jeudi 28 mai 2009

Le maire lâche FAZER

L’assemblée générale de l’association FAZER a eu lieu il y a quelques jours et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela ne s’est pas très bien passé. Après avoir présenté, notamment au maire et à l’adjoint en charge des quartiers, son bilan moral et financier, le président a évoqué clairement les problèmes financiers que rencontre depuis quelque temps sa structure. Lui qui semblait attendre beaucoup de cette réunion et évidemment des élus (surtout du maire avec qui il travaille en étroite collaboration depuis plus de dix ans), s’est vu tout simplement envoyer aux pommes. Pourtant les deux hommes se sont rencontrés quelques jours avant cette AG pour clarifier certains points. Mais le maire a bloqué sur le fait que tous les postes du bureau de l’association soient visiblement assumés par la même personne (c’est effectivement spécial) et sur un «manque de clarté» concernant les projets de la structure pour l’(es) année(s) à venir.
Devant ce blocage, le ton est assez vite monté, un dialogue de sourds s’est instauré et les élus ont décidé de quitter la salle après que le président de FAZER ait traité le maire de «menteur» (décidément, cela devient une habitude ces derniers temps). Les principaux financeurs de l’association n’étant plus là, la réunion s’est terminée tant bien que mal. Depuis, les négociations ont-elles repris?? sous quelle forme?? Aucune idée: je suppose qu’on le saura très bientôt.
Sans vouloir juger les positions de l’une ou l’autre des deux parties, il n’en reste pas moins que le maire semble lâcher FAZER en reprochant maintenant à son président des choses qu’il a toléré durant des années. C’est surprenant.
Dans le contexte actuel, cela donne méchamment l’impression que FAZER est une nouvelle victime de l’ouverture orchestrée par le maire lors des dernières élections municipales. En effet, il est de notoriété publique que le président de FAZER (François Staebler) et celui de SNI (Jean-François Moutet, qui est également adjoint au maire), deux structures «concurrentes» qui travaillent auprès des jeunes dans les quartiers mussipontains, n’entretiennent pas d’excellents rapports (c’est le moins que l’on puisse dire). Ce sont deux tempéraments très différents qui ont une conception diamétralement opposée de leurs missions. N’y voyez pas un jugement de valeur: c’est simplement un fait.
A une époque… récente, le maire n’hésitait pas à user (et même parfois à abuser) de son «ami» Staebler pour mettre des bâtons dans les roues à son ennemi politique numéro 1 d’alors, qui n’était autre que Jean-François Moutet. Mais les choses ont bien changé: et il semble bien que le jeu des alliances politiques, aussi contre-nature soient-elles, ait été fatal à FAZER et à son président, malheureusement au moment où ils sont les plus fragiles. Henry Lemoine a utilisé cette structure durant des années parce qu’elle s’inscrivait dans son schéma politique personnel et qu’elle pouvait lui rendre beaucoup de services. Il la jette aujourd’hui parce qu’elle devient quelque peu encombrante et ne peut plus lui servir à grand chose.
C’est beau l’amitié.
Olivier Postal

lundi 18 mai 2009

« Délibéré prolongé »

Voici les dernières nouvelles de l’affaire des comptes de campagne d’Henry Lemoine qui ont été examinés de près fin avril par le Conseil d’Etat. Alors qu’en règle générale les dossiers de ce type, jugés par la plus haute instance juridique des affaires publiques, sont mis en «délibéré simple», le cas du maire de Pont-à-Mousson semble poser quelques problèmes car il vient d’être mis «en délibéré prolongé». C’est à dire qu’actuellement, contrairement aux dires de l’intéressé, son dossier est loin d’être limpide. Ses erreurs de mars 2008 continuent à le poursuivre et, devant ce dossier « délicat », les juges du Conseil d’Etat ont préféré se donner du temps supplémentaire avant de rendre leur décision. Il faudra donc attendre encore quelques semaines pour y voir plus clair.
«Mettre une affaire en délibéré prolongé n’est pas une procédure très courante. Cela ne vient pas d’un problème de fonctionnement du Conseil d’Etat. Cela est dû exclusivement à la teneur du dossier», nous a expliqué le greffe parisien ce matin. Bref, c’est du sérieux.
Mais bon, personne ne peut plus en douter. Rappelons-nous : après avoir été mis en cause par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, il a été dans un premier temps blanchi par le Tribunal administratif de Nancy. Et c’est le Conseil d’Etat en personne qui a décidé de faire appel de cette décision. Ainsi, ce n’est pas l’un de ses concitoyens, ni même l’un de ses opposants politiques, qui le pousse dans ses derniers retranchements. C’est l’Etat qui lui demande des comptes, ni plus ni moins. Vu le nombre d’affaires gérées par le Conseil d’Etat, si ce dernier a décidé de le poursuivre, ce n’est certainement pas pour s’amuser ou pour s’encombrer de procédures inutiles. Et la mise en «délibéré prolongé» tend une nouvelle fois à montrer que son dossier est lourd et complexe… peut-être bien plus qu’il n’y paraît.
Olivier Postal

mardi 12 mai 2009

Il y a un moment pour tout

Depuis un bon mois, le blog de Passerelle s’est mis en sommeil. Il ne s’agissait pas d’une décision réfléchie, ni même planifiée. Cela s’est imposé tout naturellement. Plus comme une nécessité que comme une évidence. Durant cette période, vous avez été nombreux à continuer à nous envoyer des mails, à prendre des nouvelles, et surtout à nous encourager à poursuivre nos actions. Depuis plus d’un an maintenant, l’équipe de Paul Giroux, et ceci malgré le manque de moyens dont jouit l’opposition, a su mettre en perspective les incohérences et les insuffisances de nombreuses propositions de la majorité, a su dénoncer des méthodes de travail souvent plus que discutables, s’est impliquée dans de nombreux dossiers en empêchant que certains d’entre eux, dans leur version originale, ne mènent la ville droit dans le mur (exemple : la capitainerie). Depuis plus d’un an également, pour certains élus de la majorité, la seule réponse est au mieux la suffisance et le mépris, au pire les attaques personnelles à répétition. Avec d’autres, ceux qui savent faire la part des choses (il y en a, je vous rassure), il est possible de parler calmement, et parfois même fermement, des dossiers qui fâchent. Avec eux, le débat est ouvert en permanence et les désaccords n’altèrent en rien la qualité de nos relations. Et souvent, ces discussions aboutissent à des consensus qui, s’ils étaient appliqués au sein de l’assemblée municipale, apporteraient un réel plus aux Mussipontains. Il faut dire que certaines décisions prises par le maire et certains de ses colistiers, la plupart de temps dans le plus grand secret, ne sont pas toujours très bien ressenties par l’ensemble des membres de la majorité. Certains l’avouent parfois, en off (en tous cas pour le moment).
Après un débat d’orientation dans lequel le maire nous a annoncé, droit dans ses bottes, que son budget était adapté à la crise alors que rien de plus n’avait été fait pour les plus fragiles, ni pour les entreprises locales… alors que, dans le même temps, il augmentait les émulations des élus de 10% (les siennes et celles de ses adjoints), nous avons eu, je l’avoue, un sérieux coup au moral : comment des choses comme celles-là pouvaient être mises au vote et accepter alors que des milliers de Mussipontains vivent actuellement dans l’incertitude du lendemain ?
En fait, et il faut le savoir, la plupart des élus de la majorité (sauf le maire et les adjoints évidemment) n’étaient pas au courant de ce changement budgétaire et sont, pour certains, très mal à l’aise face à cela. Néanmoins, le budget a été voté : certaines choses devront, un jour ou l’autre, être assumées… Et nous nous efforcerons, croyez-le bien, à faire ce qu’il faut pour qu’elles le soient.
Notre silence ne doit pas être mal compris : nous ne rendons pas les armes. En fait, la politique, c’est comme tout : de temps en temps, il faut savoir prendre un peu de recul pour appréhender les choses plus à froid, peut-être avec un peu moins de passion. C’est certainement pourquoi il nous a semblé utile de nous poser quelque temps… Pour nous ressourcer auprès de nos familles, de nos enfants… Histoire de nous assurer que, nous, nous n’avions pas perdu le sens des réalités… de l’essentiel. Histoire peut-être aussi de nous rendre vraiment compte que notre travail d’opposants était, du fait de la pauvreté et du cynisme de la politique municipale, important pour la ville et ses habitants…
En nous présentant en mars 2008, nous avions l’ambition de changer la donne, de vous redonner la main, en menant à bien des projets proches de vos préoccupations, en toute transparence, loin des mamailles de couloirs qui ne favorisent que quelques personnes (clients) au détriment de la population toute entière… des méthodes qui sont la base du fonctionnement de la municipalité depuis trop d’années.
Rassurez-vous, sur tous ces points, notre détermination est intacte et peut-être même encore renforcée: ce mois de recul fut donc très bénéfique. A très bientôt donc sur ce blog ou dans les rues de la cité pour vivre ensemble notre Ville, pour continuer à vous représenter au sein du conseil municipal avec ouverture d’esprit et clairvoyance et à nous battre pour que vos idées soient entendues.
PS (histoire de lever tout malentendu) : des bruits courent actuellement en ville sur la santé de Paul Giroux. Certains s’amusent même à lancer des rumeurs plus ou moins alarmistes à ce sujet. Ils feraient mieux de s’abstenir : une simple hernie aura bien du mal à venir à bout d’une santé comme la sienne. En clair, il est en pleine forme. Qu’on se le dise…
Olivier Postal