jeudi 5 mars 2009

Maux d’estomac

Lors du dernier conseil municipal, l’opposition a eu droit à tout. L’adjoint aux Affaires sociales a fait une sortie des plus maladroites, le maire a, comme à son habitude, balayé d’un revers de main toutes les remarques qu’on pouvait lui faire… et… et… l’adjoint aux Sports, Jean-Claude Vagner, qui doit avoir l’estomac fragile en ce moment, a interpellé Paul Giroux à la fin de son intervention, dont vous trouverez le contenu dans l’article intitulé « Qui ne dit rien consent », lui demandant d’un air goguenard s’il se sentait mieux après, je cite, « avoir vomi de la sorte ». Bizarrement, dans ce cadre précis, alors qu’il est normal lors d’un débat d’orientation budgétaire que les membres de l’opposition puissent faire leur boulot en exposant leurs désaccords, leurs remarques et leurs suggestions ( Paul Giroux s’est exprimé certes fermement mais on ne peut plus poliment ), le maire ne lui a pas demandé de se détendre et de respecter l’opposition. Etonnant non pour un homme qui se veut si au fait des bonnes manières???
Il faut dire, et je ne vous apprendrai rien, que le respect et J.-C. Vagner font deux. Généralement, la grossièreté de ses « envolées lyriques », qu’elles soient parlées ou écrites, n’ont d’égale que la platitude de leur contenu. En règle générale, et il semble que ce soit encore le cas cette fois-ci, en début de mandat, il s’en prend à l’opposition. Lors des deux derniers, sa cible préférée n’était autre que Jean-François Moutet ( décidément ). A l’époque, leurs empoignades verbales auraient pu être, pour certaines, interdites aux enfants de moins de 16 ans. Plus tard dans le mandat, allez savoir pourquoi, il préfère s’attaquer à ses colistiers. Le pire exemple étant bien évidemment les échanges qu’il a entretenu avec le maire avant et pendant les dernières élections cantonales, par voie de presse, lors de leurs rencontres ou même sous la forme de tracts particulièrement virulents. Des méthodes et des propos jugés indignes d’un adjoint puisque, rappelez-vous, Henry Lemoine lui avait retiré sa délégation. Il faut dire qu’il n’avait pas hésité à lui sortir des injures et des attaques personnelles pré-mâchées, et ceci à toutes les sauces. Et l’étalage d’une matière pré-mâchée, c’est ce qu’on appelle communément « vomir ». Pas étonnant donc qu’il emploie ce mot à tort et à travers : c’est un domaine qu’il maîtrise parfaitement. Le maire n’a d’ailleurs pas été la seule victime de ses déjections de caniveau. La plupart des membres de l’ancienne équipe l’ont été un jour ou l’autre.
Avec son langage fleuri ( avec lui à l’environnement, Pont-à-Mousson serait sûre de décrocher une troisième, puis une quatrième et certainement même une cinquième fleur au concours des villes fleuries ), il pourrait nous faire croire que Coluche parlait comme un académicien. Et, même s’il prend l’artiste en exemple très souvent, la comparaison entre les deux hommes tourne court. Contrairement à J.-C Vagner ( je ne parle évidemment de lui que dans le cadre de sa position d’adjoint ), si Coluche était parfois grossier, il n’a jamais été vulgaire. Il avait l’habitude de dire qu’il était avant tout un clown mais était loin de n’être que cela, disait et faisait des choses sérieuses sans se prendre au sérieux. Avec J.-C. Vagner, c’est tout simplement, et malheureusement pour la Ville, le contraire.
Olivier Postal

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