dimanche 16 mai 2010

Appel à l'union

La situation actuelle à Pont-à-Mousson est des plus délicates. Depuis deux ans, notre cité ne cesse d’apparaître dans les pages faits divers et judiciaires des quotidiens régionaux. Quand ce n’est pas l’ex-maire, Henry Lemoine, qui est condamné pour ne pas avoir respecté les lois, ce sont des adjoints soupçonnés de gestion de fait et prise illégale d’intérêt. Quand ce n’est pas une sombre affaire de menaces sur Internet qui fait la une des journaux régionaux et même nationaux, ce sont des menaces et des intimidations quasi quotidiennes de la part d’élus de sa liste envers tous ceux qui pourraient se mettre en travers de leur chemin ou tout simplement de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Cette hystérie collective donne à la ville une image désastreuse qui compromet son avenir. La gestion d’Henry Lemoine qui a déjà été fortement critiquée par la Cour régionale des comptes ne permet donc plus à notre cité de se développer harmonieusement.

Pour les élections des 6 et 13 juin prochains, deux listes se dessinent pour affronter celle d’Henry Lemoine : celle du Parti socialiste portée par Julien Vaillant et celle du maire sortant, Jacques Choquenet. Avec leurs forces et leurs faiblesses, ce sont des hommes honnêtes qui souhaitent farouchement redonner du souffle à notre cité et se débarrasser une fois pour toutes du climat affairiste qui s’est installé à Pont-à-Mousson depuis quelques années. Nous avons eu, moi et l’équipe qui m’entoure, de nombreux contacts avec les uns et les autres. Après réflexion, il nous semble évident que la seule façon de proposer une véritable alternative solide aux Mussipontaines et aux Mussipontains est de créer un front républicain qui aurait pour seule ambition, bien au-delà des clivages partisans et des états d’âme de chacun, de réunir au sein d’une même équipe des personnes compétentes et volontaires dans un climat de travail assidu pour répondre efficacement aux préoccupations quotidiennes de nos concitoyens. La crise que connaît notre ville est extrêmement grave et profonde. Elle demande une réponse adaptée.

Le problème du nom de la tête de liste de ce front républicain est, selon nous, très secondaire face aux enjeux de cette élection. Chacun connaît mes convictions politiques mais franchement la droite, la gauche, les Mussipontains n’en ont que faire. Ce qu’ils veulent, et c’est bien légitime, c’est que la cité retrouve sa sérénité, que leurs élus arrêtent de travailler pour une minorité mais au contraire s’attachent à régler les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien : une voirie à l’abandon sale et détériorée, des finances communales des plus précaires, une politique d’urbanisme inexistante, un sentiment d’insécurité de plus en plus fort, un tissu associatif traité de manière inégale en fonction des intérêts politiques et personnels de quelques uns, etc…

Personnellement, je m’inscris pleinement dans cette démarche collective que je souhaite voir aboutir et dans aucune autre : car c’est la seule façon de sortir enfin Pont-à-Mousson de l’ornière dans laquelle Henry Lemoine l’a plongé et dans laquelle il compte la maintenir. C’est pourquoi je ne m’engagerai dans la bataille que dans ces conditions d’unité. Selon moi, ceux qui persistent à vouloir partir en ordre dispersé porteront une lourde responsabilité au cas où l’ex maire devait gagner les élections.

Mussipontaines et Mussipontains attendent de notre part un sursaut démocratique fort, adapté aux enjeux et à la crise profonde que traverse notre cité. Nous ne pouvons les décevoir.

Paul Giroux