En septembre, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), chargée de vérifier à la loupe la légalité des comptes de campagne des candidats à une élection, a rejeté purement et simplement ceux d’Henry Lemoine et donc de la liste « Pont-à-Mousson, Notre Ville, Notre Passion » pour les élections municipales de mars 2008. C’est une décision rare: en effet, cette commission ne prend aucune décision à la légère et ne sanctionne que les personnes morales ou partis politiques pour manquement grave. C’est devant le Tribunal administratif, le 25 novembre dernier, qu’Henry Lemoine est venu plaider sa cause. Ce qu’on lui reprochait était simple : avoir émis un chèque à son nom d’un montant de 1.000 euros pour réserver son local de campagne alors que, pour des raisons évidentes de clarté, toutes les dépenses de campagne doivent impérativement passer par le mandataire financier. Si cette somme peut paraître dérisoire, elle représente néanmoins 8,26 % du total de ses dépenses.
Bien que, lors de l’audience, les magistrats aient clairement mis en doute la bonne foi de l’intéressé, n’imaginant pas une seconde qu’un habitué des scrutins comme lui pouvait ignorer cette règle déontologique de base, ils ont néanmoins décidé, au vu des sommes mises en jeu et certainement de l’embarras qu’une telle décision pouvait entraîner pour la vie de la commune, de ne pas suivre la CNCCFP qui prévoyait tout simplement sa démission d’office et un an d’inéligibilité.
Quoi qu’il en soit, cette malheureuse affaire a jeté encore un peu plus de discrédit sur les méthodes d’Henry Lemoine qui, comme à son habitude, a appliqué ses règles personnelles au jeu politique, pensant que personne n’oserait lui demander des comptes. Sa méthode est simple : faire preuve d’un maximum de mauvaise foi et donc prendre ses concitoyens pour des benêts, en partant du principe que plus c’est gros, moins cela se voit. En annonçant dans la presse que sa convocation au tribunal relevait d’un simple détail administratif alors qu’il risquait gros, il a fait preuve de la même mauvaise foi que lors de son volte-face concernant la réalisation d’un parking souterrain place Duroc ou place Saint-Antoine: en effet, alors qu’il s’agissait du projet-phare de son programme, il a annoncé avec un aplomb déconcertant, lors du dernier conseil municipal, qu’il n’avait pas l’intention de réaliser un tel projet et qu’il serait bien plus efficace de créer un parking à étages (projet soutenu par notre liste).
Avec un programme qui s’annonce déjà impossible à réaliser, des méthodes plus que discutables et une équipe dont les incohérences sont de plus en plus criantes, ce mandat risque d’être très très long pour l’ensemble de la population mussipontaine.
Paul Giroux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire