mercredi 26 novembre 2008

Menue dépense mais gros souci pour Henry Lemoine

Conclusions à double détente au tribunal administratif de Nancy qui examinait les comptes de campagne d'Henry Lemoine : le commissaire conclut à leur régularité mais laisse le tribunal libre d'emprunter une autre voie, moins favorable au maire de Pont-à-Mousson.
En septembre dernier, la commission nationale des comptes de campagne a rejeté celui d'Henry Lemoine (UMP), réélu au premier tour des municipales à Pont-à-Mousson. Hier matin, le maire s'est présenté devant le tribunal administratif de Nancy pour dissiper tout malentendu sur cette affaire, d'autant plus fâcheuse que l'invalidation des comptes d'un candidat a pour effet d'annuler son élection. Sans perdre de vue que le tribunal peut le déclarer inéligible pour un an et que le remboursement des dépenses électorales est en jeu.
Hier, la position du commissaire du gouvernement a été favorable à l'intéressé sans l'être tout à fait : il a d'abord conclu à la validation des comptes, puis a considéré que sur le plan de la bonne foi, le mis en cause n'était pas vraiment convaincant.
Présidé par M. Richer, le tribunal a examiné l'organisation du financement de la campagne du candidat Lemoine. En janvier, celui-ci désigne, comme c'est la règle, un mandataire financier, appelé à tenir les cordons de la bourse. La loi prévoit qu'un candidat ne peut pas payer directement certaines dépenses. Le mandataire du maire de Pont-à-Mousson est désigné le 16 janvier 2008 ; des démarches sont entreprises pour ouvrir un compte bancaire à son nom. Mais il ne reçoit son chéquier que le 29 du même mois. Entre-temps, Henry Lemoine s'est mis en quête d'un local provisoire et le 28 janvier signe un bail courant jusqu'au 20 mars. Pour satisfaire le propriétaire, il remplit sur le champ un chèque de 1 000 €. Précisément ce que la justice lui reproche.
Pour sa défense, et montrer sa bonne foi, le maire de Pont-à-Mousson a expliqué qu'il ne savait pas quand le chéquier lui serait adressé, et qu'il se trouvait face à une certaine urgence.
Bonne foi en question
Le commissaire du gouvernement, M. L'Hôte, a souligné que la jurisprudence permet un certain «assouplissement de la règle ». Dans le cas d'Henry Lemoine, le total des dépenses déclaré est de 12 112 €, le plafond autorisé s'élevant à 21 006 €. Les 1 000 € versés par le candidat représentent 8,26 % du total de ses dépenses et 4,76 % du plafond.
«Dans ces conditions, le montant de la dépense litigieuse peut être qualifié de faible par rapport au total des dépenses de campagne et de négligeable au regard du plafond de dépenses autorisées », a déclaré M. L'Hôte. Il a donc proposé de ne pas suivre les conclusions de la commission nationale des comptes. Mais l'instant d'après, il s'est placé dans l'hypothèse où le tribunal ne le suivrait pas. Et le ton a changé.
Examinant la bonne foi du candidat, son appréciation a été plus sévère. Il a relevé l'expérience d'Henry Lemoine, les quatre campagnes qu'il avait menées avant celle de 2008. Et a estimé que l'élu ne pouvait ignorer l'interdiction de régler directement ses dépenses de campagne. «Si vous deviez considérer que sa bonne foi n'est pas établie, nous vous invitons à déclarer l'intéressé inéligible pour un an et à prononcer sa démission d'office. » Henry Lemoine n'a retenu qu'une seule chose : le sens premier des conclusions lui est favorable. Décision finale le 9 décembre.
M. R.
Article paru dans le Républicain Lorrain le 26.11.2008, publié avec l’accord de la rédaction

samedi 15 novembre 2008

Henry Lemoine risque l’inéligibilité

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), chargée de vérifier à la loupe la légalité des comptes de campagne des candidats à une élection, vient purement et simplement de rejeter ceux d’Henry Lemoine et donc de la liste, « Pont-à-Mousson, Notre Ville, Notre Passion » pour les élections municipales de mars 2008.
C’est une décision très grave: en effet, cette commission, dont l’action est très structurée juridiquement, ne prend aucune décision à la légère et ne sanctionne que les personnes morales ou partis politiques pour manquement à la déontologie ou pour malversations manifestes. Ainsi, si les comptes de sa liste ont été rejetés, fait rarissime, cela signifie que l’administration a relevé des faits gravissimes qui, en général, entraînent une inéligibilité d’un an.Cette décision lui a été signifiée il y a déjà une bonne semaine, et il devra se rendre le 25 novembre prochain devant le Tribunal administratif de Nancy pour tenter de s’expliquer.
« C’est un problème de forme », explique-t-il au journaliste de l’Est Républicain (dans son édition du mardi 12 novembre), sans évidemment en dire plus. Si cela n’était qu’un problème de forme, pourquoi ne donne-t-il pas plus de détails ? Bref, tricherie volontaire ou non, une grosse erreur a été commise. Les règles sont les règles et ne pas les respecter entraîne, dans un Etat de droit, systématiquement une sanction qui, dans ce cas, est claire : l’inéligibilité.
Toujours dans le même article, Henry Lemoine se déclare « surpris ». Pourtant, quand on veut jouer un rôle politique, la moindre des choses est d’en connaître les règles et bien sûr de les respecter.
Enfin, il cherche à minimiser les choses. « Je n’ai bien évidemment rien gagné là-dedans, il n’y a pas eu d’enrichissement personnel sinon ce ne serait pas le tribunal administratif qui serait saisi mais le tribunal correctionnel ». Ben, nous voilà rassurés. Comme si l’enrichissement personnel était le seul délit possible, ou du moins le seul ayant une importance. Gagner une élection en utilisant des procédés répréhensibles, détenir un (des) mandat(s) (rémunérés) grâce à cela, n’est-ce pas déjà suffisant ????
Quand on pense qu’il se vante depuis des années d’être un gestionnaire de grande qualité, alors qu’il ne sait pas gérer une campagne correctement… Il y a vraiment de quoi être inquiet pour les dossiers de la Ville et de la Communauté de communes.
Evidemment, en tant qu’opposition municipale, nous suivrons de près cette affaire et, le cas échéant, nous engagerons les poursuites adéquates.
Olivier Postal

Le cirque Barnum… encore et toujours

Ce week-end ont lieu les élections de l’UMP : le but du jeu est de désigner le délégué de la sixième circonscription, poste occupé durant de nombreuses années par Paul Giroux, et les représentants locaux dans les différentes instances départementales et nationales.
Pour le poste de délégué, pas moins de quatre personnes sont en lice (rappelons que, lors des dernières élections, Paul Giroux avait fait l’unanimité sur son nom avant même le scrutin), dont trois adjoints de la Ville de Pont-à-Mousson. Pas moins. Ce qui montre une nouvelle fois que l’équipe municipale, qui n’est même pas arrivée à se mettre d’accord sur le nom d’un candidat unique, est politiquement parfaitement incohérente.
Stéphane Pizelle, adjoint aux Travaux, avait pourtant une certaine légitimité à prendre le poste : ambitieux, il avait fait ce qu’il fallait en avril pour assurer l’intérim quand le poste fut vacant. Le seul problème, c’est qu’il est Radical, comprenez qu’il adhère à l’UMP par le biais du Parti Radical Valoisien (le parti d’André Rossinot et de Jean-Louis Borloo). Et ça, ajouté au fait qu’il a déjà dit à plusieurs personnes qu’il se verrait bien maire de Pont-à-Mousson en 2014, Henry Lemoine ne peut pas le supporter. Ses contentieux avec cette branche de la famille UMP sont multiples et sa profonde inimitié avec la plupart des membres de ce parti ne sont pas un secret.
Du coup, comme il ne pouvait pas laisser un Radical prendre le parti sans réagir, et qu’il ne voulait pas se présenter lui-même de peur de se prendre une nouvelle veste (à un an des élections régionales, cela n’aurait pas été du meilleur effet pour obtenir une place éligible), il a fait comme d’habitude : il a convaincu une personne faisant partie de sa cour rapprochée de se présenter à sa place. C’est pour cette raison que Laurence Ferrero, très discrète adjointe aux Affaires scolaires, est en lice également. Evidemment, Henry Lemoine, en sous main, fait campagne pour elle car si elle devait être élue, cela lui permettrait de tirer les ficelles sans se mettre directement en danger. Quel courage !
Dans ce scénario de dupes s’ajoute Jean-Claude Vagner, le très truculent adjoint aux Sports, qui a fait croire à Henry Lemoine qu’il rentrerait dans le rang de ses sbires pour avoir, lors des dernières élections municipales, une place sur sa liste et un poste rémunéré d’adjoint. Rappelons qu’il avait été exclu de l’équipe municipale lors du dernier mandat et qu’à l’époque leur mépris mutuel avait fait les choux gras de la presse locale. En se présentant, il indique clairement à tous que son indépendance au maire est intacte et qu’il cherche à se repositionner sur l’échiquier de la politique locale. Durant quelques années, il fut délégué de circo du RPR. Mais il n’avait que le titre. Son travail d’animation avait été si peu suivi que le parti n’avait jamais eu aussi peu de poids dans le secteur de Pont-à-Mousson et de Briey.
Bref, ces élections nous montrent une nouvelle fois qu’il n’y a aucune cohérence politique dans l’équipe municipale, que les adjoints se craignent mutuellement et se tirent dans les pattes. Le vernis des amitiés de circonstance dont ils étaient enduits en mars dernier ne cesse de se craqueler.
Un programme fantaisiste défendu par une équipe incohérente, Pont-à-Mousson n’avait vraiment pas besoin de cela, surtout en cette période de crise, si difficile à vivre pour tous les Mussipontains.
Olivier Postal

mercredi 12 novembre 2008

La dernière contre-vérité d’Henry Lemoine

La malhonnêteté intellectuelle a des limites. Ces derniers jours, dans la presse locale, le maire a clairement annoncé qu’il n’avait nullement l’intention de réaliser un parking souterrain au centre-ville de Pont-à-Mousson, qu’il n’avait jamais dit cela durant la campagne, et qu’il était calomnieux de lui attribuer de tels propos. Carrément.
Voici l’article qu’il a lui-même écrit sur son blog de campagne, le 24 février dernier. Chacun jugera. C’est évidemment une preuve supplémentaire de la fantaisie de son programme et de sa capacité à prendre en permanence ses concitoyens pour des imbéciles. Les Mussipontains se sont fait berner, c’est une nouvelle fois établi, nul doute qu’ils s’en souviendront.
Notre projet pour l'hyper centre ville Par Henry Lemoine, dimanche 24 février 2008 à 00:56
« Une part importante de notre programme est consacrée à l'évolution de l'hypercentre côté Saint Laurent et Saint Martin. Pour les quartiers Saint Laurent et Saint Jean: Nous nous appuyons sur un double constat : le manque de places de stationnement et la "pollution" de la place Duroc par les voitures. Dès lors nous souhaitons rendre piétonne la partie de la place Duroc comprise entre la Maison des 7 pêches capitaux, l'entrée de la rue de Lemud et la rue Thibaud II. L'espace dégagé sera consacré à la promenade, aux terrasses de café et aux animations. Mais il faudra également compenser les places de stationnement supprimées et satisfaire les besoins supplémentaires en créant un parking souterrain. Il sera soit sous la place Duroc, soit sous la place Saint Antoine. Il sera concédé, c'est-à-dire que la construction et la gestion seront confiées à une entreprise privée. Le coût n'incombera pas aux contribuables mussipontains. S'il est place Duroc, il devra trouver sa place sans créer de nuisances : la fontaine restera où elle est, et les entrées et sorties devront être particulièrement discrètes. La durée des travaux est estimée selon les cabinets consultés entre 12 et 18 mois. Les façades et le dessous des arcades de la place Duroc seront également rénovées.
Pour le quartier Saint Martin : là aussi il faudra réaliser l'aménagement du terrain de l'ancienne SUTE, donner de l'oxygène à l'espace laissé vacant par le centre technique municipal rue de l'Imagerie et aménager du stationnement.
Des idées, nous en avons beaucoup sans pour autant qu'elles aient une influence sur la fiscalité ou la dette de la Commune. »
Olivier Postal