vendredi 26 mars 2010

Une gifle… sans surprise

Bon, ben voilà : comme prévu, la claque du premier tour des élections régionales s’est bel et bien transformée en gifle pour l’UMP. Il y aurait des tonnes de choses à dire sur ce sujet. Mais, pour l’essentiel, deux éléments ressortent clairement des urnes :
Si la droite s’est mangée la plus grosse défaite de son histoire, il n’en demeure pas moins qu’il ne s’agit en aucun cas d’une véritable victoire de la gauche : le taux d’abstention et la fronde anti-Sarkozy explique plus les choses qu’une véritable adhésion au programme des socialistes. Ces derniers, s’ils veulent gagner les prochaines élections (quelles qu’elles soient), devront créer une véritable dynamique autour d’un projet et non sur un simple rejet de leur adversaire. Pour cela, il faudrait que les éléphants et les éléphanteaux du parti s’entendent autour d’idées fortes et arrêtent de se bouffer le nez. Bref, rien n’est gagné.
Le deuxième point concerne les cadres de l’UMP, tant au niveau national que local : s’ils veulent redresser la barre, il leur faudra écouter et enfin entendre leur base, celles et ceux qui se heurtent quotidiennement au terrain et qui ne comprennent plus vraiment leurs choix. Il est temps pour eux de retrouver leurs fondamentaux. L’ouverture n’a de sens que si elle n’entraîne pas une fermeture vis-à-vis d’une partie de leur propre famille. Dit comme ça, ça paraît évidemment… Et pourtant, c’est loin d’être le cas.
Olivier Postal

samedi 20 mars 2010

Une claque qui pourrait se transformer en gifle

Les résultats du premier tour des élections régionales sont sans appel. Pour être tout à fait honnête, on ne se faisait guère d’illusions. Mais, une claque pareille en Lorraine pour l’UMP, ça fait quand même tâche. Non seulement la liste de Laurent Hénart enregistre un des plus grands écarts avec le PS (plus de 10% en sa défaveur: un record historique) mais en plus, il ne lui reste aucune réserve de voix. Bref, ça ne sent pas bon pour dimanche prochain. A moins que l’électorat de droite, qui visiblement a préféré aller à la pêche lors du premier tour, ne se réveille miraculeusement d’ici cinq jours. Cela semble plutôt improbable.
Les raisons ? Elles sont certainement multiples. Le contexte national a joué, c’est incontestable. A tort ou à raison, il est loin d’être favorable au président de la République et donc à la droite républicaine. La prime au sortant est certainement un élément aggravant. Mais, cela ne suffit pas à expliquer la déroute de l’UMP en Lorraine, une région qui rappelons-le vote plutôt à droite : les résultats de la dernière présidentielle en témoignent. La mayonnaise n’a pas pris : le choix des têtes de listes, validées pourtant par les militants, n’était finalement peut-être des plus judicieux. Laurent Hénart, bien que truffé de qualités, partait avec l’handicap majeur d’être assez peu connu au-delà de la grande couronne nancéienne. Mme Grommerch, tête de liste en Moselle, est devenue parlementaire il ya peu à la suite du suicide de l’ancien maire de Thionville. Etait-t-elle la plus qualifiée pour diriger la campagne dans le département le plus peuplé de la région ? On peut en douter. Gérard Longuet en Meuse a dérapé verbalement quelques jours avant le scrutin. Tous les analystes estiment que les électeurs ont guère apprécié ses propos d’un goût sans doute pas des plus heureux. Seul, Gérard Cherpion dans les Vosges semblait réellement à sa place.
A Pont-à-Mousson, deux représentants sont candidats : l’ancien maire, Henry Lemoine, sur la liste UMP et le conseiller municipal, Julien Vaillant, sur la liste PS. Le fait que le taux de participation soit nettement en dessous des moyennes régionale et nationale montre le peu d’intérêt des Mussipontains pour ce scrutin. Mais, néanmoins, bien qu’il faille relativiser quelque peu les choses du fait de cette très faible mobilisation, les résultats sont unanimes : tous les bureaux de vote, hormis un qui était plus équilibré, ont donné une large avance aux socialistes. Même à Procheville, qui jusque-là était traditionnellement un fief d’Henry Lemoine qui lui garantissait généralement, et ceci quelque soit le scrutin, plusieurs centaines de voix d’avance a penché nettement à gauche : une première.
Et dans le canton, hormis Vittonville, Port-sur-Seille et Morville, toutes les autres communes ont voté Masseret.
Bref, il n’y a guère de suspense pour dimanche…
Olivier Postal

dimanche 14 mars 2010

Elections régionales 1er tour

Les eaux troubles de Rieupt

L’Est Républicain, dans son édition du 11 mars, nous apprend que des travaux ont lieu dans les Hauts de Rieupt. Mais, hélas, on ne nous dit pas tout !
Si c’est une bonne chose que de vouloir moderniser des logements, il ne faudrait pas que l’opération tourne à l’intérêt personnel. Encore ! Me direz-vous. Hélas, il semblerait que oui…
Près de 200 000 euros d’argent public vont être utilisés pour effectuer les travaux. Entre la tranchée de la chaussée, la pose des canalisations (500 mètres), des poteaux à incendies, puis du recouvrement de la route par 20 centimètres de béton, le coût paraît raisonnable. Seulement, il n’y a que 10 branchements qui seront réalisés ! Et à la charge des propriétaires. Les autres maisons, ne peuvent avoir l’eau courante, car le plan d’urbanisme présenté l’an passé n’aurait toujours pas été voté. Mais les consultations ne sont peut-être pas encore terminées (je n’ai pas pris le temps d’aller vérifier). Et donc, impossible pour ces habitants d’avoir de l’eau potable au robinet !
Il aurait peut-être été judicieux d’attendre la validation du PLU pour équiper tout le monde en même temps, les coûts auraient été amoindris, me semble-t-il ? Au lieu de cela, l’adjoint aux travaux a engagé l’action. Un ancien élu aurait une maison sur la colline, et souhaiterait la vendre. Et il est évident, qu’avec l’eau courante, l’opération financière sera bien plus rentable… Sans compter, que le prochain PLU pourrait favoriser la construction de maisons individuelles dans ce quartier.
Nous voici, une nouvelle fois, face à une opération, qui semblerait, somme toute bénigne, mais dont les fonds publics pourraient profiter à une poignée de personne qui semble-t-il au regard leur feuille d’impôt, n’ont pas besoin de cela…
LRJ

vendredi 12 mars 2010

Nouvelles dérives

Le dernier conseil municipal s’est déroulé au début du mois en l’absence des trois représentants de la liste « Pont-à-Mousson… Demain ». Accusés d’être à l’origine de la mauvaise ambiance qui règne depuis mars 2008 au sein de l’assemblée, leur démission aurait dû logiquement, selon certains et notamment Henry Lemoine, avoir pour effet de calmer les esprits. Mais, au contraire, cette réunion s’est déroulée dans un climat des plus tendus. Pourquoi donc ?
Tout d’abord parce que l’absence de l’un ou de l’autre ne remet absolument pas en cause l’incohérence du montage de certains dossiers municipaux qui sont suivis systématiquement de dérapages budgétaires assez impressionnants. La capitainerie en est le plus illustre exemple : le projet estimé à environ 350.000 euros en janvier 2009 est passé à plus près de 800.000 euros en mars 2010 (et ce n’est pas fini). On pourrait revenir aussi sur le dossier du Centre technique municipal, sur celui de la piscine, sur ceux des travaux de voirie, etc.… Comment croire, dans ces conditions, que l’opposition, quelle qu’elle soit, puisse laisser faire sans réagir, sans dénoncer des méthodes de travail qui manquent singulièrement de discernement, de cohérence et de rigueur ? Comment croire que l’absence de l’un ou de l’autre conseiller puisse comme par magie effacer toutes ces insuffisances dont les conséquences pèseront durablement sur la Ville et donc la vie des Mussipontains ?
Ensuite, il y a le problème Moutet-Bragard et consorts qui n’est absolument pas réglé. Bien au contraire, plus le temps passe, plus des éléments s’accumulent pour prouver que depuis mars 2008 l’organisation municipale a été mise en place dans un contexte, au mieux de gestion de fait, au pire de prise illégale d’intérêts. Peut-on cautionner qu’une poignée d’élus puisse en toute impunité organiser, proposer, gérer et même voter au sein de leur commission des subventions attribuées à une association qu’ils dirigent ? Les écrits, les montants, les dates, les conventions… tout a été analysé et le résultat est des plus édifiants. Les autorités administratives et judiciaires ont été informées. Elles sont ébahies par l’ampleur des choses. Certains conseillers, la larme à l’œil, sont outrés qu’on puisse mettre en cause des élus et des dirigeants d’associations qui œuvrent dans le social. Or le social n’est en rien une caution de moralité : les scandales qui ont été dénoncés en France et à l’étranger ces dernières années au sein de structures caritatives le montrent bien. Jamais personne n’a remis en cause l’objet même de ces structures mais cela n’oblige en aucun cas d’accepter l’inacceptable. De nombreux conseillers de la majorité reconnaissent en privé ces dérives mais se taisent en public au nom d’une pseudo fidélité ou solidarité au clan. Dans un cas pareil, cela pourrait être un jour ou l’autre interprété différemment : comme une sorte de complicité silencieuse. Peut-être la pire qui soit finalement.
Dans un tel contexte, comment imaginer une seconde que l’absence de trois élus d’opposition puisse changer quoi que ce soit au sein du conseil. ? Ce n’est pas à l’opposition de changer. C’est à la majorité de se mettre enfin en règle avec les lois de la République. C’est un préalable indispensable à tout changement.
Enfin, pour terminer, la dernière réunion du conseil a démontré une nouvelle fois qui était réellement à la source des abus de langage. Depuis près de deux ans, tout et n’importe quoi est balancé au conseil, noms d’oiseaux, insultes en tous genres… Malheureusement, on se souvient uniquement des réactions épidermiques et donc excessives de Jean-Luc Haas ou, dans une moindre mesure de Paul Giroux, mais sans reprendre les causes qui les ont fait sortir de leurs gonds. La dernière sortie en date est une nouvelle fois l’œuvre de l’adjoint aux Sports, Jean-Claude Vagner. Ce dernier n’ayant pas hésité de traiter les trois élus démissionnaires de fascistes. Se rend-t-il seulement compte de la portée de ses propos ? Les élus socialistes, outrés, en ont quitté la salle. Une réaction normale. Qui peut accepter d’un type qui n’a pas hésité à enfiler une cagoule publiquement lors du fâcheux épisode du FLHL de balancer de telles inepties ?
Tous ces éléments démontrent donc que les problèmes du conseil sont à la fois structurels, politiques et comportementaux mais surtout qu’ils trouvent leur source chez une partie des élus de la majorité et non, comme on veut nous le faire croire, chez les « vilains » de l’opposition. En effet, et la dernière réunion du conseil le prouve, la majorité n’a besoin de personne pour allumer des feux aussi stériles qu’inutiles. Elle ferait mieux, comme le demande les Mussipontains, de se mettre enfin au travail dans un cadre légal et transparent.
Olivier POSTAL