vendredi 2 janvier 2009

La Vitrée : où sont les pelleteuses ?

Dans le bulletin municipal qui vient de paraître (décembre 2008), les élus de la majorité annoncent que les problèmes que rencontrent les habitants de la Vitrée au niveau de leur alimentation en eau potable sont dus « au calcaire qui s’incruste dans les canalisations, puis sur les compteurs ». Soit… Ça, on le sait depuis un bout de temps maintenant. Dans ce même article, il est annoncé également que les 47 compteurs du lotissement seront remplacés et « que les travaux ont commencé en novembre dernier et devraient durer deux mois » pour un coût total de 212.000 euros TTC. Bref, que des bonnes nouvelles.
Il faut dire que les habitants du quartier attendent depuis de nombreuses années que les élus règlent une fois pour toutes ce problème qui est gênant, voire handicapant, dans leur vie quotidienne : en effet, les canalisations sont tellement bouchées que la pression au robinet est faible… faible au point, par exemple, qu’il leur est impossible de faire la vaisselle quand leur conjoint prend sa douche.
Le seul problème de cet article, c’est que ce qui est écrit est totalement faux car, pour le moment, aucun habitant de la Vitrée n’a vu le moindre prémisse d’un commencement de travaux. Rien.
Alors, soit les élus sont mal informés, soit ils font de la désinformation. Quoi qu’il en soit, et sans vouloir polémiquer, il me semble néanmoins quelque peu facile de se glorifier dans le bulletin municipal de travaux qui n’ont pas encore eu lieu. Les habitants de la Vitrée attendent du concret et pas de simples effets d’annonce.
Jean-Pierre Baranski

Le sens des responsabilités

C’est avec ce titre qui se veut rassurant que le maire a répondu par voie de presse (Tablettes lorraines) au président des commerçants, Jean-Luc Haas. Ce dernier n’avait pas mâché ses mots la semaine auparavant, dans le même journal, après qu’Henry Lemoine ait décidé de fermer la patinoire du marché de Noël pour raisons de sécurité, après l’apparition de soit-disant fissures. Après le passage d’un huissier de justice (qui n’a rien vu d’anormal) et d’un bureau de contrôle qui lui a souhaité que soient réalisés deux petits changements sur la structure qui supporte la glace (mettre des cales de bois à plat et non sur la tranche), tout est rentré dans l’ordre: les Mussipontains, petits et grands ont pu retrouver les joies de la glisse.
Ma première remarque est tout à l’honneur du maire. Sa fonction première étant de garantir la sécurité à ses concitoyens, il est important qu’il se penche rapidement sur tous les éléments qui pourraient mettre ne serait-ce qu’une personne en danger sur le ban communal. Ceci étant dit, être maire, c’est aussi faire preuve de sang froid et de discernement. Fermer la patinoire deux jours après son ouverture pour deux éléments qui auraient pu être réglés auparavant ou à l’occasion d’une réunion technique sommaire, c’est faire beaucoup de bruit pour pas grand chose. Avoir le sens des responsabilités, c’est aussi ne pas tuer les mouches au lance-roquette.
Alors bien sûr, le fait que le président d’Atout Pont soit également conseiller municipal d’opposition ne doit pas être étranger à sa décision. Et là aussi, avoir le sens des responsabilités, c’est ne pas faire de la politique politicienne de bas étage sur le dos des Mussipontains en les privant d’une activité prisée le jour du défilé de la Saint-Nicolas.
Et puis enfin, avoir le sens des responsabilités, c’est être irréprochable dans les domaines dont on a la charge directe. Les photos qui suivent, prises le 26 décembre vers 17 heures mais qui auraient pu être prises tout au long du mois de décembre, nous montrent l’étendue du sens des responsabilités du maire.
- Laisser un coffret électrique ouvert 24h/24 à deux pas de la patinoire et en présence de centaines d’enfants et d’adolescents, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Laisser des rallonges électriques à même le sol sans protection efficace, sur un lieu de passage, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Reboucher en catastrophe les nombreux trous de la place Duroc (pavés manquants) durant le marché de Noël au lieu de le faire avant, est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Créer un chemin (menant à la boîte du père Noël) sur lequel se sont très vite formés de nombreux trous, chemin en si mauvais état que quelques Mussipontains sont tombés, sans se blesser fort heureusement : est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

- Ne pas intervenir alors que toutes les cales du manège installé place Duroc étaient posées sur la tranche et non à plat (et donc ne répondaient pas aux normes de sécurité standard), est-ce cela avoir le sens des responsabilités ?

Ceci prouve une nouvelle fois que le maire a un sens des responsabilités à géométrie variable… et ça, c’est loin d’être rassurant…
Olivier Postal

samedi 27 décembre 2008

Bonne année à toutes et tous!

Toute l'équipe de Passerelle vous souhaite à toutes et tous une très bonne année 2009. Qu'elle vous apporte, ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers, santé, joie et prospérité.
Nous profitons également de notre blog pour présenter aux membres du conseil municipal, et particulièrement à celles et ceux de la municipalité, tous nos voeux pour les douze mois à venir, en espérant que, dans les décisions à venir, ils prendront enfin en compte les réelles préoccupations des Mussipontaines et des Mussipontains et qu'ils se souviendront pourquoi ils ont été élus en mars dernier.
2008 fut pour eux l'année du tatonnement, voire d'une certaine errance. Nous leur souhaitons de se reprendre en main et de faire preuve de l'audace et du courage politique dont notre ville aura bien besoin au cours d'une période, crise économique oblige, qui s'annonce très difficile.
Pour notre part, nous continuerons à être vigilants face aux mesures parfois très discutables prises par la municipalité, à faire preuve de sens critique quand cela sera nécessaire et à tout faire pour qu'un maximum de nos concitoyens participent à la vie de leur cité. A ce sujet, au cours des six derniers mois, période de lancement de notre association, vous êtes près de 3.000 à être venus visiter notre blog et plus de 10.000 pages ont été ouvertes. Ces résultats sont extraordinaires pour une structure aussi jeune que la nôtre. Ils prouvent l'intérêt des habitants de Pont-à-Mousson pour leur ville et évidemment nous encouragent à poursuivre dans cette voie.
Dans ce cadre, je tiens, au nom de l'ensemble des membres de Passerelle à saluer et bien sûr à remercier chaleureusement les nombreuses personnes qui nous apportent régulièrement leur soutien et leurs encouragements. Votre présence à nos côtés est très précieuse.
Merci à vous.
Encore une bonne et heureuse année 2009 à tous.
Olivier Postal

mercredi 17 décembre 2008

Atout-Pont : « Brisons la glace »

L’association des commerçants de Pont-à-Mousson, Atout Pont, est une nouvelle fois entrée en conflit avec le maire de la ville, Henry Lemoine.
Sujet de la discorde : la patinoire installéePlace Duroc dans le cadre des festivités de Noël.
Le président de l’association dénonce les pratiques de la ville et souhaite que ces querelles de personne cessent pour le bien des mussipontains.
« Si notre maire dorlote les enfants mussipontains pendant l’été en mettant en place des chantiers culturels, il les saque à la Saint Nicolas ». Jean Luc Haas, président de l’association des commerçants de Pont-à- Mousson est une nouvelle fois remonté et déplore le nouvel assaut d’Henry Lemoine, le maire de la Ville. Cette fois, Jean Luc Haas s’insurge contre le comportement de la municipalité qui « manifestement fait tout pour nous nuire. Notre unique volonté au sein de l’association des commerçants est de promouvoir le commerce local et de mettre en place des animations pour créer une dynamique au sein de la ville ». Et bien évidemment, les périodes de fin d’année sont plus que stratégiques. « Cette année, nos crédits ont été réduits pour assurer les animations de Noël. Nous avons néanmoins tout fait pour que la place Duroc prenne des airs de fête en installant une dizaine de chalets proposant des produits du terroir et de l’artisanat. Clou de la manifestation la création d’une patinoire de 300 m² ». Et la discorde est née de là. « C’est scandaleux, le jour du défilé de la Saint Nicolas, Henry Lemoine, par le biais d’un arrêté municipal, a fait stopper toutes les activités de la patinoire sous un prétexte de non respect des règles de sécurité. Ses services l’auraient averti de la présence de fissures anormales. Il affirme m’avoir interpellé à ce sujet puisque je rappelle que nous sommes partenaires pour cette opération. Il n’en a rien été ! ».
Résultat: Jean Luc Haas a décidé de missionner un huissier de justice pour qu’il constate l’état de la patinoire. « Et le verdict a naturellement été qu’il n’y avait rien à signaler et que ces fissures étaient le résultat de chocs thermiques liés à des coupures de courant… et qu’elles ne présentaient aucun danger ». Jean Luc Haas pointera du doigt « la mauvaise foi d’Henry Lemoine qui ferait mieux de s’occuper des « crevasses » présentes sur la place Duroc et sur l’ensemble des trottoirs de la ville ».
Echange de billets
Après cette petite interruption, la patinoire a réouvert ce mercredi pour le plus grand plaisir des enfants. «Nous procéderons à une nouvelle inauguration de la patinoire samedi et invitons le maire à se joindre à nous. Il faut absolument que ces querelles de personnes cessent car elles ne nuisent qu’aux mussipontains qui se voient privés d’animations ». Et si tout va bien, la patinoire devrait accueillir les petits et les grands jusqu’au 4 janvier. Parallèlement à cela,Atout Pont prévoit d’autres animations pour cette fin d’année comme l’organisation de repas chauds pour les foyers de personnes âgées ou les associations caritatives rendue possible grâce à un partenariat mené avec Richemont.
« Nous mettons également en place une opération de reprise des anciens billets en francs ». Le principe est simple, toutes celles et ceux qui détiennent encore des Delacroix ou autres billets pourront venir les échanger contre des chèques cadeaux de la même valeur valable dans tous les commerces mussipontains adhérents à l’association. « Nous mettons l’accent sur les billets de cent francs puisqu’ils ne seront plus échangeables à partir du 24 janvier 2009 ».
Article paru dans les Tablettes Lorraines le 12.12.2008 publié avec l’accord de la journaliste Héloïse Ettinger et des Tablettes Lorraines

vendredi 12 décembre 2008

«Il n'y a de réussite qu'à partir de la vérité» (Mémoires de C. De Gaulle)

Au fait, avec tous les déboires judiciaires du maire, j’ai failli oublier de vous donner le résultat du vote des militants UMP pour la désignation du délégué de la 6e circonscription (voir l’article intitulé « Le cirque Barnum… encore et toujours »).Finalement, l’histoire s’est plutôt bien finie : c’est Stéphane Pizelle qui remporte la palme, ce qui paraît assez légitime vu les circonstances, en arrivant largement devant la candidate du maire, Laurence Ferrero, et l’électron libre, Jean-Claude Vagner, qui lui s’est pris une vraie rouste.
Ces derniers mois, beaucoup de militants ont exprimé leurs regrets, directement ou indirectement, de ne plus voir Paul Giroux à la tête de la circo. Il faut dire que le travail qu’il a accompli ces dernières années a été en tous points remarquables. Jamais, même sous la bannière RPR, un délégué n’avait réussi à fédérer autant de monde autour de lui. Son message a toujours été clair : « La politique n’a d’intérêt que si elle sert. Elle doit permettre de trouver des solutions aux problèmes du plus grand nombre et non de servir de levier à un cercle réduit de personnes sur le dos du plus grand nombre ». Certains feraient bien de s’en inspirer.
Donc c’est Stéphane Pizelle qui prend les rênes du parti dans notre secteur. Que dire ? Rien pour l’instant hormis bien sûr qu’on espère qu’il sera un digne successeur de Paul.
NB : Stéphane, si je peux te donner un petit conseil, n’oublie ce que disait De Gaulle : « Prenez invariablement la position la plus élevée, c'est généralement la moins encombrée.
Olivier Postal

jeudi 11 décembre 2008

Plus de sérieux, moins d’arrogance

En septembre, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), chargée de vérifier à la loupe la légalité des comptes de campagne des candidats à une élection, a rejeté purement et simplement ceux d’Henry Lemoine et donc de la liste « Pont-à-Mousson, Notre Ville, Notre Passion » pour les élections municipales de mars 2008. C’est une décision rare: en effet, cette commission ne prend aucune décision à la légère et ne sanctionne que les personnes morales ou partis politiques pour manquement grave. C’est devant le Tribunal administratif, le 25 novembre dernier, qu’Henry Lemoine est venu plaider sa cause. Ce qu’on lui reprochait était simple : avoir émis un chèque à son nom d’un montant de 1.000 euros pour réserver son local de campagne alors que, pour des raisons évidentes de clarté, toutes les dépenses de campagne doivent impérativement passer par le mandataire financier. Si cette somme peut paraître dérisoire, elle représente néanmoins 8,26 % du total de ses dépenses.
Bien que, lors de l’audience, les magistrats aient clairement mis en doute la bonne foi de l’intéressé, n’imaginant pas une seconde qu’un habitué des scrutins comme lui pouvait ignorer cette règle déontologique de base, ils ont néanmoins décidé, au vu des sommes mises en jeu et certainement de l’embarras qu’une telle décision pouvait entraîner pour la vie de la commune, de ne pas suivre la CNCCFP qui prévoyait tout simplement sa démission d’office et un an d’inéligibilité.
Quoi qu’il en soit, cette malheureuse affaire a jeté encore un peu plus de discrédit sur les méthodes d’Henry Lemoine qui, comme à son habitude, a appliqué ses règles personnelles au jeu politique, pensant que personne n’oserait lui demander des comptes. Sa méthode est simple : faire preuve d’un maximum de mauvaise foi et donc prendre ses concitoyens pour des benêts, en partant du principe que plus c’est gros, moins cela se voit. En annonçant dans la presse que sa convocation au tribunal relevait d’un simple détail administratif alors qu’il risquait gros, il a fait preuve de la même mauvaise foi que lors de son volte-face concernant la réalisation d’un parking souterrain place Duroc ou place Saint-Antoine: en effet, alors qu’il s’agissait du projet-phare de son programme, il a annoncé avec un aplomb déconcertant, lors du dernier conseil municipal, qu’il n’avait pas l’intention de réaliser un tel projet et qu’il serait bien plus efficace de créer un parking à étages (projet soutenu par notre liste).
Avec un programme qui s’annonce déjà impossible à réaliser, des méthodes plus que discutables et une équipe dont les incohérences sont de plus en plus criantes, ce mandat risque d’être très très long pour l’ensemble de la population mussipontaine.
Paul Giroux

lundi 8 décembre 2008

«Vaincre sans gloire, c’est régner sans crédibilité»

Même si la presse locale est (étrangement) silencieuse au sujet du jugement que le Tribunal administratif va rendre demain concernant le rejet des comptes de campagne d’Henry Lemoine par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), la ville tout entière ne cesse d’en parler. La plupart des Mussipontains se demandent ce qui va se passer, si le maire va être condamné, s’il sera blanchi malgré une faute grave, grave au point de pouvoir le contraindre à la démission et de le condamner à un an d’inéligibilité. Si tout le monde s’accorde à dire que ses agissements, lors des dernières élections municipales, ont été au mieux approximatifs, au pire scandaleux, mais en tous cas en désaccord avec le Code électoral, peu se réjouissent de cette situation.
Et je crois qu’ils ont bien raison. Peut-on se réjouir d’apprendre, quelques mois après le scrutin, qu’une victoire électorale s’est construite sur une erreur aussi grossière (voir les articles qui suivent) ? Le scrutin n’a-t-il pas été faussé finalement ? Peut-on se réjouir d’avoir donné les rênes de la Ville à une équipe qui doit gérer un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros et qui ne sait pas gérer un compte de campagne (quelques milliers d’euros) sans se prendre les pieds dans le tapis ? Doit-on se réjouir de voir Henry Lemoine destitué ? Et si tel est le cas, qui prendra sa place ? Forcément une personne de son équipe mais qui n’a pas reçu le soutien direct de la population … Est-ce encore un choix démocratique ?
Bref, les questions fusent et elles sont toutes légitimes. Chacun a son avis sur la question mais ce qui ressort de cette affaire, c’est que quelque soit la décision du Tribunal administratif, l’image du maire en a pris un sacré coup. Lui qui dit depuis des années qu’il est un excellent gestionnaire qui respecte les règles, la pilule a bien du mal à passer. La population se sent flouée, mise au pied du mur : avoir un maire dont l’élection est entachée par une sombre affaire qui laisse forcément une place importante au doute ou avoir un maire qui n’a pas été réellement désiré par les Mussipontains… Bonjour le choix…
Enfin, une chose est sûre : Henry Lemoine ne s’en sortira pas grandi et, malheureusement, sa suffisance et sa légèreté entraîneront dans leur sillage la Ville toute entière. En effet, quand un maire perd autant de crédibilité, c’est toute la Ville qui en pâtit. Et ça, personne ne peut s’en réjouir.
Olivier Postal