Le dernier conseil municipal s’est déroulé au début du mois en l’absence des trois représentants de la liste « Pont-à-Mousson… Demain ». Accusés d’être à l’origine de la mauvaise ambiance qui règne depuis mars 2008 au sein de l’assemblée, leur démission aurait dû logiquement, selon certains et notamment Henry Lemoine, avoir pour effet de calmer les esprits. Mais, au contraire, cette réunion s’est déroulée dans un climat des plus tendus. Pourquoi donc ?
Tout d’abord parce que l’absence de l’un ou de l’autre ne remet absolument pas en cause l’incohérence du montage de certains dossiers municipaux qui sont suivis systématiquement de dérapages budgétaires assez impressionnants. La capitainerie en est le plus illustre exemple : le projet estimé à environ 350.000 euros en janvier 2009 est passé à plus près de 800.000 euros en mars 2010 (et ce n’est pas fini). On pourrait revenir aussi sur le dossier du Centre technique municipal, sur celui de la piscine, sur ceux des travaux de voirie, etc.… Comment croire, dans ces conditions, que l’opposition, quelle qu’elle soit, puisse laisser faire sans réagir, sans dénoncer des méthodes de travail qui manquent singulièrement de discernement, de cohérence et de rigueur ? Comment croire que l’absence de l’un ou de l’autre conseiller puisse comme par magie effacer toutes ces insuffisances dont les conséquences pèseront durablement sur la Ville et donc la vie des Mussipontains ?
Ensuite, il y a le problème Moutet-Bragard et consorts qui n’est absolument pas réglé. Bien au contraire, plus le temps passe, plus des éléments s’accumulent pour prouver que depuis mars 2008 l’organisation municipale a été mise en place dans un contexte, au mieux de gestion de fait, au pire de prise illégale d’intérêts. Peut-on cautionner qu’une poignée d’élus puisse en toute impunité organiser, proposer, gérer et même voter au sein de leur commission des subventions attribuées à une association qu’ils dirigent ? Les écrits, les montants, les dates, les conventions… tout a été analysé et le résultat est des plus édifiants. Les autorités administratives et judiciaires ont été informées. Elles sont ébahies par l’ampleur des choses. Certains conseillers, la larme à l’œil, sont outrés qu’on puisse mettre en cause des élus et des dirigeants d’associations qui œuvrent dans le social. Or le social n’est en rien une caution de moralité : les scandales qui ont été dénoncés en France et à l’étranger ces dernières années au sein de structures caritatives le montrent bien. Jamais personne n’a remis en cause l’objet même de ces structures mais cela n’oblige en aucun cas d’accepter l’inacceptable. De nombreux conseillers de la majorité reconnaissent en privé ces dérives mais se taisent en public au nom d’une pseudo fidélité ou solidarité au clan. Dans un cas pareil, cela pourrait être un jour ou l’autre interprété différemment : comme une sorte de complicité silencieuse. Peut-être la pire qui soit finalement.
Dans un tel contexte, comment imaginer une seconde que l’absence de trois élus d’opposition puisse changer quoi que ce soit au sein du conseil. ? Ce n’est pas à l’opposition de changer. C’est à la majorité de se mettre enfin en règle avec les lois de la République. C’est un préalable indispensable à tout changement.
Enfin, pour terminer, la dernière réunion du conseil a démontré une nouvelle fois qui était réellement à la source des abus de langage. Depuis près de deux ans, tout et n’importe quoi est balancé au conseil, noms d’oiseaux, insultes en tous genres… Malheureusement, on se souvient uniquement des réactions épidermiques et donc excessives de Jean-Luc Haas ou, dans une moindre mesure de Paul Giroux, mais sans reprendre les causes qui les ont fait sortir de leurs gonds. La dernière sortie en date est une nouvelle fois l’œuvre de l’adjoint aux Sports, Jean-Claude Vagner. Ce dernier n’ayant pas hésité de traiter les trois élus démissionnaires de fascistes. Se rend-t-il seulement compte de la portée de ses propos ? Les élus socialistes, outrés, en ont quitté la salle. Une réaction normale. Qui peut accepter d’un type qui n’a pas hésité à enfiler une cagoule publiquement lors du fâcheux épisode du FLHL de balancer de telles inepties ?
Tous ces éléments démontrent donc que les problèmes du conseil sont à la fois structurels, politiques et comportementaux mais surtout qu’ils trouvent leur source chez une partie des élus de la majorité et non, comme on veut nous le faire croire, chez les « vilains » de l’opposition. En effet, et la dernière réunion du conseil le prouve, la majorité n’a besoin de personne pour allumer des feux aussi stériles qu’inutiles. Elle ferait mieux, comme le demande les Mussipontains, de se mettre enfin au travail dans un cadre légal et transparent.
Olivier POSTAL
"fâcheux épisode du FLHL". Oh oui c'était très fâcheux (ironie)...Il n'y a pas à dire, ceux qui ont pris cette "affaire" au sérieux ne sont vraiment pas sur terre...
RépondreSupprimerDes insultes ont encore une fois résonné ce mardi à la fin du conseil municipal dans les locaux de de la mairie sous les yeux ébahis des personnes présentes .Les propos de cette dame insultant une personne ont choqué certains conseillers municipaux.(même certains de la majorité municipale en place).
RépondreSupprimerQue faudra t'il faire pour que ces insultes de la part de personne proches de membres de la majorité cessent !!!!!!