Ce week-end ont lieu les élections de l’UMP : le but du jeu est de désigner le délégué de la sixième circonscription, poste occupé durant de nombreuses années par Paul Giroux, et les représentants locaux dans les différentes instances départementales et nationales.
Pour le poste de délégué, pas moins de quatre personnes sont en lice (rappelons que, lors des dernières élections, Paul Giroux avait fait l’unanimité sur son nom avant même le scrutin), dont trois adjoints de la Ville de Pont-à-Mousson. Pas moins. Ce qui montre une nouvelle fois que l’équipe municipale, qui n’est même pas arrivée à se mettre d’accord sur le nom d’un candidat unique, est politiquement parfaitement incohérente.
Stéphane Pizelle, adjoint aux Travaux, avait pourtant une certaine légitimité à prendre le poste : ambitieux, il avait fait ce qu’il fallait en avril pour assurer l’intérim quand le poste fut vacant. Le seul problème, c’est qu’il est Radical, comprenez qu’il adhère à l’UMP par le biais du Parti Radical Valoisien (le parti d’André Rossinot et de Jean-Louis Borloo). Et ça, ajouté au fait qu’il a déjà dit à plusieurs personnes qu’il se verrait bien maire de Pont-à-Mousson en 2014, Henry Lemoine ne peut pas le supporter. Ses contentieux avec cette branche de la famille UMP sont multiples et sa profonde inimitié avec la plupart des membres de ce parti ne sont pas un secret.
Du coup, comme il ne pouvait pas laisser un Radical prendre le parti sans réagir, et qu’il ne voulait pas se présenter lui-même de peur de se prendre une nouvelle veste (à un an des élections régionales, cela n’aurait pas été du meilleur effet pour obtenir une place éligible), il a fait comme d’habitude : il a convaincu une personne faisant partie de sa cour rapprochée de se présenter à sa place. C’est pour cette raison que Laurence Ferrero, très discrète adjointe aux Affaires scolaires, est en lice également. Evidemment, Henry Lemoine, en sous main, fait campagne pour elle car si elle devait être élue, cela lui permettrait de tirer les ficelles sans se mettre directement en danger. Quel courage !
Dans ce scénario de dupes s’ajoute Jean-Claude Vagner, le très truculent adjoint aux Sports, qui a fait croire à Henry Lemoine qu’il rentrerait dans le rang de ses sbires pour avoir, lors des dernières élections municipales, une place sur sa liste et un poste rémunéré d’adjoint. Rappelons qu’il avait été exclu de l’équipe municipale lors du dernier mandat et qu’à l’époque leur mépris mutuel avait fait les choux gras de la presse locale. En se présentant, il indique clairement à tous que son indépendance au maire est intacte et qu’il cherche à se repositionner sur l’échiquier de la politique locale. Durant quelques années, il fut délégué de circo du RPR. Mais il n’avait que le titre. Son travail d’animation avait été si peu suivi que le parti n’avait jamais eu aussi peu de poids dans le secteur de Pont-à-Mousson et de Briey.
Bref, ces élections nous montrent une nouvelle fois qu’il n’y a aucune cohérence politique dans l’équipe municipale, que les adjoints se craignent mutuellement et se tirent dans les pattes. Le vernis des amitiés de circonstance dont ils étaient enduits en mars dernier ne cesse de se craqueler.
Un programme fantaisiste défendu par une équipe incohérente, Pont-à-Mousson n’avait vraiment pas besoin de cela, surtout en cette période de crise, si difficile à vivre pour tous les Mussipontains.
Olivier Postal
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