vendredi 27 mars 2009

Nouveau scandale

Décidément, les élus de la majorité municipale ne manquent ni de toupet, ni d’humour.
Lors du débat d’orientation budgétaire et lors du vote du budget, ils nous ont annoncé que leur budget est résolument orienté pour combattre la crise et pour donner du pouvoir d’achat aux Mussipontains: voici ce qui a été présenté à ce sujet (en gras, ce sont des commentaires).
- pas d'augmentation des impôts et des taxes (il ne manquerait plus que cela), baisse du prix de l'eau (2 euros par an pour un consommateur moyen : une baisse qui va dès cette année être compensée par une hausse du traitement de l’eau) et du tarif de la cantine pour l'ensemble de l'année (combien ??? quelques centimes par repas moyen) ce qui donne en masse un pouvoir d'achat supplémentaire à nos concitoyens.
Effectivement : ces mesures apporteront 2 à 3 euros par mois de pouvoir d’achat selon la structure familiale des contribuables mussipontains.
Dans le même temps, il faut savoir que les élus se sont octroyé une augmentation de 10% de leurs indemnités...
Bref, c’est effectivement un budget de crise mais pas pour tout le monde. Cela apparaît même scandaleux de pavoiser avec des mesures aussi ridicules pour les Mussipontains et si "particulières" pour les élus.
"Est-ce le prix de de l'ouverture?" a demandé Julien Vaillant lors du conseil municipal de mardi. Pas de réponse du maire.

mardi 17 mars 2009

Nouveau tour de passe-passe

Lors du débat d’orientation budgétaire (DOB), dans son introduction, le maire nous a expliqué que Pont-à-Mousson, comme l’ensemble du pays, traversait un moment difficile et que son projet du budget pour l’année à venir répondait parfaitement à l’appel du gouvernement qui, à de nombreuses reprises, a demandé aux collectivités locales de soutenir son plan de relance en axant leur budget sur deux axes principaux : mettre en place des aides à la personne (exceptionnelles) adaptées à la nouvelle donne économique et sociale pour permettre à leurs administrés de traverser la crise le moins mal possible et lancer des actions favorisant l’investissement, public ou privé, afin de soutenir les entreprises locales et donc l’emploi.
De nombreuses collectivités locales ont évidemment pris la mesure du bourbier dans lequel elles étaient plongées et du rôle important qu’elles devaient jouer pour maintenir un maximum d’emplois sur leur territoire et pour soutenir leurs concitoyens dans leur vie de tous les jours. Et comme à chaque fois que nous traversons une période difficile, des initiatives originales et ambitieuses ont été présentées lors des nombreux DOB qui ont jalonné le calendrier des instances publiques en ce mois de mars : aides à la personne renforcée (petits revenus, familles nombreuses, personnes âgées, chômeurs, étudiants, etc.), primes exceptionnelles pour le chauffage ou le transport pour amortir les baisses de pouvoir d’achat, lancement de vastes plans (compléments aux aides étatiques ou régionales existantes) permettant aux propriétaires de rénover leur logement, de mieux les isoler… et dont la conséquence directe est le maintien de l’activité économique dans leur commune.
Donc, après son introduction qui ne laisse aucun doute sur sa connaissance de l’ampleur des dégâts, on pouvait s’attendre à ce que le maire nous présente un projet de budget qui sorte des sentiers battus et qu’il prenne à bras le corps les « nouveaux » problèmes quotidiens de la population et des entreprises mussipontaines.
Et bien non, les Mussipontains ne pourront compter que sur eux pour traverser sans encombre 2009 et certainement 2010 … la mairie est aux abonnés absents : aucune aide particulière n’a été annoncée. Tout est fait comme d’habitude, comme au cours des dernières années… de croissance. Rien de plus pour les familles, rien pour ne serait-ce que doper même symboliquement le pouvoir d’achat des habitants. Rien pour favoriser l’investissement privé…
Et il en est de même pour les entreprises du secteur qui emploient pourtant de nombreux Mussipontains: elles pourront répondre aux appels d’offres des communes voisines mais peuvent se brosser pour trouver du travail à Pont-à-Mousson : seuls 250.000 euros sont prévus pour les travaux de voirie (pour info, la troisième tranche des travaux du boulevard Ney, du bout du boulevard jusqu’au rond-point de la gendarmerie a coûté à elle seule plus de 400.000 euros), aucun travaux ne sont prévus pour le Centre des sports alors que de nombreuses associations se plaignent de la vétusté des installations, seuls 140.000 euros sont prévus pour les treize écoles de la commune…
Normalement, à situation extraordinaire, on met en place des mesures extraordinaires… Et bien, pas à Pont-à-Mousson. Le maire dit que son budget soutient le plan de relance car il accepte des garanties d’emprunt pour que des structures parapubliques puissent créer quelques logements par ci par là ou en rénover quelques entrées d’immeubles … Il le faisait avant la crise… Alors où sont les changements attendus par les Mussipontains ????
En communiquant comme il le fait, il leurre une nouvelle fois la population en tentant de lui faire croire des choses qui n’existent pas sur le terrain. C’est bien beau de jouer au Gérard Majax local en faisant des tours de passe-passe, en vendant de l’illusion, mais ce n’est pas avec du vent, en cette période de crise unique dans l’histoire, qu’il va venir en aide aux Mussipontains.
Que lui ne le comprenne pas ou ne le souhaite pas, ce n’est guère étonnant car il est loin de tout cela. Mais que son équipe (enfin certains membres de celle-ci) valide une telle politique en vivant eux-mêmes ces difficultés au quotidien ou en ayant le nez dessus, ça c’est bien plus étonnant.
Olivier Postal

lundi 9 mars 2009

« Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires »

Tribune libre d’Elfried EPIN, conseillère municipale d’opposition « Pont à Mousson demain », en réponse à l’article intitulé Immobilier : l’inquiétude des pros paru dans L’Est Républicain le 7 mars.
Cet article avait pour but de faire un éclaircissement de la nouvelle loi de fiscale dite Scellier et, dans ce cadre, du classement de la ville de Pont-à-Mousson en zone C.
Voici ce que l’on peut lire à propos de l’habitat à Pont-à-Mousson selon l’étude commanditée par la ville dans le cadre de l’élaboration du futur Plan local d’urbanisme, concernant les logements vacants :
«La vacance a globalement progressé de près de 40% sur l’ensemble de la Communauté de Communes depuis 1982. Le nombre de logements vacants, en 1999, était de 736 sur le territoire étudié (soit 7,2 % du nombre total d’habitations).
Entre 1990 et 1999 la vacance des logements a augmenté dans la plupart des communes.
La Ville de Pont à Mousson, avec une part de logements inoccupés représentant 8,3% de l’ensemble du parc d’habitations, a vu son taux de vacance fortement progresser ( + 23 % entre 1990 et 1999: 414 en 1990, 510 en 1999. Ainsi, les résultats de l’étude est clairs : la ville de Pont-à-Mousson concentre près de 70% des logements vacants de l’ensemble de la Communauté des communes.
La résorption de la vacance est donc faible : une politique active pour remettre sur le marché les logements inoccupés doit être absolument entreprise. L’importance du parc vacant recensé démontre d’une manière statistique ce que chaque Mussipontain voit chaque jour en se promenant en ville : le bâti ancien, notamment en centre-ville, est quelque peu malmené. Pourtant, la ville jouit d’un patrimoine architectural remarquable qui, malheureusement, est trop souvent abandonné ou très mal mis en valeur. Et ce qui était vrai en 1999 l’est encore en 2009 : d’une part, le nombre de pancartes «A louer» est très important et, d’autre part, le nombre de bâtiments à l’abandon ne cesse de croître (sans parler des logements qui ne répondent à aucune norme sanitaire ou de sécurité).
Devant ce constat malheureux, et dans certains cas alarmant, il est largement temps de bouger. L’équipe municipale, et Monsieur le Maire en tête, devrait tenir compte des conclusions peu flatteuses de ce rapport pour enfin mener ou favoriser des travaux de réhabilitation du bâti ancien au centre-ville. La loi Scellier, aussi bonne soit-elle, n’est qu’une incitation supplémentaire pour les propriétaires mais, si on veut qu’elle soit réellement efficace, elle doit absolument être soutenue par une politique municipale adaptée aux réalités et aux enjeux pour notre cité. Ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Le maire, au lieu de se démener pour créer des nouveaux lotissements aux quatre coins de la ville, sauvegardant ainsi quelques intérêts particuliers (promoteurs, agents immobiliers et notaires en tête), devrait changer rapidement son fusil d’épaule et doter enfin la ville d’une réelle politique d’urbanisme capable de répondre à la problématique actuelle et de préparer l’avenir (hormis le problème esthétique et les dangers encourus par certains de nos concitoyens, si on n’agit pas rapidement, dans quelques années, de nombreux bâtiments du centre-ville seront bons pour la destruction).
Il est vrai qu’il existe une demande pour la construction neuve, très souvent une population de primo accédants à la propriété qui, dans le cadre de la loi Scellier, se moque que la ville soit classée en zone A ou B et C , car ils ne sont pas concernée par cette loi qui ne leur apporte aucun avantage.
Ainsi, et pour conclure, avant d’appeler à la concrétisation de nouveaux projets, il serait tout de même plus raisonnable de s’intéresser au bâti existant et de faire ce qu’il faut pour que les programmes de nouvelles constructions comme celui de la place de Trey, laissé à l’abandon en plein milieu des travaux, puissent enfin aboutir plutôt que de créer de nouvelles verrues en centre-ville.
Des rumeurs laissent entendre que ces maisons individuelles seraient vouées à la destruction. Tout le monde le sait : « Faire et défaire, c’est toujours brasser des affaires ».
Mais dans l’intérêt de qui ??? En tous cas, pas de celui des Mussipontains.
Elfried Epin

jeudi 5 mars 2009

Maux d’estomac

Lors du dernier conseil municipal, l’opposition a eu droit à tout. L’adjoint aux Affaires sociales a fait une sortie des plus maladroites, le maire a, comme à son habitude, balayé d’un revers de main toutes les remarques qu’on pouvait lui faire… et… et… l’adjoint aux Sports, Jean-Claude Vagner, qui doit avoir l’estomac fragile en ce moment, a interpellé Paul Giroux à la fin de son intervention, dont vous trouverez le contenu dans l’article intitulé « Qui ne dit rien consent », lui demandant d’un air goguenard s’il se sentait mieux après, je cite, « avoir vomi de la sorte ». Bizarrement, dans ce cadre précis, alors qu’il est normal lors d’un débat d’orientation budgétaire que les membres de l’opposition puissent faire leur boulot en exposant leurs désaccords, leurs remarques et leurs suggestions ( Paul Giroux s’est exprimé certes fermement mais on ne peut plus poliment ), le maire ne lui a pas demandé de se détendre et de respecter l’opposition. Etonnant non pour un homme qui se veut si au fait des bonnes manières???
Il faut dire, et je ne vous apprendrai rien, que le respect et J.-C. Vagner font deux. Généralement, la grossièreté de ses « envolées lyriques », qu’elles soient parlées ou écrites, n’ont d’égale que la platitude de leur contenu. En règle générale, et il semble que ce soit encore le cas cette fois-ci, en début de mandat, il s’en prend à l’opposition. Lors des deux derniers, sa cible préférée n’était autre que Jean-François Moutet ( décidément ). A l’époque, leurs empoignades verbales auraient pu être, pour certaines, interdites aux enfants de moins de 16 ans. Plus tard dans le mandat, allez savoir pourquoi, il préfère s’attaquer à ses colistiers. Le pire exemple étant bien évidemment les échanges qu’il a entretenu avec le maire avant et pendant les dernières élections cantonales, par voie de presse, lors de leurs rencontres ou même sous la forme de tracts particulièrement virulents. Des méthodes et des propos jugés indignes d’un adjoint puisque, rappelez-vous, Henry Lemoine lui avait retiré sa délégation. Il faut dire qu’il n’avait pas hésité à lui sortir des injures et des attaques personnelles pré-mâchées, et ceci à toutes les sauces. Et l’étalage d’une matière pré-mâchée, c’est ce qu’on appelle communément « vomir ». Pas étonnant donc qu’il emploie ce mot à tort et à travers : c’est un domaine qu’il maîtrise parfaitement. Le maire n’a d’ailleurs pas été la seule victime de ses déjections de caniveau. La plupart des membres de l’ancienne équipe l’ont été un jour ou l’autre.
Avec son langage fleuri ( avec lui à l’environnement, Pont-à-Mousson serait sûre de décrocher une troisième, puis une quatrième et certainement même une cinquième fleur au concours des villes fleuries ), il pourrait nous faire croire que Coluche parlait comme un académicien. Et, même s’il prend l’artiste en exemple très souvent, la comparaison entre les deux hommes tourne court. Contrairement à J.-C Vagner ( je ne parle évidemment de lui que dans le cadre de sa position d’adjoint ), si Coluche était parfois grossier, il n’a jamais été vulgaire. Il avait l’habitude de dire qu’il était avant tout un clown mais était loin de n’être que cela, disait et faisait des choses sérieuses sans se prendre au sérieux. Avec J.-C. Vagner, c’est tout simplement, et malheureusement pour la Ville, le contraire.
Olivier Postal