lundi 29 juin 2009

Changement de ton

C’est tout ce qu’on peut dire pour le moment. Mais c’est déjà pas mal. En effet, depuis sa prise de fonction au poste de maire, Jacques Choquenet semble clairement vouloir rompre avec les méthodes de son prédécesseur. Lors du dernier conseil municipal, hormis un solide accrochage entre Jean-François Moutet et Julien Vaillant lors des débats et, paraît-t-il, entre Mme Lacour-Noiré et Jean-François Moutet ( encore lui ) lors d’une altercation en fin de séance ( en présence cette fois de très peu de témoins ), tout s’est passé dans une ambiance studieuse et plutôt courtoise.
Le nouveau maire qui dit vouloir travailler avec tout le monde ( majorité et opposition ), écoute attentivement ses interlocuteurs, semble prendre en considération leurs propos. Entre nous, cela fait longtemps que les réunions du conseil n’avaient pas été animées dans de pareilles conditions. On ne peut que s’en réjouir car c’est la manière la plus intelligente de gérer une collectivité.
Si le changement semble net au niveau de la forme, espérons maintenant qu’il en sera de même concernant le fond. Que quand il s’agira de débattre de projets structurants pour la ville, tout le monde pourra s’exprimer et apporter sa pierre à l’édifice sans se heurter à un mur de suffisance et de railleries aussi stupides qu’inutiles.
Olivier Postal

mercredi 17 juin 2009

La boulette

Jacques Choquenet n’aura pas attendu longtemps pour commettre sa première boulette. Rien de grave rassurez-vous… A peine élu maire, il a dirigé l’élection de ses adjoints. Une seule liste se présentait, celle menée par Laurence Ferrero qui reprenait sans surprise les adjoints déjà élus en mars. L’élection terminée, le nouveau maire a annoncé les résultats et donc le nom des élus… et a oublié, cela ne s’invente pas, Jean-François Moutet, celui que beaucoup appellent l’ « Eric Besson mussipontain » car, comme le ministre, il n’a hésité à lâcher sa famille politique d’origine pour un poste d’adjoint dans l’équipe adverse.
Cet oubli est évidemment apparu à toute l’assistance comme un acte manqué, ce qui a créé un trouble certain dans la majorité au moment de l’annonce. Jean-François Moutet a dû croire un moment qu’il était une nouvelle victime des magouilles de couloir, si fréquentes en mairie ces dernières années. Il a été vite rassuré… Mais nous, on s’est bien marré.
Olivier Postal

vendredi 12 juin 2009

Comme à la fête foraine

Mercredi, lors du conseil municipal extraordinaire, organisé à l’occasion de l’élection du nouveau maire, il s’est passé quelque chose d’insolite. Une fois que Jacques Choquenet fut élu, ce dernier a pris la parole pour faire l’éloge publique de son prédécesseur pour le travail qu’il a réalisé lors des quatorze ans passés aux manettes de la Ville.
Mais, à peine avait-il fini d’énoncer son petit discours que Jean-Claude Vagner s’est levé en applaudissant à tout rompre, invitant à la fois ses colistiers à le suivre dans sa démarche et Henry Lemoine, caché dans le couloir depuis le début du conseil, à entrer pour recevoir une ovation qu’il avait dû personnellement préparer depuis quelques jours avec les membres de sa garde rapprochée.
C’était très amusant de le voir crier des « bravos » à tout-va pour motiver ses colistiers, pour certains quelque peu médusés et mal à l’aise devant cette démarche visiblement calculée. C’était amusant de voir celui qui, il y a peu encore, n’avait pas de mots assez durs envers l’ex-maire et qui, aux dires de beaucoup est à l’origine de sa défaite lors des dernières élections cantonales, s’agiter, rougi par sa soudaine promotion en Monsieur Loyal (alors que tout le monde sait bien que ce n’est pas sa plus grande qualité), animant il est vrai ce que beaucoup ont ressenti comme un cirque.
C’était également amusant de voir MM. Moutet, Bragard et Cavazzana, adversaires assumés de l’ex-maire jusqu’en mars 2008, pas très à l’aise tout de même dans ce qui semblait être pour eux une corvée de Pom-Pom Girls. Il ont dû se plier à cette indispensable démonstration de fidélité au clan. Mais applaudir l’ex-maire pour l’ensemble de sa carrière, cela sonnait vraiment faux quand on sait que durant 13 ans, ils ont œuvré et communiqué avec virulence, M. Moutet en tête, contre sa politique et ses méthodes.
Ce qui m’a fait beaucoup moins rire, c’est que les élus mussipontains, censés représenter l’ensemble de la population, choisissent la salle du conseil, au cœur de la maison commune, pour ovationner un homme condamné quelque jours auparavant par le Conseil d’Etat, la plus haute administration judiciaire de droit public. Faire cela dans cet endroit (on se serait crû au pique-nique annuel de Réfléchir et Agir), c’est à la fois se laver les mains des décisions de justice de la République et faire preuve d’un manque de respect incroyable envers la population dont il sont les représentants. Bref, c’est tout simplement indigne de leurs fonctions.
Il serait bon qu’à l’avenir Henry Lemoine et ses très proches s’abstiennent de mettre sur pieds de telles mascarades. Il en va de la crédibilité de la nouvelle assemblée.
Olivier Postal

jeudi 11 juin 2009

J’espère...

(propos tenus par Paul Giroux lors du dernier conseil communal
au cours duquel Jacques Choquenet a été élu maire)
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Depuis plus d’un an, l’opposition dénonçait, parfois avec une certaine virulence, les méthodes de l’ex-maire et surtout les largesses qu’il prenait avec la loi (ex : le dossier de la capitainerie ou encore la gestion de la tribune libre dans le bulletin municipal). Nous ne pouvons que constater, dans l’affaire de ses comptes de campagne, qu’en fait, il avait été tout autant imprudent, pour ne pas dire léger, avec le Code électoral qu’avec le reste et ceci dès le début de la campagne.
Alors que dire de cette décision de justice ? Depuis quelques jours, bon nombre de décisions de ce genre tombent : les maires d’Aix-en-Provence et de Corbeil-Essonnes viennent également d’être invalidés et sont également inéligibles durant un an. Si on ose une comparaison avec le cas de Pont-à-Mousson, vu les faits que l’on reproche à ces deux élus, la peine paraît sévère pour Henry Lemoine (j’en conviens).
Néanmoins, si le Conseil d’Etat a tranché ainsi, ce n’est certainement pas par hasard… C’est qu’il y avait assez d’éléments à lui reprocher pour l’éloigner, pour un temps du moins, d’un poste à responsabilité. Je suis donc assez surpris de ses déclarations dans la presse ces derniers jours. Certains de ses commentaires mettent même ouvertement en cause l’impartialité du Conseil d’Etat. J’en prends note mais je ne peux m’empêcher de trouver cette attitude indigne d’un élu de la République. Selon moi, la décision du Conseil d’Etat est sans équivoque et doit être respectée: il n’y a donc pas d’autre commentaire à faire.
Pour être complet, personnellement, comme les membres de la liste Pont-à-Mousson… demain, je ne me réjouis aucunement d’une telle décision : tout d’abord parce qu’elle entache durablement l’image de marque de notre cité dans toute la Lorraine et bien sûr parce qu’elle pourrait créer un trouble non négligeable dans la gestion des dossiers municipaux en cours. Bref, toute cette affaire est plus que regrettable.
Puisqu’il faut toujours chercher le positif d’une situation, j’espère que cette décision servira de leçon à tout le monde. J’espère que les choses vont changer … que la gestion de la Ville sera plus saine, qu’elle sera plus au service de la collectivité et moins axée sur les mamailles de couloir…
J’espère également que la suffisance laissera enfin la place au respect des règles et des engagements pris, la place au respect des membres du conseil municipal et du personnel de la Ville, par conséquent, la place au respect des Mussipontaines et des Mussipontains.
D’ailleurs, j’ai une pensée pour les membres du personnel municipal : cette décision de justice a chamboulé forcément les esprits. Je peux le comprendre. Leur travail au service de la population demande de la stabilité et ce n’est pas en changeant de maire (et d’équipe municipale) tous les ans qu’ils pourront jouir du calme qu’il leur est nécessaire pour mener à bien leurs missions. Une de vos responsabilités, en tant qu’élus de la majorité, est de leur permettre de travailler dans les meilleures conditions possibles : surtout, ne l’oubliez pas.
Je tiens également à m’adresser à vous, élus de la majorité. Je connais personnellement la plupart d’entre vous, je suis même ami, ou l’ai été, avec certains (ils se reconnaîtront) et je tenais à m’adresser particulièrement à vous en vous disant que vous avez des qualités humaines et professionnelles que je n’ai jamais remises en cause malgré nos différences d’opinion.
Je pense depuis longtemps maintenant que c’est vous qui êtes la véritable force d’Henry Lemoine et certainement pas le contraire, certainement pas le contraire… J’espère que cette nouvelle donne vous permettra de vous en rendre compte en personne.
Mais, au vu des déclarations de ce dernier concernant ses intentions présentes et futures, je doute, je doute très fort, qu’il vous en laisse vraiment la possibilité. C’est dommage, c’est vraiment dommage.
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite également à vous élus de la majorité de pouvoir travailler dans des conditions plus sereines. Les dossiers de la Ville ne pourront en sortir que grandis.
Je vous remercie.

mercredi 3 juin 2009

« On entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé »

(proverbe italien)
L’élection d’Henry Lemoine a été annulée par le Conseil d’Etat. On le pressentait depuis quelques semaines tant la décision avait vraiment du mal à tomber. Démis de ses fonctions de maire et de président de la Communauté des communes, il est également inéligible durant un an. C’est lourd certes, mais les archives du Conseil d’Etat regorgent de jugements similaires. En effet, la jurisprudence dans ce type d’affaires ne plaidait guère en sa faveur. Et, au vu des commentaires des magistrats, il ressort très nettement qu’au-delà de la grossièreté de son erreur, c’est avant tout sa mauvaise foi qui l’a fait chuter. De part sa longue expérience en politique, il ne pouvait ignorer qu’il était en dehors des clous. En le niant ouvertement et en minimisant les faits, il n’a fait qu’aggraver son cas auprès des juges qui n’aiment guère qu’on les prenne pour des imbéciles (attitude dont il est plus que familier).
Que peut-on dire devant une telle décision ? Bizarrement, malgré que nous ne cessions depuis plus d’an de dénoncer les dérives en tous genres d’un responsable politique qui n’avait de responsable que le nom, nous accueillons cette décision plutôt froidement. Ce n’est une victoire pour personne. En effet, au-delà de la claque qu’a pris sa réputation auprès du grand public, l’image de notre Ville a été salie et, ça, nous ne pouvons pas nous en réjouir. Bien au contraire.
Que peut-on attendre d’une telle décision ? Que les choses changent peut-être… que la gestion de la Ville soit plus saine, qu’elle soit plus au service de la collectivité et moins à celui de la carrière politique d’une poignée d’élus, que la suffisance laisse enfin la place au respect des règles et des engagements pris, la place au respect des membres du conseil municipal et du personnel de la Ville et, par conséquent, la place au respect des Mussipontaines et des Mussipontains.
On aurait pu attendre également qu’Henry Lemoine réagisse dignement, qu’il émette des regrets (des excuses, c’était certainement bien trop lui demander) auprès de la population pour avoir mis la Ville dans une situation des plus inconfortables. Qu’il fasse pour une fois passer sa carrière politique derrière les intérêts de la Ville. Et bien, si on ne sait pas pour le moment comment la Ville et la Com’Com vont se réorganiser, on sait déjà une chose : la décision du Conseil d’Etat n’aura servi aucunement de leçon à Henry Lemoine. Ses réactions dans la presse locale furent tout simplement hallucinantes : sans émettre le moindre remord, il a joué la victime, a mis ouvertement en doute l’impartialité des juges en insistant sur le fait que d’autres seraient passés à travers du filet (qui ??? où ???)… Et il a tout simplement annoncé, à mots à peine voilés, que dès que sa peine sera purgée, il s’arrangera pour que soient organisées des élections anticipées afin qu’il puisse tenter de récupérer son siège. Il a tenu ces propos avant même de réunir les membres de sa liste pour les informer qu’il était « condamné », avant même de leur demander leur avis ou leur accord sur une éventuelle démission collective début juin 2010. Si ça, ce n’est pas prendre ses colistiers pour des béni-oui-oui, il faudra m’expliquer ce que c’est.
Olivier Postal