samedi 20 mars 2010

Une claque qui pourrait se transformer en gifle

Les résultats du premier tour des élections régionales sont sans appel. Pour être tout à fait honnête, on ne se faisait guère d’illusions. Mais, une claque pareille en Lorraine pour l’UMP, ça fait quand même tâche. Non seulement la liste de Laurent Hénart enregistre un des plus grands écarts avec le PS (plus de 10% en sa défaveur: un record historique) mais en plus, il ne lui reste aucune réserve de voix. Bref, ça ne sent pas bon pour dimanche prochain. A moins que l’électorat de droite, qui visiblement a préféré aller à la pêche lors du premier tour, ne se réveille miraculeusement d’ici cinq jours. Cela semble plutôt improbable.
Les raisons ? Elles sont certainement multiples. Le contexte national a joué, c’est incontestable. A tort ou à raison, il est loin d’être favorable au président de la République et donc à la droite républicaine. La prime au sortant est certainement un élément aggravant. Mais, cela ne suffit pas à expliquer la déroute de l’UMP en Lorraine, une région qui rappelons-le vote plutôt à droite : les résultats de la dernière présidentielle en témoignent. La mayonnaise n’a pas pris : le choix des têtes de listes, validées pourtant par les militants, n’était finalement peut-être des plus judicieux. Laurent Hénart, bien que truffé de qualités, partait avec l’handicap majeur d’être assez peu connu au-delà de la grande couronne nancéienne. Mme Grommerch, tête de liste en Moselle, est devenue parlementaire il ya peu à la suite du suicide de l’ancien maire de Thionville. Etait-t-elle la plus qualifiée pour diriger la campagne dans le département le plus peuplé de la région ? On peut en douter. Gérard Longuet en Meuse a dérapé verbalement quelques jours avant le scrutin. Tous les analystes estiment que les électeurs ont guère apprécié ses propos d’un goût sans doute pas des plus heureux. Seul, Gérard Cherpion dans les Vosges semblait réellement à sa place.
A Pont-à-Mousson, deux représentants sont candidats : l’ancien maire, Henry Lemoine, sur la liste UMP et le conseiller municipal, Julien Vaillant, sur la liste PS. Le fait que le taux de participation soit nettement en dessous des moyennes régionale et nationale montre le peu d’intérêt des Mussipontains pour ce scrutin. Mais, néanmoins, bien qu’il faille relativiser quelque peu les choses du fait de cette très faible mobilisation, les résultats sont unanimes : tous les bureaux de vote, hormis un qui était plus équilibré, ont donné une large avance aux socialistes. Même à Procheville, qui jusque-là était traditionnellement un fief d’Henry Lemoine qui lui garantissait généralement, et ceci quelque soit le scrutin, plusieurs centaines de voix d’avance a penché nettement à gauche : une première.
Et dans le canton, hormis Vittonville, Port-sur-Seille et Morville, toutes les autres communes ont voté Masseret.
Bref, il n’y a guère de suspense pour dimanche…
Olivier Postal

2 commentaires:

  1. Alors ! Pas de réaction pour le deuxième tour ni sur la démission du maire ?

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  2. Il est étonnant que le sarcastique Henry Lemoine toujours prêt à casser du sucre sur le dos d'un opposant à sa vision de la chose publique (Res Publica), toujours en pointe pour donner son avis (alors qu'on ne lui demande rien...) ne se soit pas encore manifesté...

    Pire il aurait même fui, selon certaines sources les journalistes, qui lui demandaient son commentaire sur le score de la droite à PAM

    Serait-il malade ???

    Malade il l'est sûrement mais de rage après la tôle qu'il s'est ramassée sur PAM, lui l'édile modèle, le recours de tout un chacun, celui que l'on plébiscite...

    Il ressemble un peu au coq Chantecler qui prétendait que son chant faisait lever chaque jour le soleil...

    Pas commentaire son blog est sans message Aurait-il oublié de payer sa note d'électricité ? ou bien son abonnement au net

    Il faut s'inquiéter car dans l'hypothèse d'une prochaine campagne municipale il ne faudrait pas qu'il nous fasse des sur-regimes...

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