrache-pied pour garantir aux habitants la possibilité de s’exprimer librement (ce qui, avec les principes démocratiques du maire, n’est pas toujours chose aisée), nous veillons à ce que les promesses de campagne soit respectée (ce qui est loin d’être le cas) et il est vrai aussi que nous dénonçons haut et fort, quand cela s’avère nécessaire, les dérives de l’équipe en place.
Ainsi, j’imagine que quand le journaliste conclut son article par « cette cérémonie avait une petite odeur de Noël après l’heure et des points sur les I de début d’année », il ne pense pas une seconde aux I de l’opposition. En effet, on peut difficilement nous reprocher de ne pas faire notre travail avec sérieux et pugnacité et donc de ne pas jouer pleinement le rôle pour lequel nous avons été, nous aussi, élus.
Donc, à défaut, j’imagine qu’il s’agit des I de quelqu’un d’autre, peut-être de certains membres de la majorité qui, depuis dix mois, n’ont guère montré d’entrain dans leurs nouvelles fonctions.
Paul Giroux

jeudi 8 janvier 2009

Très cher pour pas grand chose

La municipalité lance-t-elle un nouveau jeu à l’adresse des Mussipontains ? A savoir trouver les erreurs et les oublis glissés plus ou moins volontairement dans le bulletin municipal. Soyez rassurés, vu leur nombre, tout le monde a sa chance de remporter la palme.
Quelques exemples relevés dans le bulletin de décembre :
1. La première erreur est bien placée, elle se trouve dans l’éditorial
Extrait : l’annonce récente du choix d’un grand distributeur pharmaceutique de venir s’installer à Pont-à-Mousson, l’ouverture entre septembre 2008 et juin 2009 de deux établissements de distribution, l’un de produits alimentaires, l’autre de matériaux du bâtiment, sur la zone communautaire d’Atton, démontrent bien l’intérêt des entreprises pour notre territoire, idéalement situé au cœur de la Lorraine et du Grand Est. Dans la crise que connaît l’économie mondiale, il est indispensable de travailler sur tous les fronts pour que l’emploi se développe.
Cette information est erronée ! En effet, une grande entreprise de distribution de matériaux de bâtiment va bien s’installer sur la zone d’Atton ; mais actuellement cette entreprise est déjà implantée sur le bassin mussipontain. Elle se trouve sur la zone de Vandières. Par conséquent, il ne s’agit que d’une simple délocalisation qui, malgré les dires du maire, ne sera à l’origine d’aucune création d’emploi dans le bassin de vie mussipontain.
2. Un « oubli » fort regrettable se trouve (en fait, ne se trouve pas) à la page n°15, rubrique « Ville en fête »
On y voit des articles mettant en lumière les manifestations organisées à Pont-à-Mousson pendant la période des fêtes de fin d’année, textes intitulés « Défilés de Saint Nicolas », « Journée d’accueil des nouveaux mussipontains », « Concert de Noël » ou encore « Théâtre », « Concerts ».
En revanche, pas un mot sur le marché de Noël ni sur la superbe patinoire, lesquels ont pourtant animé le cœur de la ville durant tout le mois de décembre. Situés sur la place Duroc, face à l’hôtel de ville, le directeur de la publication du bulletin municipal n’a même pas l’excuse de l’ignorance. Alors, pourquoi un tel raté ? Parce ce que le président des commerçants, à l’origine de cette manifestation, fait partie de l’opposition municipale ? Je n’en sais rien mais ce dont je suis sûre, c’est que de tels oublis décrédibilisent totalement la communication de la Ville.
3. Un autre manque, à la page 28, rubrique « Solidarités et cohésion sociale »
On y parle des chantiers d’insertion, de l’antenne écoute violences conjugales, etc. mais toujours aucune information sur le numéro vert qui avait été promis lors de la campagne électorale. Une adjointe a pourtant été désignée responsable de ce dossier. Pourtant, personne ne semble être perturbé par le fait que ce numéro n’existe toujours pas. Les élus ont peut-être peur d’être trop dérangés. Comme dit le dicton : pour vivre heureux, vivons cachés !
4. Enfin, pour conclure, une dernière remarque concernant les bulletins d’information édités par la ville :
Alors que nous traversons une période terriblement difficile, de nombreux Mussipontains doivent faire face au chômage, à la précarité. Ne trouvez-vous pas immoral de dépenser tant dans l’impression d’un tel document ? S’il est sain de vouloir informer, cette action pourrait être faite de façon beaucoup plus sobre.
En effet, 6.600 exemplaires de 30 pages en couleur sur papier glacé, cela coûte très très cher. Cet argent aurait pu servir à financer d’autres actions, notamment en faveur des plus démunis.
Patricia Grill

mercredi 7 janvier 2009

Cohésion sociale ?….Au fond du couloir, dernière porte à gauche...

En cette période difficile, de très nombreuses collectivités ont décidé de recentrer leur politique sur des actions sociales fortes, pour venir en aide à ceux, de plus en plus nombreux, qui sont touchés de plein fouet par la crise économique. Beaucoup d’entre elles ont même décidé de ne pas organiser la traditionnelle cérémonie des vœux du maire, coûteuse et souvent stérile, et ont donné la somme prévue pour couvrir les frais de cette (ces) réceptions au centre social de leur commune pour que leurs concitoyens les plus fragiles puissent en profiter.
A Pont-à-Mousson, rien de tout cela, le social ne semble guère être une priorité. D’ailleurs, dans le bulletin municipal, la rubrique intitulée « Solidarités et cohésion sociale » a été relayée à la 28e page (sur 30), bien derrière le bilan plus que moyen de la saison touristique, la soirée des sportifs ou même l’infoservice du bureau de l’état-civil. C’est la première fois depuis 1995, année de l’arrivée d’Henry Lemoine aux affaires, que cette délégation très importante pour la vie de la cité est traitée avec si peu d’égards. Le nouvel adjoint aux Affaires sociales a dû apprécier. Henry Lemoine devrait revoir sa copie: en effet, je ne suis pas sûr que prendre sur sa liste une personnalité comme Jean-François Moutet, lui donner la mission de gérer une des délégations les plus importantes, pour, moins d’un an après les élections, traiter son travail comme s’il était la dernière roue de la charrette soit la bonne méthode.
A moins qu’il veuille que son ennemi numéro 1 d’hier signe ses prochaines contributions dans la page 29 du bulletin municipal, celle qui est totalement réservée à l’opposition municipale… enfin totalement quand on respecte les lois de la République.
Pour beaucoup, ce désaveu frôle l’offense personnelle. Mais, au-delà de ça, c’est surtout un manque de tact inouï envers les personnes en difficulté.
Olivier Postal

mardi 6 janvier 2009

Attention… Danger !!!!

Mesdames et Messieurs les élus,
Il y a quelques jours, vous nous parliez des responsabilités du maire et des élus en général, en insistant sur le fait que votre mission première était de garantir la sécurité de vos concitoyens.
A ce sujet, je voulais juste apporter ma pierre à l'édifice et demander à Monsieur le maire, à ses adjoints et, en particulier, à l'adjoint aux Travaux et à la Sécurité de se promener un peu en ville. Car, ce n'est que lorsque vous serez en contact avec la population que vous comprendrez nos préoccupations et que vous pourrez enfin agir efficacement.
Un exemple parmi d’autres : allez faire un tour sur les berges de la Moselle. Derrière le marché couvert en particulier. Il y a un ponton qui servait à accueillir les bateaux avant la construction du port. Après plusieurs demandes de Mussipontains, vous aviez condamné son accès : fort bien, même si ce fut long à venir.
Et bien sachez que les installations sommaires que vous avez mises en place pour condamner l’accès sont loin d’être efficaces ! N'importe qui et je pense en particulier aux enfants attirés naturellement par ce genre d’endroit, peut tomber dans l'eau, se blesser et au pire se noyer. Cela fait plusieurs semaines que c'est ainsi. Pourtant vos services ont été alertés... Faut-il attendre qu’il y ait un mort pour vous voir réagir ? Pour ma part, au sujet de ce ponton, si un malheur devait se produire à cet endroit, votre négligence vous rendra coupables et pas seulement responsables.
Alors, Mesdames et Messieurs de la majorité municipale, réveillez-vous, quittez votre tour d’ivoire et agissez ! N'est-ce pas la raison pour laquelle vous avez été élus ?
John Leroux

vendredi 2 janvier 2009

La Vitrée : où sont les pelleteuses ?

Dans le bulletin municipal qui vient de paraître (décembre 2008), les élus de la majorité annoncent que les problèmes que rencontrent les habitants de la Vitrée au niveau de leur alimentation en eau potable sont dus « au calcaire qui s’incruste dans les canalisations, puis sur les compteurs ». Soit… Ça, on le sait depuis un bout de temps maintenant. Dans ce même article, il est annoncé également que les 47 compteurs du lotissement seront remplacés et « que les travaux ont commencé en novembre dernier et devraient durer deux mois » pour un coût total de 212.000 euros TTC. Bref, que des bonnes nouvelles.
Il faut dire que les habitants du quartier attendent depuis de nombreuses années que les élus règlent une fois pour toutes ce problème qui est gênant, voire handicapant, dans leur vie quotidienne : en effet, les canalisations sont tellement bouchées que la pression au robinet est faible… faible au point, par exemple, qu’il leur est impossible de faire la vaisselle quand leur conjoint prend sa douche.
Le seul problème de cet article, c’est que ce qui est écrit est totalement faux car, pour le moment, aucun habitant de la Vitrée n’a vu le moindre prémisse d’un commencement de travaux. Rien.
Alors, soit les élus sont mal informés, soit ils font de la désinformation. Quoi qu’il en soit, et sans vouloir polémiquer, il me semble néanmoins quelque peu facile de se glorifier dans le bulletin municipal de travaux qui n’ont pas encore eu lieu. Les habitants de la Vitrée attendent du concret et pas de simples effets d’annonce.
Jean-Pierre Baranski

Le sens des responsabilités

C’est avec ce titre qui se veut rassurant que le maire a répondu par voie de presse (Tablettes lorraines) au président des commerçants, Jean-Luc Haas. Ce dernier n’avait pas mâché ses mots la semaine auparavant, dans le même journal, après qu’Henry Lemoine ait décidé de fermer la patinoire du marché de Noël pour raisons de sécurité, après l’apparition de soit-disant fissures. Après le passage d’un huissier de justice (qui n’a rien vu d’anormal) et d’un bureau de contrôle qui lui a souhaité que soient réalisés deux petits changements sur la structure qui supporte la glace (mettre des cales de bois à plat et non sur la tranche), tout est rentré dans l’ordre: les Mussipontains, petits et grands ont pu retrouver les joies de la glisse.
Ma première remarque est tout à l’honneur du maire. Sa fonction première étant de garantir la sécurité à ses concitoyens, il est important qu’il se penche rapidement sur tous les éléments qui pourraient mettre ne serait-ce qu’une personne en danger sur le ban communal. Ceci étant dit, être maire, c’est aussi faire preuve de sang froid et de discernement. Fermer la patinoire deux jours après son ouverture pour deux éléments qui auraient pu être réglés auparavant ou à l’occasion d’une réunion technique sommaire, c’est faire beaucoup de bruit pour pas grand chose. Avoir le sens des responsabilités, c’est aussi ne pas tuer les mouches au lance-roquette.
Alors bien sûr, le fait que le président d’Atout Pont soit également conseiller municipal d’opposition ne doit pas être étranger à sa décision. Et là aussi, avoir le sens des responsabilités, c’est ne pas faire de la politique politicienne de bas étage sur le dos des Mussipontains en les privant d’une activité prisée le jour du défilé de la Saint-Nicolas.
Et puis enfin, avoir le sens des responsabilités, c’est être irréprochable dans les domaines dont on a la charge directe. Les photos qui suivent, prises le 26 décembre vers 17 heures mais qui auraient pu être prises tout au long du mois de décembre, nous montrent l’étendue du sens des responsabilités du maire.
- Laisser un coffret électrique ouvert 24h/24 à deux pas de la patinoire et en présence de centaines d’enfants et d’adolescents, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Laisser des rallonges électriques à même le sol sans protection efficace, sur un lieu de passage, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Reboucher en catastrophe les nombreux trous de la place Duroc (pavés manquants) durant le marché de Noël au lieu de le faire avant, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Créer un chemin (menant à la boîte du père Noël) sur lequel se sont très vite formés de nombreux trous, chemin en si mauvais état que quelques Mussipontains sont tombés, sans se blesser fort heureusement : est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Ne pas intervenir alors que toutes les cales du manège installé place Duroc étaient posées sur la tranche et non à plat (et donc ne répondaient pas aux normes de sécurité standard), est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

Ceci prouve une nouvelle fois que le maire a un sens des responsabilités à géométrie variable… et ça, c’est loin d’être rassurant…
Olivier Postal