mercredi 6 août 2008

Pas le bénéfice du doute

L’article de l’Est Républicain du 3 août concernant les nuisances engendrées par l’installation des containers d’ordures ménagères est décidément riche en enseignements.
Le premier est que les responsables de ce désastre visuel, et désormais olfactif, ont parfaitement conscience que la nappe phréatique de la Moselle est à peine à trois mètres sous la place Duroc car d’après les dires du vice-président de la Communauté des communes, interrogé par les journalistes, les « spécialistes » comptaient sur cette nappe pour refroidir les cuves et donc limiter les odeurs. Cela aurait pu être une bonne idée mais visiblement cela ne suffit pas. D’autre part, on aurait pu espérer qu’en ayant connaissance de la présence de cette nappe, les « spécialistes » qui nous dirigent penseraient à arrimer les cuves comme il se doit car, sinon, à la première crue, les containers seraient automatiquement surélevés par l’eau, ce qui engendrerait des dégâts considérables en surface. Or, malheureusement, il semble que cela n’ait pas été fait. Cela promet…
Le deuxième enseignement est que, si le vice-président de la Communauté des communes est au courant de la présence de l’eau si près de la surface, le président de la structure qui n’est autre que le maire de Pont-à-Mousson le sait également depuis longtemps. Le même qui, durant la dernière campagne électorale, promettait à tout rompre de créer un parking souterrain place Duroc pour régler le problème du manque de places de stationnement en centre-ville. Il savait parfaitement à l’époque, car il est censé, que, malgré ses dires, il n’avait absolument pas l’intention de lancer un tel projet. D’ailleurs, dans le budget 2008, pas un seul euro n’a été prévu pour une quelconque étude sur le sujet. Bref, ce n’est malheureusement qu’un nouvel exemple que pour être élu, il était prêt à promettre tout et n’importe quoi, partant cyniquement de l’idée que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Bref, il a berné très consciemment l’ensemble des Mussipontains pour ne pas perdre son mandat.
De nombreux politologues estiment que si la franchise et la droiture, qualités qui semble-t-il étaient siennes au début de sa carrière (1995), sont les armes nécessaires pour arriver au pouvoir, la démagogie est quant à elle l’arme de prédilection de ceux qui veulent le garder, quel qu’en soit le prix à payer. Un nuage de fumée qui dans ce cas précis s’est vite dissipé.
Olivier Postal

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire