vendredi 27 mars 2009

Nouveau scandale

Décidément, les élus de la majorité municipale ne manquent ni de toupet, ni d’humour.
Lors du débat d’orientation budgétaire et lors du vote du budget, ils nous ont annoncé que leur budget est résolument orienté pour combattre la crise et pour donner du pouvoir d’achat aux Mussipontains: voici ce qui a été présenté à ce sujet (en gras, ce sont des commentaires).
- pas d'augmentation des impôts et des taxes (il ne manquerait plus que cela), baisse du prix de l'eau (2 euros par an pour un consommateur moyen : une baisse qui va dès cette année être compensée par une hausse du traitement de l’eau) et du tarif de la cantine pour l'ensemble de l'année (combien ??? quelques centimes par repas moyen) ce qui donne en masse un pouvoir d'achat supplémentaire à nos concitoyens.
Effectivement : ces mesures apporteront 2 à 3 euros par mois de pouvoir d’achat selon la structure familiale des contribuables mussipontains.
Dans le même temps, il faut savoir que les élus se sont octroyé une augmentation de 10% de leurs indemnités...
Bref, c’est effectivement un budget de crise mais pas pour tout le monde. Cela apparaît même scandaleux de pavoiser avec des mesures aussi ridicules pour les Mussipontains et si "particulières" pour les élus.
"Est-ce le prix de de l'ouverture?" a demandé Julien Vaillant lors du conseil municipal de mardi. Pas de réponse du maire.

mardi 17 mars 2009

Nouveau tour de passe-passe

Lors du débat d’orientation budgétaire (DOB), dans son introduction, le maire nous a expliqué que Pont-à-Mousson, comme l’ensemble du pays, traversait un moment difficile et que son projet du budget pour l’année à venir répondait parfaitement à l’appel du gouvernement qui, à de nombreuses reprises, a demandé aux collectivités locales de soutenir son plan de relance en axant leur budget sur deux axes principaux : mettre en place des aides à la personne (exceptionnelles) adaptées à la nouvelle donne économique et sociale pour permettre à leurs administrés de traverser la crise le moins mal possible et lancer des actions favorisant l’investissement, public ou privé, afin de soutenir les entreprises locales et donc l’emploi.
De nombreuses collectivités locales ont évidemment pris la mesure du bourbier dans lequel elles étaient plongées et du rôle important qu’elles devaient jouer pour maintenir un maximum d’emplois sur leur territoire et pour soutenir leurs concitoyens dans leur vie de tous les jours. Et comme à chaque fois que nous traversons une période difficile, des initiatives originales et ambitieuses ont été présentées lors des nombreux DOB qui ont jalonné le calendrier des instances publiques en ce mois de mars : aides à la personne renforcée (petits revenus, familles nombreuses, personnes âgées, chômeurs, étudiants, etc.), primes exceptionnelles pour le chauffage ou le transport pour amortir les baisses de pouvoir d’achat, lancement de vastes plans (compléments aux aides étatiques ou régionales existantes) permettant aux propriétaires de rénover leur logement, de mieux les isoler… et dont la conséquence directe est le maintien de l’activité économique dans leur commune.
Donc, après son introduction qui ne laisse aucun doute sur sa connaissance de l’ampleur des dégâts, on pouvait s’attendre à ce que le maire nous présente un projet de budget qui sorte des sentiers battus et qu’il prenne à bras le corps les « nouveaux » problèmes quotidiens de la population et des entreprises mussipontaines.
Et bien non, les Mussipontains ne pourront compter que sur eux pour traverser sans encombre 2009 et certainement 2010 … la mairie est aux abonnés absents : aucune aide particulière n’a été annoncée. Tout est fait comme d’habitude, comme au cours des dernières années… de croissance. Rien de plus pour les familles, rien pour ne serait-ce que doper même symboliquement le pouvoir d’achat des habitants. Rien pour favoriser l’investissement privé…
Et il en est de même pour les entreprises du secteur qui emploient pourtant de nombreux Mussipontains: elles pourront répondre aux appels d’offres des communes voisines mais peuvent se brosser pour trouver du travail à Pont-à-Mousson : seuls 250.000 euros sont prévus pour les travaux de voirie (pour info, la troisième tranche des travaux du boulevard Ney, du bout du boulevard jusqu’au rond-point de la gendarmerie a coûté à elle seule plus de 400.000 euros), aucun travaux ne sont prévus pour le Centre des sports alors que de nombreuses associations se plaignent de la vétusté des installations, seuls 140.000 euros sont prévus pour les treize écoles de la commune…
Normalement, à situation extraordinaire, on met en place des mesures extraordinaires… Et bien, pas à Pont-à-Mousson. Le maire dit que son budget soutient le plan de relance car il accepte des garanties d’emprunt pour que des structures parapubliques puissent créer quelques logements par ci par là ou en rénover quelques entrées d’immeubles … Il le faisait avant la crise… Alors où sont les changements attendus par les Mussipontains ????
En communiquant comme il le fait, il leurre une nouvelle fois la population en tentant de lui faire croire des choses qui n’existent pas sur le terrain. C’est bien beau de jouer au Gérard Majax local en faisant des tours de passe-passe, en vendant de l’illusion, mais ce n’est pas avec du vent, en cette période de crise unique dans l’histoire, qu’il va venir en aide aux Mussipontains.
Que lui ne le comprenne pas ou ne le souhaite pas, ce n’est guère étonnant car il est loin de tout cela. Mais que son équipe (enfin certains membres de celle-ci) valide une telle politique en vivant eux-mêmes ces difficultés au quotidien ou en ayant le nez dessus, ça c’est bien plus étonnant.
Olivier Postal

lundi 9 mars 2009

« Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires »

Tribune libre d’Elfried EPIN, conseillère municipale d’opposition « Pont à Mousson demain », en réponse à l’article intitulé Immobilier : l’inquiétude des pros paru dans L’Est Républicain le 7 mars.
Cet article avait pour but de faire un éclaircissement de la nouvelle loi de fiscale dite Scellier et, dans ce cadre, du classement de la ville de Pont-à-Mousson en zone C.
Voici ce que l’on peut lire à propos de l’habitat à Pont-à-Mousson selon l’étude commanditée par la ville dans le cadre de l’élaboration du futur Plan local d’urbanisme, concernant les logements vacants :
«La vacance a globalement progressé de près de 40% sur l’ensemble de la Communauté de Communes depuis 1982. Le nombre de logements vacants, en 1999, était de 736 sur le territoire étudié (soit 7,2 % du nombre total d’habitations).
Entre 1990 et 1999 la vacance des logements a augmenté dans la plupart des communes.
La Ville de Pont à Mousson, avec une part de logements inoccupés représentant 8,3% de l’ensemble du parc d’habitations, a vu son taux de vacance fortement progresser ( + 23 % entre 1990 et 1999: 414 en 1990, 510 en 1999. Ainsi, les résultats de l’étude est clairs : la ville de Pont-à-Mousson concentre près de 70% des logements vacants de l’ensemble de la Communauté des communes.
La résorption de la vacance est donc faible : une politique active pour remettre sur le marché les logements inoccupés doit être absolument entreprise. L’importance du parc vacant recensé démontre d’une manière statistique ce que chaque Mussipontain voit chaque jour en se promenant en ville : le bâti ancien, notamment en centre-ville, est quelque peu malmené. Pourtant, la ville jouit d’un patrimoine architectural remarquable qui, malheureusement, est trop souvent abandonné ou très mal mis en valeur. Et ce qui était vrai en 1999 l’est encore en 2009 : d’une part, le nombre de pancartes «A louer» est très important et, d’autre part, le nombre de bâtiments à l’abandon ne cesse de croître (sans parler des logements qui ne répondent à aucune norme sanitaire ou de sécurité).
Devant ce constat malheureux, et dans certains cas alarmant, il est largement temps de bouger. L’équipe municipale, et Monsieur le Maire en tête, devrait tenir compte des conclusions peu flatteuses de ce rapport pour enfin mener ou favoriser des travaux de réhabilitation du bâti ancien au centre-ville. La loi Scellier, aussi bonne soit-elle, n’est qu’une incitation supplémentaire pour les propriétaires mais, si on veut qu’elle soit réellement efficace, elle doit absolument être soutenue par une politique municipale adaptée aux réalités et aux enjeux pour notre cité. Ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Le maire, au lieu de se démener pour créer des nouveaux lotissements aux quatre coins de la ville, sauvegardant ainsi quelques intérêts particuliers (promoteurs, agents immobiliers et notaires en tête), devrait changer rapidement son fusil d’épaule et doter enfin la ville d’une réelle politique d’urbanisme capable de répondre à la problématique actuelle et de préparer l’avenir (hormis le problème esthétique et les dangers encourus par certains de nos concitoyens, si on n’agit pas rapidement, dans quelques années, de nombreux bâtiments du centre-ville seront bons pour la destruction).
Il est vrai qu’il existe une demande pour la construction neuve, très souvent une population de primo accédants à la propriété qui, dans le cadre de la loi Scellier, se moque que la ville soit classée en zone A ou B et C , car ils ne sont pas concernée par cette loi qui ne leur apporte aucun avantage.
Ainsi, et pour conclure, avant d’appeler à la concrétisation de nouveaux projets, il serait tout de même plus raisonnable de s’intéresser au bâti existant et de faire ce qu’il faut pour que les programmes de nouvelles constructions comme celui de la place de Trey, laissé à l’abandon en plein milieu des travaux, puissent enfin aboutir plutôt que de créer de nouvelles verrues en centre-ville.
Des rumeurs laissent entendre que ces maisons individuelles seraient vouées à la destruction. Tout le monde le sait : « Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires ».
Mais dans l’intérêt de qui ??? En tous cas, pas de celui des Mussipontains.
Elfried Epin

jeudi 5 mars 2009

Maux d’estomac

Lors du dernier conseil municipal, l’opposition a eu droit à tout. L’adjoint aux Affaires sociales a fait une sortie des plus maladroites, le maire a, comme à son habitude, balayé d’un revers de main toutes les remarques qu’on pouvait lui faire… et… et… l’adjoint aux Sports, Jean-Claude Vagner, qui doit avoir l’estomac fragile en ce moment, a interpellé Paul Giroux à la fin de son intervention, dont vous trouverez le contenu dans l’article intitulé « Qui ne dit rien consent », lui demandant d’un air goguenard s’il se sentait mieux après, je cite, « avoir vomi de la sorte ». Bizarrement, dans ce cadre précis, alors qu’il est normal lors d’un débat d’orientation budgétaire que les membres de l’opposition puissent faire leur boulot en exposant leurs désaccords, leurs remarques et leurs suggestions ( Paul Giroux s’est exprimé certes fermement mais on ne peut plus poliment ), le maire ne lui a pas demandé de se détendre et de respecter l’opposition. Etonnant non pour un homme qui se veut si au fait des bonnes manières???
Il faut dire, et je ne vous apprendrai rien, que le respect et J.-C. Vagner font deux. Généralement, la grossièreté de ses « envolées lyriques », qu’elles soient parlées ou écrites, n’ont d’égale que la platitude de leur contenu. En règle générale, et il semble que ce soit encore le cas cette fois-ci, en début de mandat, il s’en prend à l’opposition. Lors des deux derniers, sa cible préférée n’était autre que Jean-François Moutet ( décidément ). A l’époque, leurs empoignades verbales auraient pu être, pour certaines, interdites aux enfants de moins de 16 ans. Plus tard dans le mandat, allez savoir pourquoi, il préfère s’attaquer à ses colistiers. Le pire exemple étant bien évidemment les échanges qu’il a entretenu avec le maire avant et pendant les dernières élections cantonales, par voie de presse, lors de leurs rencontres ou même sous la forme de tracts particulièrement virulents. Des méthodes et des propos jugés indignes d’un adjoint puisque, rappelez-vous, Henry Lemoine lui avait retiré sa délégation. Il faut dire qu’il n’avait pas hésité à lui sortir des injures et des attaques personnelles pré-mâchées, et ceci à toutes les sauces. Et l’étalage d’une matière pré-mâchée, c’est ce qu’on appelle communément « vomir ». Pas étonnant donc qu’il emploie ce mot à tort et à travers : c’est un domaine qu’il maîtrise parfaitement. Le maire n’a d’ailleurs pas été la seule victime de ses déjections de caniveau. La plupart des membres de l’ancienne équipe l’ont été un jour ou l’autre.
Avec son langage fleuri ( avec lui à l’environnement, Pont-à-Mousson serait sûre de décrocher une troisième, puis une quatrième et certainement même une cinquième fleur au concours des villes fleuries ), il pourrait nous faire croire que Coluche parlait comme un académicien. Et, même s’il prend l’artiste en exemple très souvent, la comparaison entre les deux hommes tourne court. Contrairement à J.-C Vagner ( je ne parle évidemment de lui que dans le cadre de sa position d’adjoint ), si Coluche était parfois grossier, il n’a jamais été vulgaire. Il avait l’habitude de dire qu’il était avant tout un clown mais était loin de n’être que cela, disait et faisait des choses sérieuses sans se prendre au sérieux. Avec J.-C. Vagner, c’est tout simplement, et malheureusement pour la Ville, le contraire.
Olivier Postal

vendredi 27 février 2009

Il est temps de revoir ses fiches

Une chose plutôt insolite s’est produite mardi lors du conseil municipal. Alors que le débat d’orientation budgétaire touchait à sa fin, et que Alain Rossignol (PS) et Elfried Epin (SE) faisaient une nouvelle fois état de leur inquiétude face au montage quelque peu surréaliste du dossier de la capitainerie et du futur centre technique municipal (voir articles précédents), l’adjoint aux Affaires sociales, Jean-François Moutet, a fustigé non pas la qualité du travail réalisé par l’opposition sur ces différents dossiers (il aurait bien eu du mal) mais le fait que ce travail soit le fruit d’une collaboration entre, je cite, « l’opposition de gauche et l’opposition de droite ». Brandissant un article paru dans L’Est Républicain et signé conjointement par les deux conseillers précités, il a ironisé sur cette collaboration, se moquant ouvertement des rapprochements qui s’instaurent depuis un an, sur certains dossiers capitaux pour l’avenir de la Ville, entre les deux groupes d’opposition.
M. Moutet fait de la politique, principalement au niveau municipal, depuis des décennies : il a donc une certaine expérience. Fort de cette dernière, il devrait savoir que si le groupe PS, porté par Julien Vaillant, est explicitement marqué à gauche, le groupe « Pont-à-Mousson… demain », porté par Paul Giroux, est le fruit d’une initiative citoyenne, apolitique (c’est-à-dire sans étiquette politique), dont le seul but est de proposer des choses concrètes et adaptées à notre ville et à ses concitoyens, de les mener dans le respect des lois, dans un esprit de dialogue et d’ouverture au plus grand nombre, sans clivage politique particulier. C’est pourquoi on retrouve sur cette liste des personnes plutôt marquées à droite et d’autres plutôt à gauche.
Ainsi, on ne peut que conseiller à M. Moutet de revoir ses fiches avant de prendre la parole, cela lui évitera de se ridiculiser par des effets de manche aussi mal préparés.
De plus, et sans vouloir l’accabler, il est assez amusant de voir qu’il se pose en donneur de leçon alors qu’il a été capable du plus grand écart politique de l’histoire de la ville : se disant de gauche depuis toujours, luttant avec énergie contre la politique d’Henry Lemoine pendant 14 ans contre qui il n’avait pas de mots assez durs, il a fini par se présenter à ses côtés sur une liste clairement à droite, en reniant ainsi une grande partie de ses idées et de ses combats passés, ou alors en acceptant d’avaler des couleuvres à longueur de temps, avec pour simple profit, très personnel, la joie de s’être fait acheter avec un poste d’adjoint.
C’est sûr, avec de tels repères, il leur est certainement difficile de comprendre que des personnes, d’origines politiques différentes, puissent unir leurs compétences, d’une manière désintéressée, dans le seul but de faire avancer les dossiers de la ville dans un cadre légal acceptable, ce qui est loin d’être le cas à Pont-à-Mousson depuis mars dernier.
Ma grand-mère me disait toujours de balayer le cirque devant ma porte avant de vouloir enlever les deux feuilles mortes sur le pallier de la porte rutilante de mon voisin. Et ma grand-mère, comme toutes les grands-mères, avait toujours raison. Ainsi, en toute amitié et sans prétendre avoir la sagesse de mon aïeule, je ne peux que conseiller à M. Moutet d’en faire autant. Et si le balai ne suffit pas, qu’il n’hésite pas à utiliser le kärcher, un outil dont semble être friand le patron de la formation politique qu’il combattait férocement en 2007 et dont il a accepté sans état d’âme le soutien quelques mois plus tard.
Olivier Postal

mercredi 25 février 2009

Qui ne dit rien consent

Voici l’intervention de Paul Giroux, hier lors du conseil municipal au cours duquel eut lieu le débat d’orientation budgétaire. Durant ce discours, le maire a fait beaucoup de grimaces mais n’a fait aucune remarque. Comme dit le proverbe : « Qui ne dit rien consent ». Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les adjoints, chers collègues,
Le document que vient de nous présenter le maire, dans le cadre du débat budgétaire de l’exercice 2009, nous laisse quelque peu songeurs et ceci à plusieurs titres.
Tout d’abord, d’une manière générale, il est vrai, et nous vous rejoignons sur ce point, que l’année 2009 sera une année particulièrement difficile pour nous tous, pour les membres du personnel municipal et bien évidemment pour l’ensemble de nos concitoyens. La crise financière qui a débuté cet été s’est vite transformée en crise économique.
Tous les secteurs de l’activité sont touchés et actuellement tous les voyants sont au rouge et personne ne peut dire quand nous sortirons de ce marasme. La suite logique est connue : cette crise économique est d’une telle virulence qu’elle va vite se transformer en crise sociale.
Actuellement, comme la plupart des Français, les Mussipontains sont inquiets pour leur avenir, pour leur emploi, pour leur pouvoir d’achat. Beaucoup se demandent s’ils auront les reins assez solides pour continuer à payer leurs traites, à engager les travaux nécessaires dans leur logement, d’autres, les plus fragiles, s’interrogent même sur leurs capacités à chauffer correctement leur logement ou même à nourrir leur famille.
Face à cette crise, deux théories que la plupart des économistes opposent nous sont proposées : des aides directes pour redonner du pouvoir d’achat aux Français en espérant que la consommation ainsi dopée relancera l’économie. Ou une politique d’investissement, dite de grands travaux, qui soutiendra l’économie en permettant aux entreprises de travailler et donc de ne pas licencier et même pour certaines d’embaucher. Dans ce contexte, l’Etat, par l’intermédiaire du président de la République et de son gouvernement a lancé un plan de relance de quelque 26 milliards d’euros largement axé sur les investissements, et, la semaine dernière, le chef d’Etat a proposé des mesures, fiscales et autres, pour redonner un peu de pouvoir d’achat aux Français, notamment aux plus fragiles, à hauteur de 2,6 milliards d’euros.
Notre rôle ici n’est pas de discuter de la pertinence de ces mesures, ni même de débattre pour savoir si cela sera suffisant ou pas. Par contre, nous ne pouvons que remarquer que devant des circonstances exceptionnelles, l’Etat est capable de mettre en place des mesures exceptionnelles. Dans le même ordre d’idées, de nombreuses collectivités territoriales, Régions, Départements et bien évidemment Communes, ont su adapter leur politique à cette nouvelle donne en réorientant leurs priorités afin de soutenir concrètement leurs concitoyens, et par la même occasion de donner du souffle au plan de relance de l’Etat.
Certaines collectivités ont donc fait le choix d’octroyer des aides directes, exceptionnelles évidemment, en baissant par exemple les taux d’imposition ou en soutenant les ménages les plus fragiles par le biais d’un renforcement des aides étatiques, régionales ou départementales existantes (primes à l’énergie, aides pour les titres de transport domicile-travail, aide pour les jeunes qui souhaitent passer le permis de conduire, aide pour les étudiants, pour les personnes âgées, pour les charges liées à la garde d’enfants… j’en passe).
D’autres ont également pris en considération les difficultés de leur personnel en votant des primes exceptionnelles capables de les aider à faire face aux difficultés actuelles. A Pont-à-Mousson, rien de tout ça: aucune aide particulière directe n’est envisagée. Pour 2009, la subvention au CCAS sera simplement maintenue au même taux qu’en période de croissance... Bref, tout est comme si de rien n’était, comme si cette crise n’existait pas.
Vous me direz, mesdames messieurs, et surtout vous Monsieur le Maire, que je suis devenu plus socialiste que les socialistes, vous allez comme à votre habitude me traiter de démagogue en m’expliquant que ce n’est pas en distribuant de l’argent de cette manière qu’on sortira de la crise et qu’on aidera efficacement nos concitoyens. Sachez que votre opinion m’est parfaitement égale. Je souhaite simplement insister auprès de vous sur le fait que face à des circonstances exceptionnelles, il faut être capable de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles, de faire preuve d’imagination. Ce qui, malheureusement, n’apparaît pas dans votre projet budgétaire.
D’autres collectivités ont décidé de soutenir l’économie par l’instauration d’une politique d’investissements ambitieuse, capable d’aider à la fois les entreprises locales et d’inciter à investir ceux qui le peuvent encore: cela passe par exemple par le lancement de gros travaux mais aussi par la mise en œuvre de subventions qui incitent les propriétaires à rénover leur habitat (ravalement de façades, travaux d’isolation, de chauffage, raccordement au réseau d’assainissement etc…). Dans la plupart de ces cas, des subventions ou des incitations fiscales existent déjà. Mais elles ne suffisent plus. C’est pour cela que beaucoup de collectivités locales ont fait le choix de renforcer ces mesures.
A Pont-à-Mousson, il faut bien le reconnaître, si aucune incitation supplémentaire n’est mise en œuvre pour les privés, et on peut le regretter, la commune va investir. Mais, d’après votre document, on ne sait absolument pas à quelle hauteur. On a un chiffre global pour ce qui est du fonctionnement mais rien de concret concernant l’investissement. Ceci étant dit, vous allez :
- Investir 2.700.000 euros pour le nouveau centre technique municipal. Malheureusement, cette réalisation très attendue par le personnel technique n’engendrera que très peu d’activité. Une grosse partie de cette somme sera consacrée à l’achat du bâtiment et de très nombreux travaux d’aménagement seront réalisés en régie. Bref, ce projet n’aura que très peu d’incidence sur l’économie locale.
- Par contre, seuls 250.000 euros seront affectés à la rénovation de la voirie. Avec une somme aussi dérisoire, la commune pourra restructurer 100 à 200 mètres de voirie sur un total de 44 kilomètres. Ridicule et en totale contradiction avec vos promesses électorales. Vous avez promis à la moitié des habitants de la ville de rénover leur chaussée. Ce n’est pas avec un tel budget que vous tiendrez vos promesses.
- Vous avez également décidé d’investir 60.000 euros dans un parking provisoire à l’ouest de la gare. Mais pas un euro pour votre fameux parking souterrain en centre-ville qui pourtant était un de vos projets phares lors de la campagne électorale. Nous supposons que vous vous êtes rendu compte de l’énormité d’une telle bêtise et nous nous félicitons que finalement vous ayez choisi l’option que nous préconisions.
Politiquement, vous avez trompé une nouvelle fois vos électeurs mais, techniquement, vous avez fait le bon choix. Nous espérons simplement que, quitte à mettre en œuvre le programme des autres listes, vous irez cette fois au bout des choses en créant dans le secteur de la gare un parking aérien à étages, seule solution pérenne au problème du stationnement en centre-ville.
- Vous envisagez également d’investir 90.000 euros pour des gros travaux d’entretien sur le ruisseau du 2e Bas-Lieux. Je suppose qu’il s’agit de travaux sur le ban communal de PAM. Mais existe-t-il un plan global d’action avec les communes de Norroy et Vandières, avec la SNCF et avec VNF ? J’attire une nouvelle fois votre attention sur le fait que si tel n’est pas le cas, si les travaux ne commencent pas par l’aval du cours d’eau, les 90.000 euros investis sur PAM ne serviront strictement à rien. Ce sera de l’argent purement et simplement jeté par les fenêtres.
- Concernant les bâtiments, 140.000 euros pour les treize écoles de la ville (soit un peu plus de 10.000 euros pour chacune) nous semblent très insuffisants, 75.000 euros pour l’ensemble des installations sportives (hors terrain de foot) est une somme risible au regard des travaux urgents et nécessaires qu’il faudrait engager au centre des sports.
- Vous attribuez une enveloppe budgétaire prévisionnelle de 380.000 euros pour la capitainerie au port de plaisance : nous ne disons pas qu’il ne faudra pas la faire un jour mais en cette période difficile, est-ce vraiment une priorité ? Comment pouvez-vous engager une telle somme pour un projet qui est si loin des priorités actuelles des Mussipontains ? Combien de Mussipontains ont un bateau ?
- Concernant l’environnement, vous restez assez vague. Vous ne divulguez pour le moment aucun chiffre. Vous parlez de la poursuite d’un effort « tout particulier » concernant le mobilier urbain et le fleurissement alors que la ville stagne à 2 fleurs depuis des années : il faudrait arrêter un instant de se la jouer pour s’attaquer enfin au véritable problème de la Ville : la propreté. Allez un peu vous promener ailleurs et vous vous rendrez vite compte que PAM est une ville sale. L’environnement, c’est comme le soin corporel : pour s’embellir, plutôt que de se maquiller sans cesse, il est préférable de se laver régulièrement. Monsieur le maire, l’environnement, c’est bien plus que de planter des fleurs et d’installer des bancs publics. C’est également avoir une politique claire concernant le développement durable, les économies d’énergies, etc… Une politique qui n’apparaît pas dans ce débat d’orientation budgétaire. On est loin de suivre les directives du Grenelle de l’environnement. Et nous le déplorons.
- Concernant le service des eaux, nous saluons la baisse du prix du mètre cube suite à la mise en concurrence de la délégation de service public concernant la distribution. Mais, je tiens également à signaler que votre effet d’annonce concernant une baisse de 44% est totalement erroné dans les faits. Chaque foyer mussipontain a reçu sa facture d’eau pour 2008 et a pu remarquer que si le prix de la distribution a effectivement baissé d’une manière significative, les taxes de l’agence de l’eau et surtout le prix du traitement des eaux usées ne cesse d’augmenter à chaque semestre et ceci depuis des années. Cela donne quelque peu l’impression que ce que l’on perd d’un côté, on le récupère, au moins en partie, de l’autre. Résultat des courses : l’économie réalisée par un ménage consommant 100 mètres cubes s’établit à environ 4 euros par mois. C’est bien mais je pense que cela aurait pu être plus intéressant en mettant peut-être plus de pression sur la société gérante concernant le traitement car à ce rythme, dans à peine un an ou deux, le prix de l’eau retrouvera son prix initial.
- Je sais que le dossier de l’eau dont vous avez hérité n’est pas très simple à gérer. Mon intervention n’a pas pour but de vous accabler mais simplement de dénoncer, comme je l’avais déjà fait au printemps dernier, un effet d’annonce mal présenté qui n’a pas eu l’effet escompté pour nombre de nos concitoyens. Il y a également dans ce domaine une réelle différence entre la théorie et la pratique : les Mussipontains préfèrent qu’on leur parle vrai plutôt qu’on leur annonce des chiffres qui travestissent la réalité de leur portefeuille. Monsieur le Maire, au vu de cette proposition d’avant-projet de budget, il semble évident que vous ne vous rendrez pas compte de l’ampleur de la crise, des difficultés actuelles rencontrées par l’ensemble de la population mussipontaine et des difficultés que nous allons devoir traverser cette année et très vraisemblablement en 2010.
Contrairement à vos dires, vous n’accompagnez pas le plan de relance du gouvernement car votre budget n’est pas boosté et n’est orienté ni directement vers les Mussipontains, ni vers les entreprises locales qui n’en tireront que très peu de bénéfices. Vos priorités ne sont pas, pour la plupart d’entre elles, celles de la population. Cette dernière souhaite être soutenue pour traverser ce qui s’annonce comme une des périodes économiques les plus noires que le monde ait connu. Elle souhaite vivre dans une ville propre, sûre et solidaire. Elle souhaite que son administration qui lui est la plus proche prenne en considération tous ces éléments et puisse l’aider notamment à retrouver un peu de pouvoir d’achat et à protéger les emplois. C’est pourquoi nous souhaitons que vous revoyiez votre copie et que le budget que vous vous apprêtez à nous présenter soit plus conforme à la conjoncture du moment, plus conforme aux attentes de la population.
Car, comme a dit un ministre et ancien secrétaire d’un parti qui vous est proche : « Quand la maison brûle, ce n’est pas le moment de regarder le compteur d’eau ». Inspirez-vous de cet adage pour changer les choses. C’est souvent dans les moments difficiles que l’on arrive à juger les qualités de nos élus. Vous avez le pouvoir de changer les choses, alors faites-le.
C’est ça avoir le sens des responsabilités.

Lettre adressée à l’ensemble du personnel municipal

Vous avez tous reçu, le 12 janvier dernier, un courrier personnel du maire dans lequel il me mettait en cause. Une fois informé de cette affaire, j’ai souhaité m’adresser à vous tous pour rétablir une fois pour toutes la vérité. J’ai donc adressé à mon tour une lettre à celles et ceux dont j’ai trouvé l’adresse. Vous pouvez la retrouver dans son intégralité ci-dessous. N’hésitez pas à l’imprimer et à en faire part à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Merci d’avance.
Pont-à-Mousson, le 28 janvier
Mesdames et Messieurs,
Le maire, vraisemblablement fidèle lecteur du blog mis en place en juin dernier par l’association d’opposition « Passerelle », vous a adressé récemment une lettre dans laquelle il cite un très court passage d’un commentaire que j’ai fait le 7 janvier au sujet de la cérémonie des vœux. Je regrette sincèrement qu’il ait osé vous prendre à témoins, à propos d’un désaccord purement politique. Mais, vu les contre-vérités qu’elle contient et la manière très discutable de présenter les choses, je suis contraint, afin qu’il n’y ait aucun malentendu entre nous, de m’adresser à vous à mon tour.
Dans mon commentaire que vous pouvez lire dans son intégralité ci-dessous, j’expliquais pourquoi je ne suis pas venu ni à la cérémonie des vœux de la municipalité, ni à celle de la Communauté de communes. Il me semble effectivement qu’au vu des difficultés actuelles engendrées par la crise, il aurait été plus judicieux que l’argent prévu pour financer ces manifestations soit consacré à apporter une aide plus accrue aux Mussipontains les plus fragiles qui, vous le savez que trop bien, sont de plus en plus nombreux. De très nombreuses collectivités ont fait ce choix symbolique, considérant que la situation actuelle est si difficile qu’il aurait été indécent de dépenser de l’argent public en boissons et autres amuse-bouches, alors que pour tant de nos concitoyens et leurs familles, la fin du mois commence bien avant le 15.
Ces élus n’ont pas pour autant oublié de fêter la nouvelle année avec leurs collaborateurs. Ils ont simplement fait preuve d’un peu d’imagination et ont organisé les choses sous une autre forme. Certains les ont même tous invité, et je l’aurais fait si j’avais été élu, sur leurs fonds propres. Pour moi, les élus doivent être un exemple pour la population et pour le personnel municipal. C’est une question de crédibilité.
De plus, comme je l’ai également écrit dans mon commentaire, je pense sincèrement que vous méritez une reconnaissance importante pour le travail que vous fournissez, et ceci tout au long de l'année... Cela ne peut se réduire à vous offrir un verre de mousseux et trois cacahuètes une fois par an. Dans ce cadre, il me semble qu’un maire, qui exerce sur les représentants du personnel municipal, une pression permanente sans prendre en considération ni ses opinions, ni ses doléances (vous êtes nombreux à vous en plaindre auprès de moi), n’a guère de leçon à me donner. Tous ceux d’entre vous avec qui j’ai eu le plaisir de travailler le savent bien.
Voilà, j’espère que de tels mouvements d’humeurs, aussi stériles que pathétiques, ne se reproduiront plus. Le maire vous a écrit le 12 janvier, jour où la Commission nationale des comptes de campagne a fait appel de la décision du Tribunal administratif, l’envoyant directement devant le Conseil d’Etat, dans le cadre des erreurs, somme toute peu banales, qu’il a commises lors des élections de mars dernier. Je suppose que cela l’a quelque peu perturbé. Ce qui explique certainement ce manque de discernement.
Enfin, pour finir, je vous invite à consulter régulièrement le blog de Passerelle (http://passerelle.le-blog.info). Cela vous permettra de lire mes commentaires sur la vie municipale dans leur intégralité.
Cordialement,
Paul Giroux
A lire sous l’article intitulé « cohésion sociale au fond du couloir dernière porte à gauche » sur le blog : « Pour toutes ces bonnes raisons, j'ai décidé de ne pas assister aux voeux de la municipalité, ni d'ailleurs à ceux de la Communauté de communes de Pont-à-Mousson. En cette période difficile pour un grand nombre d'entre nous, utilisons la partie des deniers publics dépensée pour cette (ces) manifestations, pour venir en aide aux plus démunis. Comment peut-on se goinfrer avec l'argent des impôts quand certains de nos concitoyens souffrent ?Je présente mes voeux les plus sincères et les plus chaleureux de bonne et heureuse année 2009 au personnel communal. Toutes les personnes avec lesquelles j'ai travaillé pendant sept ans méritent une reconnaissance importante pour le travail qu'elles fournissent tout au long de l'année. »