L’urbanisme est une question essentielle pour une ville. Aujourd’hui, la municipalité de Pont-à- Mousson est sur le point d’élaborer un nouveau plan local d’urbanisme (PLU). Ce plan prévoit, pour les 20 ans à venir, l’aménagement du territoire communal. Les choix d’aujourd’hui auront un impact très fort demain sur la qualité de vie des Mussipontains, sur leurs déplacements, sur l’emploi (commerces et entreprises) et sur les équipements communaux.
Il est donc essentiel que ces choix soient clairement justifiés. Malheureusement, notre ville ne se développera pas durablement. Le PLU ne tient pas compte de la nouvelle politique de l’Etat (Grenelle de l’Environnement) c’est à dire limiter les extensions de la ville dans des zones naturelles, agricoles ou dans des zones à risques. Ce plan ne tient pas compte non plus des évolutions de la population depuis dix ans, particulièrement sa diminution dans les quartiers du centre-ville.
Les principales orientations de la mairie sont dérangeantes. En effet, les Mussipontains seront encore et toujours privés d’espaces naturels et agricoles. Le cap est mis sur une extension massive de nouveaux quartiers au nord de la ville. Des dépenses importantes, donc des hausses d’impôts, seront inéluctables. Le développement du territoire n’est pas coordonné avec les communes voisines, pourtant adhérentes de la communauté de communes du Pays de Pont-à-Mousson.
Le PLU exclut le développement et la rénovation des quartiers St-Martin, St-Jean et St-Laurent laissés à l’abandon depuis trop d’années. Les choix de la mairie n’amélioreront pas la qualité et le cadre de vie des Mussipontains. Rien n’est fait pour fluidifier la circulation automobile et réduire les nuisances qu’elle génère. Pas de stratégie visant à améliorer l’attractivité des commerces, pas de développement
réfléchi des zones d’activités, ce PLU n’est pas bon pour notre ville.
On peut donc se poser la question des motivations du maire pour créer massivement de nouveaux quartiers en périphérie. Son argument consistant à dire que les Mussipontains veulent à tout prix leur maison individuelle en périphérie ne tient plus. Les nombreuses « dents creuses » au Pâquis, St-Martin, quartier gare, rue du Bois-le-Prêtre sont autant de sites oubliés. Les principes de « densification », de « modernisation » et d’« écoquartiers » au centre-ville doivent prévaloir sur l’extension à outrance.
Les Mussipontains doivent garder à l’esprit qu’ils paieront au prix fort cette politique d’urbanisme que nous qualifions « d’un autre temps ». Si le PLU entre en vigueur en l’état, Pont -à-Mousson ne sera pas une ville qui rapproche les gens, ni une ville attractive pour les populations extérieures. Notre cité doit changer, c’est sa survie qui en dépend.
Johan Ohling
C’est vrai, notre ville est à la traîne dans le domaine de l’urbanisme. Sa bonne maîtrise permet pourtant de vivre sa ville avec harmonie et plaisir en découvrant ses richesses architecturales et son habitat de qualité. A Pont-à-Mousson, l’étude du phénomène urbain est bâclée, ses belles façades ne sont pas mises en valeur. On peut juste regretter que malheureusement toutes les conditions sont réunies pour miner la vie des Mussipontains et donner une mauvaise image de notre cité. Il y a des lotissements qui fleurissent un peu partout sans grande cohérence. Certains projets immobiliers deviennent même des verrues comme sur la place de Trey, à coté des Prémontrés.. Nos vieux quartiers sont délaissés, l’habitat du centre-ville se dégrade. A ce rythme, que va devenir le commerce de proximité ?
RépondreSupprimerQuel massacre, alors que notre ville est si riche en monuments et renferme de si beaux quartiers. Cette décrépitude s’arrêtera t-elle un jour ?
Paul Giroux.
Logements HLM vacants : une liste est publiée
RépondreSupprimerSur fond de crise entre l'Etat et les organismes HLM, Le Parisien-Aujourd'hui en France détaille les taux d'inoccupations des habitations à loyers modérés dans plusieurs villes, «mauvaises élèves». Des taux qui oscillent entre 8% et 18%, contre une moyenne de 3% à 4% en France.
Alors que 1,2 million de demandes de logements sont en attente en France, Le Parisien-Aujourd'hui en France publie une liste de villes où le pourcentage de logements vacants va de 8% à plus de 18% du parc selon les cas, alors que le taux de vacance moyen oscille entre 3 et 4% en France. Un hit parade des 74 villes «mauvaises élèves» est publié sur le site Internet du quotidien.
cliquez sur hit parade et vous verrez une ville nommée Pont a Mousson
Dans certaines communes françaises qui disposent de plus de 300 HLM, le nombre d'appartements inoccupés dépasse le millier. C'est le cas à Villejuif, par exemple, où 11,60% des habitations à loyers modérés sont vacants, ce qui représente 1174 logements. A Modane, en Savoie, ce taux s'élève à 18,3%. Dans le palmarès du taux de logements vides par département, le Loir-et-Cher se distingue avec un taux de 8% au 1er janvier 2009.
Au final, 20.000 à 25.000 logements seraient aujourd'hui vides, dont 8000 pour les seuls offices ayant un parc HLM de plus de cent logements.
Le quotidien explique que ces vacances ne sont pas uniquement techniques ou liées au programme de réhabilitation urbaine (Anru). Il pointe du doigt une gestion poussive du parc ou des prix peu attractifs.
Crise entre l'État et les bailleurs sociaux
L'annonce du Parisien-Aujourd'hui en France intervient alors que les organismes HLM sont réunis en congrès depuis mardi à Strasbourg.
Des organismes qui dénoncent les décisions du gouvernement en matière de logements sociaux. Une taxe de 2% sera en effet prélevée sur le montant des loyers perçus par les bailleurs sociaux afin de financer l'aide à la pierre destinée à l'amélioration du parc HLM. Cette aide sera elle-même réduite progressivement passant de 716 millions d'euros en 2009 à 500 millions en 2011, puis 400 millions en 2013, selon les organismes HLM.
La taxe sur les organismes HLM ne devrait pas faire augmenter les loyers, puisque Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au Logement, a annoncé, il y a quelques jours, un plafonnement de la hausse des loyers HLM en 2011 à l'augmentation de l'IRL (indice de référence des loyers). Ce plafonnement pourrait limiter les vacances «de marché», vacances dues à des loyers peu attractifs poussant les locataires à se tourner vers le parc privé.
Mais pour Thierry Repentin, le président de l'Union sociale pour l'habitat, cette taxe ainsi que la baisse de l'aide à la pierre ne font qu'empirer les choses. «On se prive de 60.000 logements nouveaux sur trois ans qui ne pourront pas sortir de terre».
Entre les appartements vacants et ceux dont la construction est retardée, les locataires en attente d'un HLM risquent de devoir patienter.
Au total, sur ce seul échantillon, on aboutit déjà à plus de 8000 appartements vacants.
et dont le taux de vacance est supérieur à 5% (la moyenne nationale oscille entre 3 et 4%).