lundi 28 juillet 2008

L'espace Montrichard, une salle de spectacle ?

C'est une blague ? Et bien non ! La municipalité loue l’Espace Montrichard sous cette dénomination... Certes, le lieu est beau, propose de grands parkings, une modularité intéressante, des vestiaires, un bar, des petites salles de réunion… bref, il s’agit d’un lieu polyvalent pour les associations, les entreprises et les maisons de production artistique.
Mais là où le bas blesse, c'est le côté technique. Vous le savez certainement, de nombreuses salles de spectacles de Lorraine et du Grand-Est de la France vont fermer un certain temps pour rénovation, travaux, remise aux normes, agrandissement, etc. Donc les "petites salles" de spectacle, comme on voudrait faire passer celle de Pont-à-Mousson, pourraient avoir une occasion unique de proposer à bon compte de belles affiches à un public toujours attentif et demandeur.
Mais voilà, à Pont-à-Mousson, cela va être très difficile, voire même impossible. Pourquoi? Parce que la salle socioculturelle n'a pas assez de puissance électrique pour accueillir les artistes dans de bonnes conditions...
Dernier événement en date: samedi, le concert d'Alain Chamfort dans le cadre des Estivales. A deux reprises, le concert fut interrompu suite à une panne électrique. Les installations ont tout simplement disjonctées. Et surtout qu'on ne nous dise pas que cette panne est dû à l'orage, car il n'y en avait pas à 100 kilomètres à la ronde lors du concert.
Bon… une panne, on rigole, ce n'est pas grave, cela va revenir, l'artiste le prend bien, cela peut arriver. Mais une deuxième panne quelques minutes plus tard, là, il ne faut pas abuser.
D'autant qu'Alain Chamfort n'est pas accompagné de structures hors du commun: trois instruments, quelques ordinateurs, un écran géant, des tables de mixage/sons, des baffles, un jeux de lumière… bref rien d'extraordinaire. Mais bon, cela demande tout de même un peu de puissance !
Malheureusement, j'ai eu l'occasion d'assister à d'autres concerts dans cette salle: et bien figurez-vous qu'il y a eu aussi des pannes électriques... Vous me direz, quoi de plus normal : quel que soit le groupe musical, il lui faut également un minimum de puissance électrique. Et que dire des associations qui font un petit spectacle sans gros moyens et qui subissent également ces désagréments ?
Samedi, pour moi, ce fut la goutte qui fut déborder le vase… Je dis stop, à Pont-à-Mousson, on a une belle salle pour accueillir des spectacles de qualité ou des vedettes du show-biz et la mairie semble incapable de tenir un cahier des charges techniques moderne, certes contraignant et exigeant, mais néanmoins indispensable.
Défaut de fabrication, usure du temps, en tout cas il est temps de remédier à cela rapidement, non? Parce que moi, à la place des producteurs de spectacles, je réfléchirais à deux fois avant de produire un concert à Pont-à-Mousson... D’ailleurs, entre nous, je ne suis pas sûr qu’Alain Chamfort revienne de sitôt car, la deuxième panne semble avoir eu raison de son sens de l’humour.
NB : article reçu par mail nominatif de la part d'un Mussipontain qui a préféré le publier anonymement.

vendredi 25 juillet 2008

Une question de crédibilité

Nouvelle petite remarque sur le site Internet de la Ville : si on y découvre le programme des Estivales (nous y reviendrons) et la nouvelle composition du conseil municipal, on ne peut télécharger que le bulletin municipal… de décembre 2007. Le dernier a dû passer aux oubliettes, à moins que cela soit un nouveau bug dans la communication de la majorité.
Quand on débarque sur le site pour la première fois, on apprend dans le rubrique « Conseil municipal » que Jean-François Moutet est adjoint aux Affaires sociales (jusque-là, ça va) et, dans le même temps, cette fois quand on clique sur « bulletin municipal », on apprend que ce dernier fait partie de l’opposition et qu’il vient de claquer la porte au parti socialiste, son ancienne famille politique. Normal puisque le bulletin proposé date de plus de sept mois.
Amusant, non ? Sauf peut-être pour la personne qui ne connaît pas la vie politique de la cité et qui cherche à en savoir plus. Cette personne, avec ce que la municipalité lui met à disposition sur ce site, doit méchamment ramer pour comprendre qui fait quoi en mairie…
Les internautes intéressés par la vie de notre cité doivent attendre avec impatience les mises à jour du site Internet de la Ville. En tous cas, ils sont en droit de les attendre : en effet, le site n’est-il pas entièrement financé par l’argent du contribuable mussipontain ?
Olivier Postal

jeudi 24 juillet 2008

Le merveilleux monde des Bisounours

Souhaitant, comme je suppose bon nombre de Mussipontains, m’informer de l’actualité de la cité, je me suis connecté sur le site Internet de la Ville de Pont-à-Mousson. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas visité, mais je n’ai pas été très dépaysé. En effet, le graphisme et les pages de présentation sont les mêmes depuis des années.
Par contre, il y a d’autres éléments plus intéressants. Dans le mot du maire, par exemple, on apprend que tout va bien dans le meilleur des mondes, que depuis que la place Duroc est éclairée et que la fontaine est restaurée, « notre ville s’embellit ». Je suppose que cet édito date de 2007 (minimum), époque où il était de bon ton de ne pas s’étendre sur la mise en place de poubelles fixes qui dorénavant la défigurent.
Toujours dans le même texte, le maire note que « Pont-à-Mousson est de plus en plus accessible aux créateurs d'entreprises. Les décideurs ne voient plus notre territoire avec les mêmes yeux, nous sommes au cœur des réseaux de communication, au centre de l'Europe ».
Bref, ça roule. A en croire ses écrits, nous vivons tout simplement dans le merveilleux monde des Bisounours. Mais, malheureusement, la réalité est toute autre : aurait-il oublié les difficultés que rencontrent depuis plusieurs années maintenant Philips Eclairage ? Peut-il ignorer que de nombreuses familles mussipontaines s’inquiètent des rumeurs de plus en plus persistantes qui annoncent la fermeture prochaine de l’usine de Saint Gobain PAM ?
La communication n'est pas un fort de la municipalité : tout le monde le sait. Mais elle est néanmoins, notamment aujourd'hui avec la démocratisation des nouvelles technologies de l'information, un élément important du travail d'une municipalité. On ne peut que conseiller à la majorité de s'y mettre sérieusement, en parlant vrai, sous peine de creuser davantage le fossé qui la séparent de la population.
Olivier Postal

jeudi 17 juillet 2008

Que fait la police ?!

La présence de bicyclettes, conduites à des vitesses météoritiques sous les arcades et sur les trottoirs de la rue Victor Hugo par des adultes, semble être devenu une habitude plutôt dangereuse pour les piétons.
Devons-nous attendre qu'une personne âgée ou un enfant soit renversé alors que ce devrait être le moyen de s'y déplacer en toute sécurité ?
Une bicyclette est un véhicule assujetti aux mêmes règles du code de la route qu'une voiture et sa place est sur la route !N'est-ce pas là le travail de nos policiers municipaux ?
NB : article reçu par mail nominatif de la part d'un Mussipontain qui a préféré le publier anonymement.

mardi 15 juillet 2008

Chère eau

Comment peut-on faire de la démagogie avec ce qu’il y a de plus précieux pour la vie ? Et bien, la majorité actuelle le fait sans vergogne et il suffit d’aller page 13 du dernier bulletin municipal (n° 26) pour s’en apercevoir. On peut y lire « Le prix de l’eau doit diminuer de 44 % cette année ».
La vérité est tout autre. Le prix de l’eau baissera de 5 % cette année. Si nous saluons toute baisse, même sensible, de la facture que les Mussipontains doivent acquitter, nous n’acceptons pas qu’une contre vérité aussi énorme soit dite. Le mètre cube d’eau va baisser de 0,2968 €. Voilà la vérité.
Au moment où le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations, doit-on faire croire à nos concitoyens qu’il augmentera en leur faisant faire une économie d’environ 30 € par an, soit 2,5 euros par mois (pour une consommation annuelle de 100 m3) ?
La réponse est non.
Olivier Postal

samedi 12 juillet 2008

Qui a osé faire ça ???

Quatre mois que la nouvelle municipalité a pris en charge la destinée de la Ville , et déjà LA BOULETTE … La grosse BOULETTE, format cinq tonnes cette fois. Qui aurait pu imaginer qu’un jour la place Duroc, joyau et fierté de l’ensemble des Mussipontains, puisse accueillir de façon pérenne des conteneurs d’ordures ménagères ? A mon avis, personne… D’ailleurs, à ma connaissance, ce projet n’apparaissait pas clairement dans le programme électoral de l’équipe Lemoine. Et pour cause car il y a fort à parier qu’en pareil cas, il y aurait eu une nouvelle levée de boucliers comme ce fut le cas lorsque Henry Lemoine avait annoncé sa volonté, très personnelle, de créer un parking souterrain sous la place Duroc (une aberration technique et financière).
De plus, ces conteneurs, inesthétiques au possible, sont parfaitement inadaptés aux contraintes des commerçants, à celles des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite (il faut monter des marches pour y accéder et l’accès est en pavés… cela va être facile en hiver avec neige et verglas). Ils ont eu également pour effet de faire disparaître des places de stationnement, une denrée rare au centre-ville. Et pour couronner le tout, une grande partie d’entre eux ont été installés juste en face de la Maison des Sept Péchés Capitaux, une bâtisse exceptionnelle qui attire chaque année de nombreux touristes.
C'est une pure folie : si le but était de défigurer la place Duroc, c'est réussi : maintenant en face d'une bâtisse classée "Monument historique", on a un truc (je ne sais pas comment l'appeler) classé "Monument hystérique".
Olivier Postal

jeudi 10 juillet 2008

La politesse des rois

Mercredi 9 juillet 11 heures.
Une charmante fonctionnaire hissée sur son escabeau remplit comme elle peut les panneaux d’affichage du sas d’entrée de la mairie avec les délibérations des conseils municipaux… des 25 mars et 8 avril.
Oui oui, vous ne rêvez pas, j’ai bien dit des 25 mars et 8 avril… 2008 (tout de même). Trois mois, ce n’est plus du retard, cela devient de la négligence. N’y voyez pas une critique envers la fonctionnaire en charge de la retranscription de ces réunions. Pour connaître un peu la maison, et connaissant également le professionnalisme de cette personne, il est certain que la négligence ne vient pas d’elle.
Ce qui semble évident par contre, c’est qu’à la mairie, on est bien plus prompt à éditer des bulletins municipaux sur papier glacé plutôt que de donner à ses administrés la possibilité de s’informer dans un délai raisonnable (10 à 15 jours) de la teneur des débats des conseils municipaux, qui sont eux le reflet réel de la vie de la cité. Inutile non plus de chercher ces compte-rendus sur le site Internet de la mairie ou ailleurs : alors que cela se pratique partout, Pont-à-Mousson ne s’est toujours pas mis sérieusement aux nouvelles technologies. A croire que tout est fait pour distiller une information aseptisée, bien évidemment orientée et, quand cela arrange, totalement périmée.
Mais, restons optimistes : avec un peu de chance, le compte-rendu du conseil du mois de juin sera rendu public avant Noël.
Olivier Postal

mercredi 9 juillet 2008

Discours du samedi 5 juillet au siège de l'association

Baptême de Passerelle
« Au soir des résultats des élections municipales, de nombreux membres de la liste « Pont-à-Mousson… demain », portée par Paul Giroux avec toute l’honnêteté qu’on lui connaît et un courage politique rare et admirable, ont exprimé très rapidement leur souhait de poursuivre le travail accompli lors de la campagne. Evidemment, il a fallu un peu de temps pour structurer tout cela, pour définir les buts à atteindre et les moyens à mettre en place pour y arriver. Dans ce cadre, nous nous sommes réunis plusieurs fois, avons tout mis à plat et très rapidement, il est devenu évident que nous devions structurer nos actions dans le cadre d’une association de type de la loi de 1901. C’est aujourd’hui chose faite chose : Passerelle est née.
Si Passerelle est une association politique au sens grec du terme (s’intéresser à la chose publique), elle est absolument apolitique dans le sens des couleurs politiques. En effet, elle réunit des personnes de tous les horizons, des personnes encartées d’autres qui ne le sont pas, des personnes plutôt à droite ; d’autres plutôt à gauche. Ce sont des personnes qui ont en commun un amour immense pour leur cité et une volonté farouche de la voir se développer harmonieusement. Cette spécificité, nous voulons absolument la garder : il est donc hors de question de se faire récupérer par un parti politique, quel qu’il soit.
Cette précision étant faite, une autre me vient tout de suite à l’esprit : sommes-nous une association d’opposition à la municipalité actuelle ? La réponse semble évidente : oui nous le sommes car nous soutenons ouvertement les membres de la liste « Pont-à-Mousson… demain » et nous n’avons pas changé d’avis : bien qu’il y ait au sein de la municipalité un certain nombre de personnes de valeur, nous considérons que Paul Giroux aurait été un bien meilleur maire qu’Henry Lemoine et que son projet était le plus adapté à notre ville. Les électeurs en ont décidé autrement : nous respectons le résultat des urnes mais cela ne veut pas dire pour autant que nous allons , au cours des six prochaines années, laisser faire tout et n’importe quoi sans réagir. Etre dans l’opposition n’est pas chose facile, et les membres de Passerelle feront tout pour aider Paul, Elfrid et Jean-Luc dans la dure mission qui est la leur. Néanmoins, tout comme ces derniers, nous ne nous positionnerons pas dans l’opposition systématique : quand des projets nous paraîtront positifs pour notre cité, nous le dirons haut et fort mais comptez sur nous également pour dénoncer haut et fort les choses qui ne paraissent pas aller dans le bon sens.
Les buts principaux de cette structure sont simples et sont au nombre de quatre :
1- un rôle de surveillance de l'action municipale ;
2- un rôle de proposition. Nous nous réunirons régulièrement et organiserons des rencontres avec la population en invitant parfois des spécialistes qui pourront nous éclairer sur des thèmes importants pour l'avenir de notre ville. Cela nous permettra de faire à la municipalité en place des propositions qui, je l'espère, seront prises en considération ;
3- un rôle d'information : informer la population des décisions municipales, présenter leurs enjeux, mais aussi informer celles et ceux qui le désirent des petites et grandes histoires qui rythment la vie de la cité. Nous donnerons des infos qui n'iront pas forcément dans le sens de la municipalité mais auront l'avantage de présenter les choses à travers un autre prisme et donc d'enrichir le débat démocratique local ;
4- et enfin de créer un espace d'échange et de liberté : nous souhaitons permettre à ceux que cela intéresse de participer au débat et par-là même à la vie de la cité : vous n'êtes pas sans savoir que le maire, et il l'a clairement exprimé de la sorte récemment, ne souhaite pas que la population puisse prendre la parole à la fin des séances du conseil communal. Personnellement, je le regrette fortement. Mais je suppose qu'il n'a pas le temps à consacrer à des choses qu'il juge futiles. Par contre, cela me conforte dans l'idée qu'il était indispensable de créer une structure qui permette à chacun de s'exprimer sur les problèmes qu'il rencontre dans son quotidien. J'espère que la municipalité en général, et le maire en particulier, n'y verra rien de malicieux car notre démarche se veut absolument positive. J'espère qu'ils apprécieront qu'un certain nombre de leurs administrés consacrent du temps et de l'énergie pour le bien-être de la ville dont ils ont la charge.
C'est dans ce cadre que nous avons créé un blog, un outil de communication simple et rapide qui deviendra, j'en suis sûr, un lieu d'échanges intenses. N'hésitez pas à venir le visiter et aussi à vous y exprimer."
par Olivier Postal, président.

mercredi 2 juillet 2008

Deux eaux...un prix

Le prix de l’eau va baisser à Pont-à-Mousson. Youpi ! Et rendons à César ce qui est à César, c’est le résultat des négociations menées par la municipalité lors du renouvellement du contrat d’affermage du service public de distribution d’eau potable. Mais vu le prix franchement excessif pratiqué depuis 15 ans, il faut bien reconnaître qu’il ne pouvait que baisser. Et si cette baisse est saluée par tous, bien que la Ville n’ait fait aucun effort direct sur sa part propre incluse dans le prix final de l’eau pour accentuer cette baisse alors que les Mussipontains l’auraient mérité après 15 ans d’efforts. Il n’empêche que des zones d’ombre subsistent, tant dans le choix du nouveau délégataire que sur la qualité de l’eau que la municipalité entend faire distribuer à ses habitants au cours des dix prochaines années. Explications.
Par délibération rendue exécutoire le 8 juin 2007, le conseil municipal s’est prononcé sur le principe de délégation du service public de distribution d’eau potable par voie d’affermage à compter du 1er juin 2008.
Et pour une décision aussi importante, vu le prix de l’eau pratiqué à Pont-à-Mousson depuis une quinzaine d’années, le choix de la nouvelle société chargée de la distribution de l’eau potable fut un point discuté lors du conseil du 22 mai, soit huit jours avant la date limite. Un bel exemple de démocratie locale qui tend à prouver une nouvelle fois que beaucoup trop de choses se décident dans la précipitation, sans grande concertation. C’est dommage car c’est souvent comme cela qu’on fait des erreurs. Et il semble que ce fut, sur ce sujet précis, une nouvelle fois le cas.
Et ceci pour deux raisons majeures :

* La première concerne le choix du délégataire (VEOLIA, la Nantaise des eaux services (NDES), Lyonnaise des eaux (LDE) ou la SAUR) : dans le rapport sur le choix du candidat, les éléments de comparaison tant techniques que financiers ont été présentés aux élus. La comparaison des éléments techniques, proposant une eau et des installations de qualité supérieure, parfois même nettement supérieure, plaident nettement pour VEOLIA. Au niveau du prix, le rapport proposé par la municipalité estime que les prix proposés par les deux autres firmes sont significativement supérieurs à ceux de la SAUR. C ’est faux : la moins-disante était NDES alors que la différence entre la SAUR et VEOLIA, visiblement les firmes présentant les meilleures garanties techniques, n’était que de 1,2 centime par mètre cube. Si on estime qu’une famille moyenne (parents et deux enfants) consomme 100 mètres cubes par an, cela représente un surcoût de 1,2 euro par an. Refuser de payer 1,2 euro de plus par an (soit 0,1 euro par mois) pour jouir d’une eau de meilleure qualité et de garanties techniques supérieures, il semble évident que cela n’aurait pas été le choix de beaucoup de familles mussipontaines. Mais vu qu’il ne restait que huit jours à la municipalité pour prendre sa décision, inutile de dire qu’il n’était envisagé (ni envisageable d’ailleurs) d’organiser un référendum citoyen à ce sujet. Et c’est bien dommage car il y a fort à parier que les Mussipontaines et les Mussipontains auraient fait preuve de plus de discernement que la municipalité. Dans ce cadre, comment expliquer que le rapport minimise les offres de NDES et de VEOLIA au profit de la SAUR alors que les éléments de comparaison sont systématiquement au profit de l’un ou de l’autre ? Comment expliquer que dans la synthèse, la SAUR apparaît de manière contradictoire en première position par la municipalité ?Cela laisse pantois. Et, face à ce qu’appelle Paul Giroux « l’épicerie » dans son exposé brillant du 22 mai (salué également dans les rangs de la majorité), il reste des interrogations qui, dans certains esprits, peuvent vite tourner à la suspicion. Mais pas pour moi… ce n’est pas mon genre.

* Le deuxième point concerne la prise en charge de l’amélioration de la filière de traitement de l’eau de la source du Père Hilarion. Paul Giroux, encore une fois lui, a soulevé cette fois un lièvre format mammouth : en effet, et le maire l’a confirmé lors de la séance du 22 mai, seule la source du Père Hilarion sera traitée en matière d’équilibre calcocarbonique (traitement permettant de fournir une eau dont le taux de calcaire est raisonnable : un luxe pour notre ville qui a plutôt l’habitude de consommer de l’eau dure). Tout irait bien dans le meilleur des mondes si la source du Père Hilarion était la seule source qui alimente la ville. Et ce n’est malheureusement pas le cas : en effet, une grande partie de l’eau fournie à Pont-à-Mousson (85%) vient de Dieulouard et cette eau ne sera absolument pas traitée contre le calcaire.

En bref, une fois que l’installation de traitement sera opérationnelle, les abonnés de la ville payeront tous le même prix pour une eau d’une qualité différente : pour faire simple, le quartier Saint Laurent jouira d’une eau traitée contre le calcaire et le quartier Saint Martin n’aura que ses yeux pour pleurer et ses habitants pourront continuer à changer leur machine à laver tous les deux ans.
C’est parfaitement injuste, et cette injustice est parfaitement connue, même reconnue et intégrée par les membres de la municipalité qui ont su lire le rapport sur la distribution d’eau potable. Rassurez-vous, ils sont peu nombreux à avoir compris cette subtilité car sinon il y a fort à parier qu’une majorité d’entre eux auraient demandé au maire que chaque Mussipontain soit traité de la même manière, indifféremment de la situation géographique de son lieu d’habitation. Quant aux autres, ceux qui ont parfaitement intégré les tenants et les aboutissants de ce point, noyé il est vrai dans le dit rapport, on ne peut que souhaiter que, durant le mandat, leur intégrité et leur honnêteté prennent le pas sur leur cynisme.
Olivier Postal

Travailler plus pour gagner...autant

Par délibération en date du 25 mars dernier, le conseil municipal a fixé le montant des indemnités de fonction des élus.
En complément de cette décision, le maire a proposé le 22 mai de fixer l’indemnité du conseiller délégué à l’environnement et au développement durable, Marc Cavazzana, à 10 % de l’indice brut 1015 de la fonction publique, soit beaucoup moins que les autres membres de la municipalité.
Surpris, Paul Giroux a demandé au maire ce qui justifiait une telle décision. Ce dernier a expliqué que Marc Cavazzana est également président du SIVU Déchetterie, fonction pour laquelle il est indemnisé directement par la structure intercommunale. Et pour que chaque membre de la municipalité soit traité avec une certaine équité, il a été décidé de réduire d’autant l’indemnisation municipale accordée à M. Cavazzana.
Ce qui est surprenant dans cette décision, c’est que la personne concernée a en charge une délégation municipale lourde à laquelle s’ajoute la gestion d’une structure intercommunale tout aussi importante, notamment en ces temps où la conscience collective tend à prendre de plus en plus à son compte le développement durable et la préservation de notre environnement.
Dans ce cadre, ne serait-ce pas normal qu’une personne qui travaille plus ou qui plus de responsabilités que les autres soit plus indemnisée que les autres ? Cette décision s’applique-t-elle à tous les membres de la municipalité ? Certes non. Exemple : le maire touche des indemnités dans le cadre de ses fonctions municipales mais aussi en tant que président de la Communauté des communes. Et, par le passé, d’autres adjoints ayant pris des responsabilités supplémentaires ont également touché des indemnités supplémentaires.
Quoi de plus normal finalement… Dans le cas de Marc Cavazzana, l’équité aurait été et de tenir compte de l’étendue de son travail et donc d’accepter de le rémunérer à la hauteur de ses responsabilités, comme c’est le cas pour certains autres.
On ne peut tout de même pas imaginer que cette décision ait été prise parce que M. Cavazzana n’est pas issu de la famille politique du maire. Non, on ne peut pas, sinon on risque de dire qu’on fait du mauvais esprit.
A moins que la devise « Travailler plus pour gagner plus » ne s’applique que pour les élus estampillés UMP. A Pont-à-Mousson, c’est possible… mais personne ne le reconnaîtra jamais… publiquement du moins.
Olivier Postal

Insolite

Lors du conseil municipal du 22 mai dernier, une altercation, disons virile, a opposé le conseiller Jean-Luc Haas au maire à propos d’un dossier de subvention concernant le club de karaté. Ayant du mal à répondre aux accusations du conseiller d’opposition, le maire a demandé, au cours de la séance, des explications à son employé municipal en charge du dossier. Après que ce dernier ait donné sa version des choses, Jean-Luc Haas vit rouge, explosa et lui lança « Gros menteur ! »… Ce qui eut pour effet d’animer quelque peu les débats, la plupart des élus condamnant cet excès de langage.
Le maire reprît ensuite la parole et demanda aux intervenants d’arrêter d’attaquer les gens selon des critères physiques. « Si les critères physiques interviennent dans les débats, il y aurait beaucoup à dire sur bon nombre des personnes présentes ici », conclut le maire, sans sourciller, malgré l’aberration de ses propos.
AINSI, si on comprend bien Henry Lemoine, il est possible, voire normal, de qualifier l’un de ses proches collaborateurs de « menteur » (cela ne semble ne lui poser aucun problème) mais de « gros », là il y a de l’abus.
C’est bon de se sentir soutenu par sa hiérarchie. Le fonctionnaire en question a dû apprécier. En fait, il ne s’agit que d’un exemple supplémentaire montrant le niveau de l’estime du maire pour son personnel municipal.
Olivier Postal

Ambiance, ambiance

Le 20 mai, les responsables du syndicat « Sud-Ville de Pont-à-Mousson » ont envoyé un courrier au maire pour attirer son attention sur les problèmes que rencontrent certains membres du personnel municipal. Après l’avoir féliciter pour sa réélection (gentille attention), ces derniers lui ont demandé de bien vouloir les recevoir dans un délai raisonnable afin de discuter à bâtons rompus des problèmes précités.
Voici la réponse du maire, datée du 9 juin (lettre qui n’a pas été envoyée directement aux personnes intéressées mais simplement affichée en mairie) :
« Monsieur le responsable de section, Par courrier du 20 mai courant, vous avez sollicité un rendez-vous dans un « délai raisonnable ». Sachez que je ne souhaite pas recevoir des personnes qui, non contentes de tenir des propos discourtois à mon égard, me qualifient publiquement de menteur. Veuillez agréer, Monsieur le responsable de section, mes sincères salutations »
On nous avait dit que l’ambiance dans les services municipaux s’était méchamment dégradée ces derniers temps, mais nous n'imaginions pas que c’était à ce point.
Simple remarque : si le fait de qualifier de « menteur » un fonctionnaire territorial est finalement, d’après ses non-dits, toléré par le maire, il semble évident qu’il en est tout autrement quand il s’agit de sa « petite » personne.
Message personnel : quand je dis « petite », c’est une expression. N’y voyez pas M. le maire une quelconque attaque personnelle selon des critères physiques… Je sais, depuis le 22 mai, que vous n’aimez guère cela... (voir l’article Insolite).
Bien cordialement,
Olivier Postal