vendredi 30 octobre 2009

Un taxi pour Tobrouk

Dans le compte-rendu du Comité technique paritaire* du 18 mars dernier, présidé par le maire de l’époque Henry Lemoine, un élément frappant, pour ne pas dire choquant, est inscrit dans la rubrique des questions diverses.
En effet, il est noté qu’un responsable syndical a interpellé le maire au sujet du nombre de kilomètres que peuvent effectuer les membres du personnel avec un véhicule de la Ville dans un cadre privé. A Pont-à-Mousson, comme dans toutes les villes de France, les employés municipaux peuvent ponctuellement, et avec l’autorisation des élus, emprunter un véhicule de service pour effectuer, par exemple, un transport d’objets volumineux, un déménagement, etc...
Néanmoins, pour éviter tous abus, il est clair que cette possibilité n’est ouverte qu’aux membres du personnel, qu’un nombre d’emprunts annuels maximal est fixé ainsi qu’un nombre de kilomètres maximal pour chaque emprunt. Ce dernier est fixé à Pont-à-Mousson à 200 kilomètres (aller-retour).
Or, il semble avéré qu’un élu de la majorité (il semble même qu’il s’agisse d’un adjoint au maire) a emprunté à la fin de l’année dernière ou au début de cette année le mini-bus du Centre des sports pour effectuer deux allers-retours à Paris, soit 1.400 kilomètres. Selon le responsable syndical, cette information lui aurait été communiquée par des conseillers de la majorité municipale. Cette course va donc à l’encontre du règlement. En aucun cas, un élu peut utiliser du matériel appartenant à la Ville à des fins personnelles, de surcroît en explosant les limites fixées par la municipalité, c’est-à-dire par lui-même et ses confrères. C’est logique. A noter que lors de cette réunion, Henry Lemoine, visiblement mal à l’aise, n’a fait aucune remarque, ni de surprise, ni d’indignation… Rien… . Surprenant, non ?
Dans le cas présent, l’élu en question n’a pas hésité à faire supporter à la collectivité une course « de taxi » somme toute rondelette. Parce qu’évidemment, il n’a rien payé : ni essence, ni assurance, ni amortissement… La grande classe… Un nouvel exemple qui montre les méthodes de certains élus de la majorité : je tiens simplement à leur rappeler ici le sens des mots « services publics ». Il s’agit, et c’est tout le sens de leur mission (en tous cas, cela devrait l’être), d’œuvrer avec force pour le bien de la collectivité et non le contraire en utilisant les biens de la collectivité à des fins personnelles.
Espérons que le nouveau maire, Jacques Choquenet, saura mettre de l’ordre dans la maison communale : il a vraiment beaucoup de travail dans ce domaine car elle en a grand besoin. Il est temps que cesse tous ces abus indignes d’un élu local.
Olivier Postal
*Un comité technique paritaire (CTP) est une instance de représentation et de dialogue de la fonction publique chargée de donner un avis sur les questions collectives, à la différence des commissions administratives paritaires qui examinent les questions individuelles. Un comité technique paritaire est institué auprès des communes, de leurs groupements ou de leurs établissements publics comptant plus de 50 employés. À partir de 50 agents, la création d'un CTP est obligatoire.

mercredi 28 octobre 2009

N’y-a-t-il pas une erreur d'abonné ?

Y-a-t-il eu un changement de la nature des services devant être proposés grâce au numéro vert ou y-a-t-il eu seulement une erreur dans le choix de l’adjoint en charge du service en question? Petit retour en arrière: l’idée de mettre en place un numéro vert avait pour but, à l’origine, d’offrir un service supplémentaire aux Mussipontains, axé sur le social. Un lien permanent entre eux et la Ville. Chaque habitant pouvait téléphoner à ce numéro, jour et nuit, et être sûr de trouver un interlocuteur capable de l’écouter, de régler son problème soit directement, soit en le mettant en contact avec une personne ou un service capable de lui venir en aide rapidement. Cette idée lancée par la liste de Paul GIROUX lors des municipales de mars 2008 avait été jugée intéressante puisqu'elle avait été reprise à l'époque par la liste du maire actuel.
Il y a quelques semaines, nous avions demandé par le biais de ce blog que ce service, promis lors de la campagne, soit mis en service au plus vite.
Au jour d'aujourd'hui, à la lecture de la presse locale, nous apprenons qu’il est enfin opérationnel et nous nous en réjouissons. Seulement, en lisant l'article dans le détail, nous découvrons que la philosophie de ce service a été détournée, usurpée. Ce n'est plus un service d’aide sociale dédié aux Mussipontains, mais plutôt un service dédié aux agents techniques de la ville de Pont à Mousson. En effet, celui-ci ne devra être utilisé que pour informer les services de la ville de dysfonctionnements techniques dans la cité (luminaires défectueux, trous dans la chaussée, etc ...)
Dans ce cas, pourquoi l’adjoint de ressort n’est-il pas M. PIZELLE, adjoint délégué aux travaux et à la sécurité ?
Pour tromper les Mussipontains et donner à ce service une connotation quelque peu sociale, le responsable désigné pour le gérer est finalement Eliane GAUDIOT, adjointe déléguée à l'Etat civil, au Cimetière et à la Communication avec les administrés. C’est en fait un leurre car sa délégation n’a strictement rien à voir avec les lampadaires et autres trous dans la chaussée….
En fait, le plus désolant dans cette affaire, c’est que la municipalité, en créant "une nouvelle usine à gaz", a privé les Mussipontains d’un service qui, en cette période tourmentée, aurait donné une réelle efficacité à la politique sociale proposée actuellement. Ce sont une fois de plus les habitants qui sont les grands perdants dans cette histoire. C’est purement et simplement scandaleux.
Patricia

lundi 26 octobre 2009

FLHL : de pire en pire

Ca y est : le FLHL a un visage. Dans une interview accordée à l’Est Républicain, un certain Jonathan Lenoir explique, sans trop entrer dans les détails, ce qui l’a poussé à mettre en ligne une vidéo dans laquelle il menaçait la Commission nationale des comptes de campagne et la mairie de Pont-à-Mousson de « représailles » si Henry (avec un y cette fois) Lemoine ne retrouvait pas rapidement son siège de maire. Pour faire court, il en ressort qu’il s’est inspiré du mode de communication des nationalistes corses, qu’il a acheté un fusil mitrailleur factice (pour faire plus vrai je suppose), a mis une caméra sur un trépied, s’est filmé lui et une amie, a trafiqué sa voix grâce à un logiciel informatique et a balancé sur la Toile le message que tout le monde connaît.
Tout ça a été fait pour rigoler. Mais, au vu des précautions prises pour ne pas être reconnu lors de cette mise en scène d’un goût très discutable et de la minutie des préparatifs, on peut tout de même légitimement douter de la sincérité de ses propos. De plus, il s’agit d’un homme d’une bonne vingtaine d’années et non d’un gamin de 15 ans : à son âge, on est jugé responsable de ses actes car on est sensé comprendre leur portée et donc leur gravité. Cela ne semble malheureusement pas être son cas.
De plus, et c’est certainement le plus choquant, il dit clairement au journaliste qu’il ne regrette absolument pas ce qu’il a fait et en profite même pour faire la promotion d’un ouvrage qu’il compte sortir prochainement. Cette démarche est assez cynique, non ?
La justice, après une enquête de près d’un mois qui a mobilisé plusieurs fonctionnaires de police, a estimé il y a quelques jours qu’il ne représentait aucun danger pour la société et qu’il devrait juste se présenter devant elle pour un simple rappel à la loi.
Et lui, fort de cette relative clémence et sachant qu’il ne risque plus grand-chose, balance en clair à la presse que, si c’était à refaire, il le referait certainement. Je ne le connais pas, mais c’est vrai qu’il ne doit pas avoir une maturité exacerbée : en effet, si la justice sait parfois se montrer clémente, c’est surtout dans les cas où des aveux circonstanciés et des regrets ont été clairement formulés. Or, ses aveux ont été pour le moins tardifs et, au vu de cet article, sa bonne foi fut tout bonnement de circonstance.
Nul doute que le juge appréciera. Pour info, dans ce genre d’affaire, un magistrat peut à tout moment, notamment au vu de nouveaux éléments, revoir sa copie. Et notamment quand la sincérité de l’auteur d’un tel acte peut être remise en cause. Dans son cas, un simple rappel à la loi pourrait se transformer en un jugement bien plus sévère. Bien joué… Il n’a plus qu’à espérer que le juge chargé de son affaire ne soit pas un fidèle lecteur du quotidien régional.
Enfin… Sauf rebondissements de dernière minute, cette affaire est enfin close. Finalement, elle est à l’image de ce qui se passe en ville depuis un an et demi : beaucoup de bruit pour pas grand-chose, beaucoup de cynisme et une communication désastreuse. L’avantage pour certains, c’est que pendant qu’on parle de ça, on n’évoque pas les véritables problèmes des Mussipontains et les errances de la municipalité sur des dossiers qui sont amorcés depuis un an et plus. A croire que certains cherchent à gagner du temps. Dans quel but ? J’ai ma petite idée là-dessus…. Pas vous ????
Olivier Postal

jeudi 1 octobre 2009

Le jeu des huit erreurs

Intervention complète et détaillée d’Elfried Epin, conseillère municipale d’opposition de la liste « Pont-à-Mousson… demain » lors de la réunion du 29 septembre au moment de la présentation de la délibération concernant la demande de subvention au Conseil général dans le cadre de la construction de la capitainerie.
« Mesdames, messieurs, Si vous voulez bien me permettre une comparaison un peu osée, je dirais que le projet de la capitainerie ressemble comme deux gouttes d’eau au jeu que l’on retrouve généralement en période estivale dans les hebdomadaires féminins et quotidiennement dans le journal local sous la rubrique «Temps libre» : je veux parler du jeu des 8 erreurs. En effet, si on reprend l’historique de ce dossier, le compte y est :
Première erreur : une annonce prématurée dans le journal local le 6 janvier 2009 : le maire de l’époque présente le projet sans avoir au préalable consulter les différentes commissions susceptibles d’émettre un ou des avis. (Une démarche on ne peut plus cavalière).
Deuxième erreur : confier à un architecte diplômé mais non inscrit à l’ordre des architectes la réalisation de ce projet. (Cette fois, ce n’est plus cavalier, c’est tout simplement illégal).
Troisième erreur : lancer, malgré les avertissements de l’opposition, un appel d’offre qui ne respectait pas les règles du code des marchés. (Chapeau bas).
Quatrième erreur: forcément, dans ces conditions, le projet dont le premier coup de pioche avait été annoncé haut et fort pour fin avril 2009, n’a évidemment pas eu lieu. (Pour respecter les délais, la moindre des choses est de commencer par respecter les procédures dictées par les lois françaises)
Cinquième erreur : ne pas tenir compte des remarques de l’opposition concernant le montant de l’estimation budgétaire de l’avant-projet qui est totalement sous-estimé.
Sixième erreur : avoir choisi un nouveau maître d’œuvre sans avoir consulté les différentes commissions tout en maintenant une estimation à 320.000 euros (sans les fondations). Estimation totalement irréaliste : vous finirez, comme cela a été dit lors de la réunion de la commission des travaux, à plus de 500.000 euros.
Septième erreur : ne pas renoncer à la réalisation d’un restaurant au sein de la capitainerie. Ce genre de chose devrait, notamment dans l’optique d’une municipalité gouvernée par la droite, être laissé à l’initiative privée.
Huitième erreur : (nous arrivons à une erreur aux conséquences graves pour les finances de la collectivité) en ne tenant pas compte dans l’estimation de base des fondations spéciales, de l’accès pour les personnes à mobilité réduite (obligatoire), de la terrasse, des capteurs solaires, ni de la réalisation des voies d’accès etc… l’estimation de base apparaît des plus fantaisistes. Estimation de base ne veut en aucun cas dire basique. Il faut que les Mussipontains connaissent le prix réel de ce projet. Vous, vous le minimisez et ensuite, à coup d’avenants en tous genres, vous tenterez de faire passer tranquillement les dépenses résultant d’une mauvaise approche du problème, par manque de concertation, de réflexion et d’échange avec les associations, les commerçants et les commissions municipales. Cette pilule, nous ne l’avalerons pas sans réagir.
Ce jeu des huit erreurs, nous l’avons malheureusement résolu sans problème. Je dis bien malheureusement parce que ces dernières auraient facilement pu être évitées. Malheureusement aussi parce que toutes ces bourdes vont coûter très cher aux Mussipontains alors qu’en cette période de crise, ils n’avaient vraiment pas besoin de cela.
Monsieur le maire, vous avez hérité d’un dossier extrêmement mal géré par votre prédécesseur. Comme à son habitude, il a usé de ses armes favorites:
- en faisant des effets d’annonce qui ne correspondent à rien de concret ;
- en trompant les Mussipontains en avançant des chiffres trop incomplets qui, par conséquent, ne reflètent aucunement la réalité
- en s’entêtant, malgré toutes nos remarques, à aller dans une voie dont l’issue se fera au détriment des intérêts des contribuables.
Les Mussipontains attendent de votre part plus de responsabilité, de rigueur et d’honnêteté. J’espère de tout cœur que vous arriverez à vous défaire de ces méthodes de travail passées, où la suffisance et la méconnaissance des dossiers régnaient en maîtres, pour donner enfin un nouvel élan à Pont-à-Mousson.
Je vous remercie. »
Elfried Epin